Les Cendres d'Alésia
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Les Cendres d'Alésia

Découvrez un Royaume dévasté par la guerre où s'affrontent nombre de créatures fantastiques et sanguinaires. Créez votre destinée, ramenez la paix ou engendrez encore plus de chaos...
 
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 Un bal au Manoir Manfred [libre]

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Kareena Von Carstein
Aya Snowtiger
Lilla Manfred
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Lilla Manfred
Aristocrate
Lilla Manfred


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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeSam 20 Mar - 16:01

La nuit avançait tranquillement, sourde et aveugle au drame qui allait se jouer dans le Manoir Manfred. Insensible au malheur de races inférieures, elle poursuit sa route, inlassablement. L’aube, son ami, est loin encore, trop loin pour déranger les vampires qui ont soif d’obscurité. Le cycle est lent, les meurtres auront donc tout le temps d’être orchestrés et réalisé. Qui en sortira vainqueur ?

L’air calme de la nuit, trop calme, présageait qu’un événement terrible allait avoir lieu. Lilla le sentait au plus profond d’elle-même. Son bal … Son merveilleux bal, où les convives devaient juste parler (hypocritement, cela va de soi) et danser, son bal, pour montrer que les Manfred se réveillaient de leurs obscures croyances et qu’il fallait compter sur eux, sur son cher frère, Konrad, désormais. Montrer qu’ils étaient ouverts et qu’ils allaient gagner en puissance, passer des alliances, avec les bonnes personnes pour gagner un peu plus de pouvoir. Non, Lilla ne convoitait pas le trône des Vampires, elle s’en fichait pas mal pour le moment. Elle voulait que sa famille regagne l’estime et la grandeur passée. Mais qu’allait-il arriver ? Pourquoi tout se qu’elle faisait ne pouvait pas se dérouler normalement ? Enfin, elle écouta la conversation entre Kareena et Jissia. On aurait dit qu’elles se connaissaient bien mieux qu’elles le laissaient le supposer, mais après tout, les deux femmes étaient proches du Roi, elles s’étaient sans aucun doute déjà rencontrées.



« Contrôlez-vous dame Jissia… Vous avez la volonté pour cela, ne perdez pas votre sang-froid. Lilla, vous avez fort bien compris ce que Jissia évoque ; ce sera bientôt à nous d’entrer en scène. Restez sur vos gardes, au moindre mouvement suspect, nous… »

Kareena s’interrompit brusquement dans ses paroles. Konrad venait d’arriver. Mais heureusement, l’Aristocrate avait parfaitement saisis le sens de ces paroles. Elle releva la tête pour voir son frère, seul. Heureusement pour lui, il n’avait pas amené cette Andréa avec lui. Non pas que Lilla soit farouchement opposé à la nouvelle maitresse de son Prédateur de frère, mais elle n’en était pas fan pour autant. Plus Andréa serait loin d’elle et mieux elle se porterait, Lilla en était convaincue.


-Mes dames j’espère ne pas vous déranger. Mais ne vous voyant plus dans la salle du bal je me suis inquiétez pour vous mixas je vois que tous vas bien…

- Précisément tu déranges vu que tu n'as pas été invité à nous suivre. Konrad ! réfléchis! bien que tu sois chez toi, tu ne peux t'imposer comme tu le veux, dans un cercle privé ! Enfin maintenant que t'es là, tu peux rester.

Tiraillée entre deux sentiments, Lilla ne put que pouffer de rire. D’un côté, c’était son frère que Jissia venait d’agresser verbalement, elle ne pouvait pas vraiment le permettre. De l’autre, il l’avait franchement mérité, aussi, elle laissa couler, glissant juste un clin d’œil à la maitresse du Roi. Décidément, cette Jissia avait de la répartie, un courage sans borne et une touche d’insoumission, propre aux femmes rebelles. Et rien que pour ce dernier point, Lilla l’adorait déjà. Mais ça, elle le garderait pour elle, ce n’était guère le moment de le dire. L’Aristocrate se contenta de répondre à tout le monde d’un vague mouvement de la main et d’une phrase placide :

-Très bien, je suis prête. Et Konrad : ne t’inquiètes pas pour nous, mon frère, nous sommes assez fortes pour nous défendre.

Kareena repartit dans la Grande Salle de bal, laissant les jeunes gens entre eux. Lilla garda un œil amusé sur son frère, mais au fond d’elle-même, elle n’était pas joyeuse du tout. Agitée ou soucieuse seraient les mots exacts. Mais elle ne montra rien, restant un instant ici. Quelques curieux passèrent la tête pour voir se qu’ils faisaient et surement pour surprendre leur conversation. Lilla ne put que sourire ironiquement. Mais au moment où elle allait retourner dans la Grande Salle, Jissia lui glissa habilement, de sorte que juste la vampire puisse l’entendre :


- La partie commence. Gardez un œil sur Konrad, s'il bouge de travers, tuez le, s'il est menacé protégez le mais ne le quittez pas. Dites à votre ami de vous rejoindre et méfiez vous. J'ai un très mauvais pressentiment.

Tuer son frère ? Lilla tiqua. Elle voulait bien se montrer gentille avec la préférée du Roi, mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin. Elle se promit à elle-même de le protéger, suivant ainsi une partie des dires de Jissia, mais pour qu’elle le tue, il lui faudrait vraiment une bonne raison. Mais Jissa poursuivit, l’empêchant de répondre et pour tromper la vigilance des oreilles alentour :

-... Encore merci de m'avoir accompagnée mademoiselle Manfred, la chaleur a eu raison de ma faible constitution. Le roi vous en sera reconnaissant. Je vais de ce pas le rejoindre.

Avant qu’elle ne quitte le balcon, Lilla répondit à la Dame, finissant le jeu subtil de faux-semblant :

-Mais avec plaisir dame Jissia. Vous pourrez toujours compter sur moi.

Elle laissa un temps d’avance à la Dame de Corran et revint dans la Salle de Bal, qui avait été barricadée. Tous les vampires avaient la tête tournée vers l’estrade, là où quelques instants auparavant, c’était elle-même qui y était pour leur souhaiter la bienvenue, ou alors son frère pour se présenter ou prêter allégeance au Seigneur des Vampires, sauf que maintenant, c’était ce dernier qui était dessus. Il faisait le spectacle à lui tout seul, toute la Salle étant captivée par son discours, retenant son souffle devant son aura de puissance et son charisme. Il n’était pas le maitre pour rien, il savait captiver les foules, même si Lilla distingua des élèves dissipés dans la salle. Elle savait désormais qu’ils ne devraient pas rire, que leur jour étaient compté. Lilla ne put se retenir de sourire quand Corran de Monfort parla de son frère qui avait assassiné leur père, mais elle sourit d’un air enfin naturel quand il se mit à parler d’elle. Il reconnaissait juste ses talents de conseillère, mais cela fit énormément plaisir à l’Aristocrate qu’il l’ait remarqué.

Maintenant, le jeune Konrad a fait à ma place une partie du travail qui m'incombait. Je vois ici, beaucoup d'amis proche de l'ancien seigneur des lieux…

Lilla écouta la suite d’une oreille distraite pour regarder la salle et elle distingua pas mal de vampires qui murmuraient de façon ininterrompus à cette annonce. Avaient-ils quelque chose à se reprocher ? L’Aristocrate remarqua les têtes de ceux qu’elle jugea comme des ennemis et fit le tour de la salle. Konrad était revenu, elle le vit sur sa gauche, Kareena devait elle, plus près de l’estrade, mais pas trop non plus pour éviter les attaques dans le dos. Cette dernière fit un signe discret à Lilla pour que celle-ci s’approche de l’estrade. La vampire ne vit pas Jissia tout de suite, mais ce n’était pas le moment d’avoir un comportement suspect. C’était vraiment une danse macabre qui commençait alors que le Roi annonça :


Mais comme je déteste devoir refaire un discourt, j'ai pris sur moi d'inviter ceux de votre assemblée qui manquent à l'appelle...

Lilla ne put bouger. Elle était captivée par ces têtes coupées qui se trouvaient sur le plateau que venait de révéler le drap pourpre, négligemment posé dessus. Choqués, certains vampires firent la moue, tout en bougeant doucement, les factions se mettant en plus lentement. Lilla regarda où était passé les deux hommes qu’elle aimait : son frère et son amant. Elle accrocha Konrad rapidement et se faufila vers lui, mais sa panique augmenta quand elle ne trouve pas Fal’Maat. Et dire qu’elle l’avait morigéné juste avant, devant tout le monde. Si la bataille se déclenchait et qu’il lui arrivait quelque chose … Elle ne se le pardonnerait jamais ! Peu à peu les traitres se retrouvèrent encerclés. Lilla se retrouva près de Konrad : elle lui pressa gentiment le bras pour lui signifier qu’elle était sur sa droite, prête à le défendre.

Les festivités commencèrent. Tout le monde sauta sur tout le monde en même temps, au signal silencieux que tous les vampires entendirent pourtant. Les traitres étaient supérieurs en nombre, mais ils n’y avaient que peu d’Aristocrate avec eux. C’était peut-être se qui les handicaperaient. Mais pour le moment, Lilla se concentra et sans regarder sur sa gauche, sortit son poignard caché dans un repli de sa robe et le planta dans la poitrine du vampire. En un hurlement de douleur, il s’effondra en cendre à ses pieds, laissant échapper le couteau qu’il voulait placer entre les omoplates de la vampire. Des traitres se cachaient parmi eux, il fallait redoubler de vigilance.

Elle entendit crier de tous les côtés. Elle entra en mouvement, protégeant son frère comme elle le pouvait. Un traitre voulu l’attaquer de face avec une longue épée. Lilla dévia facilement la lame d’un mouvement rapide du bras. Ces cent cinquante ans d’entraînement divers portait ses fruits, elle était bien plus puissante et rapide que la plupart des mécréants qui étaient là. Elle sourit à sa future victime qui ne comprit pas tout de suite que son épée repartait en sens inverse. Elle le transperça de part en part. Il n’eut même pas le temps de crier qu’il se décomposa en poussière. Mais il fut aussitôt remplacer par un autre vampire. Lilla voulu bouger, mais sa robe la gênant considérablement dans son combat. Elle avait mis une robe magnifique pour son tout premier bal … Enfin, ce n’était pas le moment ! Elle para un coup horizontal en plaçant sa lame perpendiculairement et repoussa son agresseur. Elle ne voyait pas se que faisaient les autres. Elle entendit un "Corran" crié quelque part, mais elle avait bien d’autres préoccupations pour le moment. Encore un effort, un bond en arrière pour échapper à la nouvelle attaque. Un meuble explosa sur sa gauche tandis qu’un vampire allié venait s’empaler dessus, projetant des échardes partout. Mais au lieu de déplorer l’état lamentable de la Grande Salle, Lilla devait se battre ! Elle continua de reculer, laissant Konrad sans protection … Ou presque ! Comme s’il pouvait être sans protection avec Kareena près de lui.

*Ce n’est pas bien ça Lilla ! Allez, reprend le contrôle, ton adversaire n’est rien ! Grouille-toi !*

Elle para, contre-attaqua et réussit à achever son adversaire. Mais un vampire allait droit sur son frère, qui ne l’avait pas vu ! Elle était trop loin ! Alors, elle allait devoir démontrer ses talents de lanceuse de couteau une nouvelle fois : elle sortit un poignard de son corsage et le balança avec précision sur le vampire, qui le reçu en plein cœur. Arrêté en plein élan, il se désintégra comme ses comparses. Mais avant d’avoir pu même esquissé un sourire pour son coup réussit, une main se plaqua sur sa bouche, la réduisant au silence, tandis qu’une autre lui broya le bras droit, celui qui tenait son épée de secours. Elle se débattit, mais son adversaire qui l’avait prise par derrière avait l’air costaud et il ne desserra pas sa prise. Ils étaient presque contre le mur, alors Lilla pouvait voir tout se qu’il passait dans la Salle, tout le monde se battre : Jissia avec un bâton -elle le sortait d’où ?- Kareena qui tuait sans relâche et avec une facilitée déconcertante, Konrad, qui se débrouillait pas trop mal … Son assaillant murmura à son oreille, si bien que seule l’Aristocrate put l’entendre :

-Ne t’inquiètes pas, je serais rapide avec ta mort, laisse toi faire. Après, je tuerais la catin du Roi et le Roi lui-même. Je ne comprends pas comment un minable ait pu devenir le maitre de ta famille ni comment il a pu te mettre seconde … Tssss …

Folle de colère, Lilla écrasa son coude dans le ventre du vampire qui gémit et lui lâcha la bouche. Elle put se retourner, mais il réagit plus promptement qu’elle, plaçant un poignard sous sa gorge, la pressant contre le mur. Lilla ne comprenait pas trop pourquoi il faisait durer le plaisir ainsi. Mais elle vit dans ses yeux de la peur. Elle s’en servit contre lui, jouant sur son plus beau sourire, l’air décontractée. Mais avant qu’elle ait pu faire quoique se soit d’autre, le poids disparu, remplacé par de la poussière. Soulagée, elle le fut doublement lorsqu’elle reconnu son sauveur.

-Fal’Maat ! Merci, je ne savais pas où tu étais et …

Elle ne put finir sa phrase, un autre vampire arriva sur elle. La bataille continuait … Elle espéra que les traitres perdaient plus de membres qu’eux. Elle se rapprocha de Konrad et toujours à surveiller son frère et désormais Fal’Maat, elle reprit les armes, pour son Roi.
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Konrad Manfred
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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeJeu 25 Mar - 19:40

Konrad faisait bêtise sur bêtise, sa dernière ne date avait été de venir dérangé Jissia, Kareena et sa sœur. Il se dit qu’il n’aurait jamais du venir les dérangé même si cella partait d’un bon sentiment. Le reproche sanglant de jissia lui avait fait baisser la tête :

-Précisément tu déranges vu que tu n'as pas été invité à nous suivre. Konrad ! réfléchis! bien que tu sois chez toi, tu ne peux t'imposer comme tu le veux, dans un cercle privé ! Enfin maintenant que t'es là, tu peux rester.

Mais il redressa vite la tête qui l’énervait, il était chef des Manfred pas n’importe qui, i lavait eu le courage de tué son père il n’avait pas a baisser la tête. Maintenant c’était lui qui devait faire baisser les têtes mais il savait que avec Jissia il n’y arriverait jamais. Il ne répondit donc pas à la remarque de Jissia.
Sa sœur pouffa quand a elle de rire se qui le fit se détendre elle était vraiment gentille avec lui. Les paroles de Lilla le fit même sourire.

Et Konrad : ne t’inquiètes pas pour nous, mon frère, nous sommes assez fortes pour nous défendre.

-Je suis désolé, chère sœur mais tu sais que je m’inquiète toujours pour toi. Même si je sais que tu es capable de te défendre.


Konrad remercia sa soeur intérieurement de ne pas l’avoir enfoncé, plus qu’il ne l’avait été déjà lors de se bal. Il suivit Kareena quand elle retourna dans la salle comme pour éviter d’autre reproche de Jissia. Il se mit a la droite de Kareena et écouta avec un grand sourire Corran qui était monté sur l’estrade enfin il recevait des compliments, enfin il ne se faisait rabroué pour ses bêtises. Il regarda du coin de l’œil des serviteurs venir avec des plateaux. Il se demandant que pouvait contenir ses plateaux et il fit un bon surpris quand il vit enfin que ce cachait ses plateaux était des têtes de renégats. Il sourit au moins sa tête ne ferait pas partit de celle la…

Tous se passa ensuite très vite des renégats était dans la salle se qu’il n’était bien sur pas au courant. Il dégaina son épée celle qui lui avait permit de tué son père… Il se sentait dépassé par les évènement lui un prédateurs devait se battre face a des renégats qui était des aristocrates, il savait qu’il ne ferait pas le poids Il sentit peu de temps après un pincement sur son bras Lilla était la aussi, elle ne l’avait pas abandonné. Elle ne le laisserait pas mourir comme sa tué par des renégat a se bal…Quand il se retourna il vit a peine un renégat vouloir se jeter sur lui puis Kareena s’interposa, Il la regarda abasourdis l’arrêter a 50 centimètre de son visage après avoir fait une magnifique feinte.

Plusieurs fois d’autre vampire s’attaquèrent a lui il se défendait du mieux qu’il pouvait parant de son épée et frappant d’estoque et de la pointe de son épée mais sans grande efficacité mais a chaque fois qu’il se trouvait dans une mauvaise posture Kareena vint l’aidé.
Il lui fit un signe de la tête pour la remercier. Il se sentait comme un fardeau pour elle.
Il se fit aussi par sa sœur quand un traite tenta de le frapper avec une longue épée. Il la vit retourné l’épée de son adversaire contre lui. Il se dit qu’apprendre sa serait une bonne idée et que quand tous cella serait finit il s’entraînerait avec sa sœur si il survivait et si elle était d’accord.

Il porta son attention sur Kareena qui elle aussi se battait de manière grandiose comme Lilla, quand il se retourna pour voir Lilla il vit Fal’Maat près d’elle … Au moins il était en sécurité du moins pour le moment…


(hrp : dsl pour la longueur)
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Kareena Von Carstein
Comtesse Noire
Kareena Von Carstein


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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeMer 21 Avr - 17:48

Lorsqu'un félon tombait, trois autres prenaient sa place. Kareena Von Carstein avait perdu de vue Corran de Monfort ainsi qu'Aya, et s'efforçait donc de ne surtout pas égarer Konrad Manfred. Elle voyait Lilla et Fal'Maat un peu plus loin, bondissant comme s'ils dansaient encore autour des corps qui s'effondraient sous leurs coups. Konrad parvenait à ne pas trop perdre la face, mais il n'était qu'un Prédateur là où s'entretuaient des centaines d'Aristocrates. Par chance, ceux-ci n'étaient pas toujours d'excellents guerriers ; il arrivait même souvent que des Vampires parviennent à ce rang uniquement grâce à leurs compétences sociales, de persuasion et autre, et non grâce à leurs talents martiaux. Néanmoins, les traitres étaient ce qu'ils étaient, ils s'étaient donc efforcés de ne pas se lancer dans des projets fous de félonie sans entraînement ; ainsi, il demeurait beaucoup de vampires puissants et habiles.
La Comtesse Noire avait prit une rapière de mauvaise facture sur un cadavre (ami ou ennemi ?), déchiré le bas de sa robe pour laisser ses jambes libres, maudit ses chausses trop à la mode pour être résistantes qui se délitaient sous les lames des Aristocrates lorsqu'elle bloquait les coups -de sa méthode traditionnelle- avec les tibias, et tournait autour de Konrad sans relâche, créant une ceinture de sécurité infranchissable pour les traitres. Elle semait les cadavres, le sang, et les cendres et la poussière dans son sillage. Elle n'avait pas encore eut besoin d'utiliser de sortilèges, mais ses forces s'amenuisaient alors que s'étalait la mort derrière elle, aussi finit-elle par prononcer doucement :

"L'affamé vaut mille guerriers..."

Elle retrouva instantanément sa force de frappe dévastatrice et sa vélocité tandis que naissait une nouvelle faim au creux de ses entrailles. Elle redoubla d'intensité, feintant à droite, plongeant à gauche, esquivant, fauchant, tranchant, assénant des coups de pieds violents sous lesquels craquaient les vertèbres macabrement brisées.
Mais alors qu'elle tuait et tuait, une nouvelle odeur vint caresser ses narines éveillées par la Furie Rouge. Une odeur de sang délicieusement exotique... Une odeur de sang d'Elfe... Une odeur de sang d'Elfe vivant. Et cela ne pouvait être qu'Aya. Elle regarda une demi-seconde Konrad, pesa le pour et le contre. Elle saurait retrouver Aya à l'odeur dans la mêlée sans problème, mais il lui fallait faire très vite : les Vampires, qu'ils soient amis ou ennemis, auraient beaucoup de mal à se retenir devant la vue d'un sang d'une telle qualité. Deux questions se posaient alors : Kareena y parviendrait-elle, alors qu'elle était sous l'emprise de la Furie Rouge et qu'elle y avait déjà goûté ? Et, si elle s'efforçait d'aller aider l'humaine, qu'allait-elle faire de Konrad, qui ne saurait probablement se débrouiller seul assez longtemps pour lui laisser le temps de revenir ?

Elle stoppa une lame en l'attrapant à même la paume, traçant une estafilade sanguinolente dans celle-ci. Elle ramena son assaillant vers elle, referma une poigne d'acier autour de sa nuque et la fit littéralement exploser dans sa main. Alors, elle agit.
Elle se rua vers Konrad, l'empoigna violemment par le bras en lui susurrant le plus calmement du monde à l'oreille :

" Jissia a besoin de nous Seigneur Manfred. Suivez-moi sans vous éloigner et tout devrait bien se passer. "

D'un bond, elle l'emmena à sa suite, leur frayant un chemin à travers les corps et le sang. Alors qu'elle courrait et bousculait, Kareena tenta de diagnostiquer où en était la bataille : à vue d'oeil, le nombre de félons diminuaient significativement et l'avantage semblait revenir aux royalistes, mais beaucoup des leurs tombaient également, et en quelques secondes la Comtesse n'eut guère le temps d'affiner son jugement.
Kareena repéra Aya à son odeur mais également à l'attroupement menaçant qui s'était créé autour d'elle. Elle reconnut certains de leurs alliés, et alors qu'elle fonçait vers le cercle qui se resserrait autour de la demi-Elfe comme un étau, et envoya de grands coups dans les épaules et le dos des amis qui s'étaient perdus dans la fragrance épicée du sang elfique.

" Que faites-vous imbéciles ? N'avez-vous pas mieux à faire que de vous attaquer à la dame du roi ? Éventrez-moi plutôt ces traîtres de fil de chiens ! "

L'effet fut immédiat, les alliés étourdis se remirent en mouvement et se jetèrent sur les félons à leurs côtés. Kareena fendit la foule, tenant toujours fermement Konrad par le bras. Enfin, elle arriva aux côtés d'Aya, et ils se retrouvèrent tous trois encerclés par les traîtres. La Comtesse perçut le filet pourpre sur l'épaule de l'humaine, et elle dut se violenter terriblement pour ne pas céder à ses pulsions. Elle vit ensuite l'étrange bâton qu'elle tenait en main. Kareena ne l'avait jamais vu, mais elle subodora que c'était là son arme de prédilection.

" Jissia, tout va bien ? Je crois que la situation tourne à notre avantage, ne le perdons pas ! Tout sera bientôt fini, montrons à ces moins que rien qui nous sommes... "

L'étau de refermait, mais Kareena les attendait de pied ferme. Elle resta immobile, grondant sourdement, canines découvertes, jusqu'à que les traîtres ricanant, sûrs de leur victoire, soient assez proches pour que la rapidité ne soit plus une qualité requise. Alors, la Comtesse Noire prononça les mots qu'elle seule connaissait...

" Celui qui vénère sa beauté n'a d'autre choix que de se voir un jour fané... "

Elle s'écarta légèrement d'Aya et Konrad pour ne pas risquer de les toucher, et se jeta en riant parmi les assaillants. Elle ne faisait plus d'efforts pour esquiver, se contentant d'avancer entre les ennemis, se laissant toucher par les armes comme par les corps, effleurant les visages et les poitrines d'une douceur morbide... Car à chaque fois que sa peau touchait l'acier ou la chair, celle-ci partait en cendres, vieillie de dizaines de siècles en moins de quelques secondes. Ainsi, les Aristocrates félons se retrouvaient subitement sans arme, sans coeur, sans bras et même sans tête dans une lente mélodie poussiéreuse.

Kareena sentait ses forces la quitter mais elle gardait le sourire car au rythme de ses légères pressions sur les corps disparaissant immédiatement, le cercle s'amenuisait au point que les trois Vampires pouvaient maintenant voir le reste de l'affrontement. Et bientôt, sous les coups d'Aya, Konrad et Kareena, l'étau s'étiola au point de disparaître complètement, ne restant plus que des cadavres, des flaques rouges et des tas de poussière.
La salle elle-même était jonchée de corps sanguinolents, et Kareena put enfin jauger la situation.

" Jissia, Konrad, il semblerait que bien que les pertes soient grandes des deux côtés, la bataille tourne en notre faveur. Allons aider Lilla et Fal'Maat à présent ! "

La fatigue drapa ses épaules sans prévenir, et elle s'efforça de garder un semblant de vigueur alors qu'ils s'élançaient vers les derniers combats, à l'autre bout de l'immense salle de bal du manoir Manfred.
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Aya Snowtiger
Paladine Exilée
Aya Snowtiger


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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Mai - 4:00

Corran de Monfort semblait se délecter, à proprement parler, du spectacle qui se déroulait sous ses yeux luisants comme l'astre lunaire.
L'air horrifié qui s'était peint sur le visage cendré des renégats, avait laissé place, tour à tour à la surprise, au désespoir puis, pour finir, à la rage aveugle. La haine n'était plus un vain mot, elle était l'expression des protagoniste du bal. La vue des 3 têtes patriarcales exposées à tous, avait ouvert le boite de pandore.
Un silence de mort s'était abattu sur l'assemblée avant d'être brusquement interrompu par les cri de colère froide et promesses de vengeance qui fusèrent de toutes part comme de la poitrine d'un seul homme.

Et le bal commença. Le VRAI bal. Celui qu'il attendait depuis des jours et des nuits.

Un sourire ironiquement satisfait sur le visage, il appréciait le ballet qui s'offrait à lui. La comtesse tout d'abord. Son bras droit. Elle avait immédiatement saisi qui serait la cible la plus évidente de la vengeance des renégats et s'était mise à le protéger: Konrad Manfred.
Elle évoluait avec tant de grâce qu'on aurait eu du mal à croire qu'elle découpait des têtes et transperçait des cœur, réduisant ainsi leurs propriétaire en sang et en poussière.

Sa main sur la garde de son épée, son service d'ordre personnel l'entourant de prés, il continuait d'observer ce qui se passait autour de lui avec délectation. Le piège s'était refermé sur ses ennemis et la soirée promettait d'être mémorable ... pour des siècles et des millénaires.

Puis il reporta son attention sur ce qui avait suscité sa curiosité durant pas mal de temps. Celle qu'il aimait, mais dont il attendait autant qu'il redoutait la trahison. Il l'avait vue partager des moments avec la comtesse. Il y avait même vu une certaine intimité. D'une part cela le rassurait, car elle semblait jouir des faveurs de la comtesse noire, ce qui n'était pas chose banale. Mais d'autre part, cela avait aiguisé sa méfiance. Que pouvaient bien comploter les deux femmes qui lui étaient le plus proche ... les plus dangereuses à son encontre si elles se retournaient contre lui. Il savait qu'elles le trahiraient tôt ou tard ... l'une par soif de pouvoir sans doute et l'autre par soif de liberté ... Une sorcière noire puissante et une guerrière redoutable.
Une guerrière ... Il fallait dire qu'elle avait bien caché son jeu, et à ce jour, aucun de ses actes ne l'avaient trahie si ce n'était ses propres pouvoir nécromanciens et la mémoire du sang.

Son regard se posa sur elle au moment où, esquissant un mouvement pour se diriger dans sa direction, elle se retrouva encerclée par trois vampires renégats. Il fit signe au chef de sa garde de se diriger vers elle pour lui prêter main forte, bien qu'il n'ait pas été trop inquiet. Il avait déjà pu voir des bribes de souvenirs montrant de quoi elle était capable et il redoutait plus son déchainement contre ses ennemis que l'inverse. Mais deux précautions valaient mieux qu'une. De plus il avait un petit cadeau pour elle.

C'est là qu'il le vit. Ce regard qu'il ne lui avait jamais connu. Ses précieuse améthystes exotique qui faisaient chavirer sa non vie, ressemblaient maintenant à des perles anthracites. Elle semblait dénuée de toute trace d'humanité. La sauvagerie avait envahie ses traits et elle se déchaina, glissant par ici, frappant par là. Un bâtonnet apparut entre ses mains comme par enchantement, puis il ressentit l'élan d'une puissante magie lumineuse émaner d'elle.
Un éclair de surprise traversa son regard. S'il se doutait qu'elle ait eu des pouvoirs magiques, étant demie-elfe, il ignorait cependant jusqu'où ils étaient étendus de même qu'il n'avait pu mesurer jusqu'où pouvaient aller ses connaissances au combat au corps à corps.
Il avait fouillé ses souvenirs, chaque fois qu'il s'était enivré de son nectar sanguin. Véritable encyclopédie de souvenirs qui n'avaient quasiment plus aucun secret pour lui, il connaissait ses armes de prédilection, cependant ses vicions étaient limités, ses réminiscences étant souvent les mêmes depuis deux ans.


" Intéressant ... " Il fit signe au chef de sa garde de s'arrêter. Il voulait voir jusqu'où, elle pouvait aller.
Puis il l'entendit hurler, les yeux pleins de haine :


"CORRAN !"

Son bâtonnet s'ouvrit, laissant place à un vrai bâton de combat et s'enfonçant dans la poitrine d'un de ses geôliers, il la vit murmurer quelque chose et une orbe lumineuse surgit de l'extrémité de son arme. Elle la cueillit et la façonna puis l'envoya vers lui.
La traitresse ! Comment avait-elle pu penser un seul instant, pouvoir arriver à bout de lui roi des vampires avec un subterfuge aussi minable ! Elle allait le payer !
Bien qu'il l'aimait, il ne pardonnerait jamais la trahison à quiconque. Il n'aurait pas la faiblesse de laisser l'amour dominer sa raison ! Jamais ! Une dague surgit dans sa main et lui servit de projectile ... dont la cible n'était autre que la jeune demie-elfe !
Il murmura en même temps, une incantation pour annuler l'effet de l'orbe, mais le projectile qu'il pensait dirigé contre lui, le dépassa atteignant en pleine tête un renégat dissimulé derrière sa garde.
Il la regarda étonné, avant de comprendre ... L'aurait-il soupçonnée à tort ? Il n'eut que le temps de se poser la question avant de voir son poignard frôler son épaule au moment où elle réduisait à nouveau en poussière deux traitres, l'un à la suite de l'autre - un aristocrate ce coup-ci - qui la maintenait fortement et son sbire. Il lut la rage et le désespoir dans son regard, puis il la perdit du regard. L'endroit où elle se trouvait venait d'être envahit tout à coup de vampires de tout bord. Elle tentait bien de comprimer sa blessure empêchant le sang de s'écouler mais sans succès.

Il venait de la jeter en pâture à ses congénères ... signant du même coup son arrêt de mort, car jamais elle ne viendrait à bout de tant de vampires à elle seule, aussi aguerrie soit-elle.

Son sang d'elfe les avait attiré. Dégainant son épée, il l'abattit de ça et de là se frayant un passage parmi ses congénères, ne faisant pas de détail, il fit signe à son garde de la rejoindre par le flanc. C'était le moment de lui faire porter la boite qui lui avait été spécialement réservée.

Une pensée le traversa. Elle allait être furieuse qu'il ait douté d'elle. Son tempérament de feu n'avait plus non plus de secret pour lui et si elle tenait plus physiquement de son ascendance elfe, elle avait indubitablement hérité de la sauvagerie humaine et de leur caractère instable.
Et avec ces yeux ... elle était simplement ... effrayante ... effrayante et parfaite ! Elle ne devait pas mourir maintenant.


~~~~~~~~~~

- Nom d'un chien !! Mais calmez vous bande de sauvages !! Je ne suis pas votre repas du soir, vous vous trompez de cible !


Elle ramassa le poignard responsable de sa blessure qui gisait à ses pieds * joli poignard * pensa-t-elle en le pointant vers les vampires qui, quelques minutes plus tôt, se battaient contre les mêmes ennemis qu'elle. Elle n'aurait aucune pitié et n'hésiterai pas à s'en servir.
Des sentiments contradictoires la submergeaient. Une soif de sang sans pareil s'était emparée d'elle et sans même s'en rendre compte elle tourna la tête et lécha sa propre blessure, appréciant le gout de son sang.
Elle gardait conscience qu'elle était en grand danger et qu'elle ne pourrait jamais venir à bout de tout ces vampires qui s'agglutinaient de plus en plus autour elle.
C'est alors qu'elle entendit murmurer derrière elle:


- Mademoiselle Aya, un cadeau de maitre Corran pour vous ... ouvrez le vite.

Surprise d'entendre quelqu'un la héler par son prénom, elle tourna la tête et vit le chef de la garde de son amant lui tendre un écrin rectangulaire d'une vingtaine de centimètres. Le chef de la garde, l'encouragea d'un signe de tête en s'interposant entre elle et ses assaillants.

- Corran a-t-il perdu la tête ?Ce n'est pas le moment de s'offrir des cadeaux et ce en sont pas des bijoux qui m'aideront à me débarrasser de ces monstres !


- Ouvrez-le ! Hurla le chef de la garde rouge, en taillant également dans le vif !
Elle s'exécuta et vit une chose qu'elle n'aurait jamais pu imaginer : Une magnifique dague, finement ciselée, ornée d'un magnifique rubis ovale. Un véritable chef d'œuvre d'orfèvrerie. Elle ouvrit la bouche et les yeux l'espace d'un instant, puis chercha son amant des yeux ... comment avait-il pu ... * Ce n'est pas le moment de te poser des questions aussi idiotes ! On s'en fout de comment ! sers t-en pour te débarrasser de ces horreurs, tu réfléchiras plus tard. *

Elle se sentait plus puissante, plus impitoyable. En un tournemain, elle rangea son bâton, à nouveau replié, à sa ceinture et prit en main ses deux dagues puis entama un ballet enragé, blessant et taillant de ci et de là, pirouettant et esquivant coup sur coup.
Des gouttelettes de sueurs baignaient ses tympans, mais un surplus de puissance l'envahissait chaque fois qu'elle entaillait des chairs. Elle avait néanmoins conscience de sa faiblesse face à tant d'adversaires, elle n'en viendrait jamais à bout, bien que le chef de la garde rouge ne l'avait point quittée. Elle allait crever ici ... exsangue ... après avoir servi de casse dalle à des aberrations de la nature ... Drôle de mort pour une paladine ... puissante de surcroit ! *Pas glorieuse ta mort ma belle !*

Elle en était là de ses pensées quand une voix se fit entendre :


" Que faites-vous imbéciles ? N'avez-vous pas mieux à faire que de vous attaquer à la dame du roi ? Éventrez-moi plutôt ces traîtres de fil de chiens ! "

Kareena ! Elle aurait reconnu sa voix entre mille. Elle fendait la foule se dirigeant vers elle et ses paroles eurent un effet immédiat sur ses congénères qui reprirent conscience de l'endroit et du pourquoi ils étaient là avant de s'en prendre aux fêlons les plus proches d'eux.

Le groupe qui commençait à l'étouffer depuis un bon moment se dispersa à l'arrivée de la comtesse noire, Konrad sur ses talons, avant de se reformer à nouveau, les encerclant en un étau qui se resserrait de plus en plus. Glissant un de deux dagues dans sa ceinture, elle reprit son bâton qu'elle ouvrit en pleine poitrine ennemie, réduisant le récepteur en poussière.


" Jissia, tout va bien ? Je crois que la situation tourne à notre avantage, ne le perdons pas ! Tout sera bientôt fini, montrons à ces moins que rien qui nous sommes... "


Elle hocha la tête avec un sourire en coin. Elle était toujours submergée par les sentiments de haine qui l'entouraient. Ils exacerbaient ses sens, et envahissaient ses pensées. Et elle se laissa envahir et retourna ces sentiments contre eux, tournant et virevoltant, puis pirouettant, tantôt une jambe s'élevait en l'air tantôt elle balayait au sol, les point d'appuis d'agresseurs qui se retrouvaient au sol, avant d'être transpercés par un bâton ou une dague.

Son amie prés d'elle, grognait, canines à l'air, tandis que la prison vampirique se refermait chaque seconde un peu plus autour d'eux, quand elle entendit la comtesse murmurer une incantation dans une mélodie empreinte de folie rageuse, avant de se laisser happer par le flot ennemi en un rire sadique et effrayant ... à raison.

Chaque obstacle qu'effleurait la peau de la comtesse, qui s'était éloignée d'elle et de Konrad, se voyait flétrir et dépérir instantanément . Acier ou chair, pierres ou ferrailles, rien n'y résistait ... et elle traçait sur son chemin une voie poussiéreuse, véritable hécatombe, décimant ainsi les rangs ennemis, qu'elle même n'avait plus qu'à suivre en toute quiétude quasiment, l'intensité du combat était retombée et les coups que la demie-elfe portaient, s'ils étaient plus puissants, perdaient en intensité à mesure que le nombre d'adversaires se réduisait.
Quelle puissante nécromancienne elle faisait ... redoutablement efficace, cette magie noire !


" Jissia, Konrad, il semblerait que bien que les pertes soient grandes des deux côtés, la bataille tourne en notre faveur. Allons aider Lilla et Fal'Maat à présent ! "


Elle acquiesça puis remarqua le léger tressaillement qui avait secoué la comtesse. Celle-ci serait-elle arrivée au bout de ses forces ? Elle se souvint de leur aparté dans la bibliothèque, quand celle-ci, avait pris congé arguant qu'elle était épuisée par l'exercice qui venait de s'achever.
Accélérant le pas, elle marcha aux cotés de la comtesse, passant son bras autour de sa taille, faisant mine d'être elle même blessée et soutenue par la comtesse. Elle chuchota :


- Laisse-toi aller contre moi Kareena et tiens ma taille, les autres penseront que c'est moi la blessée vu ma position ... ne t'inquiète pas, je ne crains pas ton charme.

Ce qui n'était pas totalement exact en fait. Car si son sang elfique lui permettait une capacité de régénération hors du commun, renforcée par les onguents et potions qu'elle avait ingurgité quelques heures plus tôt, dans le jardin, il ne l'empêcherait pas de subir les effet de la magie noire de la comtesse ... mais elle n'avait pas besoin de le savoir.

Lorsqu'elle obtempéra et passa également son bras derrière le dos de la demie-humaine, posant une main glaciale sur son flanc, Aya étouffa un cri de douleur sous la sensation de brulure qui venait de la saisir et serra les dents. Elle en avait vu d'autre et elle ne laisserait pas Kareena paraitre affaiblie devant ces charognards qui en profiteraient.

Une vie pour une vie ...
Puis elle lui tendit une petite boulette herbeuse, tout en se dirigeant vers lila Manfred et son ami, sans se demander où était Corran. Il était en sécurité avec sa garde.


- Tiens mastique ça, si ça ne te fait pas de bien, ça ne pourra pas te faire de mal, ajouta-t-elle en en avalant une elle même. Ce sont des petites boulettes énergétique de ma fabrication.
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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeLun 24 Mai - 22:40

Les corps étaient toujours plus nombreux, les ennemis toujours plus menaçants et les coups d’épées se répercutaient dans la Grande Salle, ajoutant au désordre et au massacre. Les cris des guerriers, blessé ou qui était sur le point d’être tué étaient toujours plus nombreux, comme si aucun clan ne voulait faiblir, qu’il y aurait toujours quelqu’un pour se battre contre un adversaire. Lilla tressaillit lorsqu’elle para d’un coup d’épée l’attaque qui lui été destiné et contre-attaqua rapidement. Elle décapita son faible adversaire qui s’effondra en poussière avant même de toucher le sol. Elle tourna la tête pour voir où était son amant et elle réussit à arrêter une attaque qui le visait in-extremis. Elle avait faillis arriver en retard ! Elle voyait devant ses yeux se qu’il aurait pu se passer : Fal’Maat blessé, voir mort, disparu à tout jamais, son âme quittant enfin sa carcasse. Elle hurla de rage. Elle devint folle furieuse, attaquant sans ménagement celui qui avait faillis toucher à son compagnon. Il réussit à éviter de justesse une première décapitation puis une deuxième attaque mortelle. Lilla avait perdu son calme légendaire et attaquait sans se préoccupé de sa sécurité ou de celle des autres alliés. Elle voulu détruire … Détruire.

Cette unique pensé envahissant son esprit : elle voulait frapper, encore et encore, pour faire mal, encore et toujours, pour arriver à une fin finale de violence absolu et de mort violente. Oui, elle voulait le tuer. Non pas parce qu’il était contre le roi, mais parce qu’il avait faillis la priver de son paradis terrestre. Dans sa rage meurtrière, elle se fit blesser au bras, mais elle ne sentait plus rien, elle donnait à droite et à gauche des coups d’épée toujours plus violents, toujours plus désordonnées. Enfin, elle trouva une ouverture et glissa son épée. Le vampire laissa échapper un râle et son épée tomba avec un fracas métallique sur le sol. Le temps paru se suspendre. L’Aristocrate perdit sa rage meurtrière et elle put voir la souffrance dans les yeux diaphanes de son ennemi mourant. Il ouvrit la bouche au ralenti, pour inspirer l’air une dernière fois, stimulant à ses poumons déjà mort pour un dernier souffle de vie, une esquisse d’existence pour être une dernière fois. Elle eut pitié de lui, une vague de remord la saisis, lui donnant la nausée. Cela aurait pu être elle à sa place … Ou Fal’Maat ! A cette pensée, elle serra les dents et enfonça son épée plus loin pour lui porter le coup de grâce. Il tomba au sol et à ce moment là, se décomposa en poussière, salissant ses belles chaussures de bal et surtout le parquet magnifique, qui ne ressemblait plus à rien désormais.

Le son revint brutalement à ses oreilles et elle fit la grimace en se tournant pour retrouver ses alliés, son frère surtout et son amant. Elle s’était éloigné d’eux … Elle se maudissait pour cette incartade et entreprit de les retrouver. De nouveau calme et sereine, elle donna un coup d’épée précis qui envoya un bras bouler de l’autre côté de la salle tandis qu’elle finissait son propriétaire d’un coup d’épée ajuster. Elle était la Mort et elle distribuait son bien tout autour d’elle lors d’une danse macabre et précise. Maintenant qu’elle avait retrouvé son bien-être et son flegme, elle était redevenue l’Aristocrate modèle qui savait se battre. Elle évita une dague en se baissant, toujours cherchant ses compagnons du regard. Elle ne tourna même pas la tête lorsqu’elle sentit un souffle chaud derrière elle. Une main lui saisit l’épaule et le picotement familier qui l’accompagna la détendit. Elle entendit à peine par-dessus le fracas des épées et des cris :


-Qu’est-ce que tu as fait ? Tu es folle ? Viens, ton frangin est par là-bas !


Fal’Maat lui saisit le poignet d’une main et l’entraina de l’autre côté pour qu’ils reprennent leur place près de Konrad. Elle fut soulagée qu’ils ne leur soient rien arrivés. Elle s’en serrait voulu toute sa non-vie si elle avait été leur cause indirect de leur mort. Mais lorsqu’ils arrivèrent, Ils ne trouvèrent pas Fal’Maat. Ni la Comtesse Noire d’ailleurs. Lilla se mordit la lèvre inférieure, signe d’intense concentration. Mais elle ne put continuer à réfléchir, les coups continuèrent de pleuvoir sur eux. Pendant qu’ils continuèrent de défendre leur position, Lilla cria à Fal’ :


-Konrad était avec la Comtesse quand tu l’as quitté ?

Il commença par acquiescer, trop concentré pour répondre, mais il se souvint qu’elle ne pouvait le voir, elle aussi toute concentré sur la bataille présente. Dès qu’il se fut débarrassé d’un nouvel adversaire, il put reprendre son souffle pour hurler :

-Oui, oui, ne t’inquiètes pas, je suis sur qu’il va bien, qu’il est avec Kareena. Attention !

Elle para un coup d’épée suite à l’exclamation de Fal’Maat, mais son bras déjà blessé ne put encaisser le choc complètement. Elle baissa sa garde quelques secondes seulement et son assaillant en profita pour prendre l’avantage sur elle. Elle poussa un cri de surprise et voulu répliquer face à cet adversaire qui souriait d’un air tranquille, mais un deuxième intervint, achevant de la désarmer. Encore une fois, elle ne dû de rester en « vie » que grâce aux magnifiques réflexes de Fal’Maat, qui vint la tirer de là. Pendant qu’il chargeait un Prédateur, elle se chargea du deuxième en lançant un poignard dissimulé sous sa robe. Sa magnifique robe de bal … Heureusement que malgré ses airs coquette, elle avait été suffisamment prudente pour prendre tout un arsenal sur elle. Comme si elle avait pressentit se qui allait arriver. Elle aurait le temps d’y repenser plus tard. Pour le moment, elle ramassa son épée lorsqu’elle sentit la magie dans l’air. Pas une simple magie utilisée par tous les vampires de bas étage, non, une magie puissante et ancienne. Elle se sentit pénétré par la vigueur du sortilège et elle ferma les yeux quelques secondes pour absorber le choc. C’était soit Corran soit Kareena qui faisait appel aux puissances destructrices des sorts connu d’eux-seuls …

Et en effet, alors qu’elle culbuta un autre adversaire, elle put apercevoir la Comtesse qui passait, en marchant tranquillement dans les rangs de ses ennemis. Chaque lame qui se posait sur son corps rouillés instantanément, chaque main qui osait effleurer sa peau d’albâtre fut que peau morte sur des os, rendant leur propriétaire fou de douleur, au point que certains se tranchèrent la main, voir mutilaient leur plus proche voisin ou même pire, se tuèrent. Chaque objet touché était ainsi amené au plus avancé de l’usure qu’il pouvait subir. Son parquet ! Il se racornit par endroit, comme animé par une vie propre, le bois se patina, blanchissant sous l’effet d’un soleil qui n’existait pas. Enfin, se n’était pas tout à fait le moment de se préoccuper de si peu. Elle reprit le combat. Elle venait de voir son frère, il allait bien, donc elle fut rassurée. Elle continua son hécatombe parmi les combattants ennemis. Mais ils étaient moins nombreux et beaucoup regardait la Comtesse d’un œil apeuré. Certains lâchaient les armes pour s’enfuir, sauf que les portes et les fenêtres étaient toujours condamnées par le pouvoir du Roi. Ils hurlaient de terreur. Lilla grimaça : cela devait être horrible de finir ainsi …


-Petite fleur, fais attention et arrête de rêvasser !


Le cri de Fal’Maat la sorti de sa torpeur. Elle prit conscience que les vampires renégats voulaient échapper à l’étreinte de mort de la comtesse si puissante, aussi, ils se réfugièrent loin d’elle, si bien qu’ils déboulèrent tous en cœur vers les deux amants. Ils se regardèrent d’un œil inquiet. Mais la lueur sauvage qu’elle discerna dans les pupilles de Fal’ la réveilla totalement : elle se lança dans le combat à ses côtés. Se fut une boucherie : le sang gicla des coups précis des vampires du Roi et beaucoup de poussières continuèrent de tomber à leur pied qu’ils foulèrent aussitôt pour avancer vers leurs alliés. Enfin, l’Aristocrate vit la Comtesse avec Jissia, les deux se soutenant mutuellement. Lilla fronça les sourcils : elle sentait toujours le pouvoir de Kareena qui suintait par tous les pores de sa peau, alors comment Jissia pouvait-elle la toucher sans en être affectée ? C’était très étrange, mais elle n’eut pas le temps de continuer ses réflexions qu’une épée passa devant son champ de vision. Encore un mort … Mais elle n’en verrait jamais le bout ! Un peu désespérée, elle continua malgré tout le combat. La lassitude commençait à la gagner. Elle dévia un autre coup qui était destiné à Fal’Maat lorsqu’enfin Jissia soutenant Kareena ou la Comtesse soutenant la Dame du Roi … Peu importe après tout ! Ravie d’avoir de l’aide, Lilla les interpella d’un air joyeux qui cachait son épuisement :

-ça fait plaisir de vous voir ! J’avais peur de devoir finir les derniers à moi toute seule, ça n’aurait pas été très gentil de ma part de pas vous en laisser !

Elle laissa un clin d’œil aux deux femmes et à son frère qui les suivait en prenant garde de ne pas toucher Kareena. Puis, elle para un nouveau coup d’épée, de nouveau concentré pour son combat. C’était une véritable déesse de la guerre, qui avait retrouvé ses facultés d’analyse instinctive et sa force. Elle avait par contre terriblement peur de redevenir la bête assoiffé de destruction si on s’approchait trop de Fal’Maat. Aussi, elle le colla plus que de raison. Se qui eut le don d’agacer le Prédateur qui ne se laissa pas faire : son orgueil de mâle reprit le dessus sur le bon sens.

-Allons Lilla, arrête de me tourner autour comme si j’étais fait en sucre et vas aider ton frère plutôt. Je peux très bien me débrouiller pour éliminer ses faibles Nouveau-Née …

Il trancha dans le vif, poussant légèrement Lilla pour contrer une nouvelle attaque. Mais l’Aristocrate ne se laissa pas faire, revint vers lui, se qui contracta la mâchoire du Prédateur. Il était énervé, sinon, il ne l'aurait pas appelé Lilla, mais petite fleur, comme il aimait le faire, mais Lilla n’en avait cure. Konrad était protéger par la Comtesse et Jissia, il ne risquait rien. En revanche, Fal’ ne pouvait compter que sur elle. Même si pour ça, elle devait écraser sa virilité. Elle n’en avait vraiment rien à foutre ! Tant qu’il restait en vie … Elle ne put s’empêcher de lui glisser :

-Mais oui mais oui, comme si tu allais pouvoir te débarrasser de moi comme ça … N’oublis pas que nous sommes ensemble pour l’éternité ! Donc, je ne te lâche pas …

Puis, pour couper court aux protestations de Fal’Maat, parce qu’il allait répliquer, elle le connaissait trop bien pour ça, elle lança à Kareena et Jissia :

-Alors, comment ça se passe ? On arrive au bout des adversaires ? Et notre bon Roi, est-il toujours en vie ?

Réellement inquiètes pour lui, même si elle le savait combattant émérite, un tremblement involontaire fit tressauter sa voix. Elle se raffermit et fronça les sourcils en écartant une nouvelle attaque de sa poitrine. Elle se remit au combat, rassérénée par la présence de tous ses alliés près d’elle.
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Konrad Manfred
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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Juin - 9:08

Il continuait à se défendre comme un bougre ne voulant pas être éliminé, tous ses traites commençaient à l’énerver. Dire qu’il aurait put être dans leur camp. Quand Kareena vint le rejoindre, et lui annonça d’un ton calme :

" Jissia a besoin de nous Seigneur Manfred. Suivez-moi sans vous éloigner et tout devrait bien se passer. "

- Oh je ne compte pas m’éloigner de vous comtesse.


Kareena leur fraya un chemin à travers tous les participants du combat pour arriver non loin de Jissia. Elle était entourée de vampire des deux camps, qui semblaient plus intéressé par le sang de Jissia que par le combat auquel ils participaient. Kareena remit tout le monde dans le droit chemin, sans lâcher Konrad. Il commençait à se demander s’il était vraiment utile. Car lui, il n’était qu’un simple prédateur.
Il fut emmené alors juste a coté de Jissia, mais le cercle d’ennemis se resserra autour d’eux. La comtesse prononça alors quelques mots et tous bascula. Elle faucha avec rapidité les ennemis rien qu’en les touchant. Il les vit tombé en cendre, Konrad en resta sans voix. Toujours surpris par toute la puissance que possédait Kareena.
Il attendit que Kareena finisse tous ses misérables traîtres.

- " Jissia, Konrad, il semblerait que bien que les pertes soient grandes des deux côtés, la bataille tourne en notre faveur. Allons aider Lilla et Fal'Maat à présent ! "


- Très bien, je vais essayer de tuer plusieurs de ces traîtres.

Il vit Jissia s’appuyer sur Kareena, il se dit alors que Jissia devait avoir été blessée par un des traîtres et que Kareena saurait bien la protégé toute seul. Il vit alors un renégat foncé ver lui et tenté de lui tranché la tête. Il se baissa juste à temps et en réponse, lui enfonça sa lame dans le cœur, le renégat se transforma en tas de cendre instantanément. Il se mit à faucher tous ceux qui se présentaient devant lui, ne sachant plus vraiment s’ils étaient amis ou ennemi.
Il se remit ensuite à suivre Jissia et Kareena qui avaient avancé de manière lente et méthodique quand il vit sa sœur et Fal’Maat arrivé.

- Content de vous revoir, je commençais à me sentir seul et vous auriez put les finir sa aurait pas été trop grave. Cela ne m’aurait pas non plus dérangé.

Konrad se dirigea ver le milieu dans la salle pour combattre, comme pour se prouver à lui même qu’il était utile en combat. Il se mettait en danger lui-même pour combattre, se défendant peu et frappant, martelant, l’ennemi de ses coups …

Un ennemi plus obstiné frappa de taille et d’estoc réussit à faire reculer Konrad qui trébucha même sur un corps en lâchant du même coup son épée. Konrad se rattrapa a une table disposé contre un mur et pour se défendre de cette assaillant, il lui lança alors un plateau où se trouvait des verres en cristal a la figure avant de le frapper avec un autre plateau, il le frappa avec acharnement jusqu'à ce que l’adversaire tombe au sol. Et même a se moment là, il continua de frapper quelques instants avant de récupérer son épée. Il souffla, il avait cru que cette fois, il allait y passer…
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Corran De Monfort
Seigneur Vampire
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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeMer 30 Juin - 22:54

La bataille faisait rage dans la salle de bal de la famille Manfred. D'antiques tapisseries étaient lacérées, des meubles vieux de plusieurs siècles étaient réduit en miettes, de grands crus étaient rependus sur le sol, foulé au pieds par une bande de mort vivant assoiffé de tuerie. Le sang coulait, les vampires faisaient ce qu'ils savaient faire le mieux s'entre tuer pour le pouvoir. Tout n'était que fracas, hurlement d'agonie, lame contre lame. Certains se cachaient comme ils le pouvaient, d'autres en profitaient pour régler de vieux comptes en sommeil.

Au centre de tout ce chaos, un espace vide s'était formé. Corran s'y trouvait, affrontant deux des plus puissants vampires existant. Il s'était fait surprendre par les vieux vampires rusés, alors qu'il s'inquiétait pour sa dame, en difficulté par sa faute. Parfois un jeune fou venait se mêler au combat mais peu-importe son obédience, il finissait très vite équarrit par le Seigneur des Cryptes ou par les vieux Nosfératu.

Sans conteste, Corran était le vampire le plus redouté des Cryptes et il avait eu l'enseignement de la légendaire Natasha... mais se retrouver face à deux vampires plus vieux que lui rétablissait la donne. Aucun d'eux n'arrivaient à prendre sérieusement l'avantage. Les blessures s'accumulaient de part et d'autre mais le Seigneur de ces lieux n'avaient pas dit son derniers mots.

Il décida de rétablir la donne en sa faveur. Si il pouvait n'avoir qu'un instant pour se débarrasser de son ennemis qui était le plus blessé, il pourrait anéantir son second adversaire et faire pencher la balance en sa faveur.

Tout en utilisant son épée pour parer un coup qui l'aurait éventrer, il utilisa les griffes de son autre main pour faire reculer l'autre vampire qui essayait de le flanquer. Ce mouvement de recul hâtif fit trébucher le vieux vampire ce qui permit à Corran de prendre du recul et d'aveugler l'adversaire restant en utilisant sa cape pour se camoufler... Ainsi caché il murmura une des ses plus puissantes invocation...

" L'horreur de ta mort est contenue dans ses regards... "

Maintenant, la tuerie pouvait commencer, il lui tardait de savoir ce qui était arrivé à son amour...
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Aya Snowtiger
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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeDim 4 Juil - 22:46

Le massacre qui avait semblé s'être atténué quelques instants auparavant, venait de reprendre de plus belle.
La main de la comtesse lui brûlait le flanc. Arrivées auprès dés autres celle-ci la lâcha, après une légère pression de la main.
Il n'était de bon goût ni pour elle ni pour la comtesse que leurs faiblesses soient visibles de leurs ennemis, mais il était préférable que ce soit la sienne qui soit visible plutôt que celle de la dame noire.
Amoindrie, elle deviendrait bientôt la cible de ces enragés assoiffés de pouvoirs.

Le regard curieux et interrogatif de Lilla, confirma ses pensées, malgré le ton léger et joyeux qu'elle avait utilisé pour accueillir le groupe de fuyards.


-ça fait plaisir de vous voir ! J’avais peur de devoir finir les derniers à moi toute seule, ça n’aurait pas été très gentil de ma part de pas vous en laisser !

Elle la savait inoffensive pour la comtesse, elle l'avait déjà sondée à son arrivée. Elle lui sourit, mais son sourire était forcé. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de jauger son degrés de fidélité aux chefs de file vampires. Or, l'un était l'homme qu'elle aimait et l'autre une amie chère. *Voilà que tu recommences !* Un grondement sourd fusa de ses entrailles ** boucle là ! C'est pas le moment .**

Aya fit appel à ses ressources naturelles, son énergie intérieure et aux remèdes contenus dans sa besace pour atténuer les effets de l'incendie qui lui ulcérait le coté. Son mana aidant, elle senti un apaisement la gagner et le soulas qui la submergea, la revigora aussi surement qu'une cure au pieds du grand chêne blanc, du temps de sa grand-mère.

Les renégats affluaient à nouveau. Mais d'ou sortaient-ils donc ? Avaient-ils donc tout prévu ? Elle regarda la dague forgée qui n'avait pas quitté sa place, on aurait dit qu'elle avait été forgée pour sa poigne. Le rubis magnifique qui l'ornait en son centre, brillait de mille feux, pire, il semblait comme animé d'une vie propre. Il lui parlait. Elle secoua la tête. Perdait-elle donc la raison ? Cette dague, cadeau de son amant, avait été en effet forgée pour elle d'après le capitaine de la garde rouge. Normal en ce cas qu'elle l'attire, qu'elle lui parle. C'était une preuve que son amant avait lu une partie de son passé dont elle ne lui avait jamais parlé, que non seulement il ne lui en voulait pas, mais qu'en plus il aimait cette partie d'elle même et l'encourageait, même si en tant que moitié elfe, elle était issue du peuple ennemi par excellence du sien. C'était donc bien là la preuve qu'il l'aimait inconditionnellement !
Il fallait qu'elle le retrouve dans ce chaos grandissant ! Qu'elle lui dise qu'elle l'aimait une dernière fois ... Elle regarda la cohue meurtrière qui s'étendait devant elle et serra le poing sur ses armes. Fermant les yeux, elle se concentra un instant. * Non ! ne fais pas ça ! c'est dangereux! * Elle fronça les sourcils, faisant taire cette agaçante petite voix de raison. ** Je dois le faire ! Je dois le voir une dernière fois ! Lui dire ... ** * Non! Tu vas nous ruiner ! tu ne contrôles pas cette empathie suffisamment ! * ... Pour seule réponse, elle se laissa envahir par ce qui l'entourait, comme le lui avait appris la comtesse.

Chassant le garde chiourme à l'entrée, garant de sa sécurité et véritable filet de sécurité, elle ouvrit la porte en grand à ces nuisibles tapis dans l'ombre, à l'affut du moment où ils pourraient enfin l'envahir tout entière. Elle savait le procédé dangereux, mais elle n'avait pas d'autre choix pour localiser Corran dans cet amas de non vie qui renaissait, inépuisable.

Le choc fut si terrible qu'elle en gémit. Gémissement qui se transforma quasi instantanément en grognement caverneux. Une soif de sang la submergea. Une folie meurtrière s'emparait d'elle inéluctablement. La haine, la mort, la destruction, le pouvoir. *Arrête maintenant, sinon il sera trop tard !* ... La porte s'ouvrit un peu plus grande, cherchant l'aura de son amant parmi toute cette nécromancie. Elle commença à percevoir des volutes de magie, véritables nuages surplombant son initiateur. Elle en voulait ! Le fiel se répandait dans ses veines aussi surement qu'un venin de serpent se répandait dans le sang de son homme après une morsure, dés-inhibant ainsi la paladine au coeur pur. La hargne et la détestation étaient devenus ses maitres mots. Tuer ... elle ne voulait que ça. Soif de vengeance, décadence et chute ... Son aura aurait semblé effrayante à qui utiliserai la magie sur elle à ce moment précis.

C'est alors qu'elle senti quelqu'un l'appeler ... Corran ... Non, bien sur il ne l'appelait pas ... mais elle avait réussi à parvenir à lui. Et il pensait à elle au même moment, traçant ainsi la voie qu'elle devait prendre pour le rejoindre.

Elle plongea dans la foule, rageante, sourde, assassine. Elle passa devant la jeune vampire qui la regarda ébahie et lui murmura à l'oreille, d'une voix sourde et saccadée, tout droit sortie d'outre tombe :


- Lilla, s'il vous plait ne perdez pas la comtesse de vue. Je dois rejoindre Corran ...

Un cri fusa ... effrayant, dantesque ... Son cri au combat ... celui-là même qui gelait des os lors de son humanité. Elle ne faisait que suivre, le fil mental établis par son amant lui même. * Tu l'a trouvé, ferme la porte maintenant ! il est temps !* mais ce ne fut qu'un ricanement sinistre qui se fit l'écho du vigile qui tentait de reprendre possession d'elle.
Ses deux dagues tranchèrent ... elle avançait d'un pas léger, des incantations venue du fin fond d'elle même dans une langue inconnue de son conscient, lui donnait sentiment d'invincibilité su sentiment d'invincibilité. Elle bondissait, virevoltait et semblait danser aussi élégamment que son ascendance elfe pouvait le lui permettre. Elle tranchait des têtes, taillait dans le vif, abrégeant des non-vies, peu lui importait qu'elles soient amies ou ennemies. Et plus elle brisait l'élan nécromancien qui les liait encore à séants, plus elle voulait encore en découdre et en prendre. Elle semblait se repaitre de la boucherie qu'elle faisait. Ses formules semblait agir tel un mur invisible qui l'entourait. Ou bien était-ce son inconscience qui renvoyait d'elle cette image d'effroi qu'elle voyait se refléter dans les yeux exempts de vies de ceux qui la croisaient ? Elle ne le saurait jamais ... Ils n'auraient plus l'occasion de répondre à ces interrogations.
Un rictus sadique s'était dessiné sur son beau visage aux traits fins. Elle était devenue, sans le vouloir ... sans le savoir ... l'image même de la férocité.
Elle passa sa langue sur ses lèvres, telle une chatte gourmande s'apprêtant à sauter sur une souris prise au piège. Un rire de gorge guttural, apocalyptique, d'échappa de la douce ouverture phallique. Ses coups redoublèrent de précisions et de cruauté. Sa soif de sang était à son apogée, elle taillait tout ce qui se présentait à elle et fut bientôt, en vue de sa cible. Sa garde l'entourait mais cela ne l'empêchait aucunement de se battre comme les autres. Elle avisa, ce qui l'entourait. Une fraction de seconde pus tard, les dagues entre les dents, elle venait de réduire à néants la magnifique robe qui couvrait sa peau diaphane. Elle avait besoin d'être plus libre de ses mouvements.
Quelques secondes plus tard elle bondissait sur le dos d'un malheureux nouveau né qui aussitôt né ... aussitôt fait ... comme le rat qu'il était ! Elle s'en servit comme tremplin avant qu'il ne s'écroule et se retrouva sur les épaules d'un vieil aristocrate qui s'approchait de son amant. Elle enroula ses fines jambes autour de son cou, appliquant une pression du genoux sur sa carotide, bloquant ainsi l'afflux de sang à son cerveau et à son coeur ...


- Et bien mon mignon ? Tu cherches quelque chose ? où quelqu'un peut-être ?

Groggy, il continuait à avancer dans la direction de Corran et elle ne put s'empêcher de penser qu'il faisait un bon cheval de trait. Dommage qu'il fallut s'en débarrasser si vite. Il se débattait comme un beau diable et faillit la faire tomber de son perchoir à plusieurs reprises. *Bon va falloir trancher plus tôt que prévu apparemment !* Elle resserra ses jambes un peu plus, suffisamment pour l'affaiblir, puis, dans une pirouette avant, se retrouva face à lui raisonnablement longtemps pour voir la surprise se peindre sur son faciès cireux.


- Ben papy, c'est moi ... la catin du roi, comme vous vous plaisez à m'appeler ... tu ne me reconnais plus ? Va rejoindre tes ancêtres aux enfers !
Hurla-t-elle rageusement en passant sa dague d'un bout à l'autre de sa gorge, recevant par la même occasion, le nectar rougeaud dont elle ne pu s'empêcher de vouloir saisir la saveur ... avant de recracher précipitamment la gouttelette putride qui lui laissa un arrière goût écœurant. Elle se retourna pour se retrouver face à un Corran qui la regardait avec un air de satisfaction mêlé à un sourire qui laissèrent vite place à une expression de surprise, quand elle posa son regard sur lui et dit :

- Alors mon amour, tu t'amuses sans moi ?

Elle n'attendit pas sa réponse, le combat faisait encore rage et ce n'était ni le moment ni l'endroit de prendre une tasse de thé ... ou d'hémoglobine.
Elle ne vit pas l'expression de frayeur se peindre sur les visages des nosfératus qui les entouraient.
Elle était la seule à ne pas voir ... Son visage, ses yeux ... Les améthyste exotique ne semblaient plus faire partie que de lointains souvenirs. Deux énormes boules d'onyx avaient pris leur place ... avaient pris toute la place entre les deux paupières. Nulle autre couleur n'était plus présente.
La peau fraiche et tirée, transparente et douce à souhait avait fait place à une gerbe de vaisseaux qui partaient du coin des yeux et s'évasaient vers les tempes, descendant vers le cou ... Pour le roi des vampires , elle étaient positivement, magnifiquement effrayante !


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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Juil - 21:47

[Désolée pour le temps de réponse, vraiment =/ du coup, j'espère que mon post vous plaira ; je ne décris pas aussi bien l'entrée en matière de l'Acolyte que la Voix mais bon, j'aurais essayé Razz ]



- Laisse-toi aller contre moi Kareena et tiens ma taille, les autres penseront que c'est moi la blessée vu ma position ... ne t'inquiète pas, je ne crains pas ton charme.

Kareena n'eut pas vraiment le choix. Elle aurait voulu refuser, lui dire que lutter contre un charme aussi puissant, même s'il ne lui causait pas de blessures, l'affaiblirait bien plus qu'elles n'avaient la possibilité de l'être. Mais le poids du sortilège s'écrasa sur ses épaules et ses paupières, et la Comtesse s'affaissa sur le bras d'Aya.
Elle sentit le frisson de la demie-Elfe lorsqu'elle apposa doucement sa main sur son flanc, mais elle devait accepter l'aide de la servante du Roi si elle ne voulait se retrouver dans une position de faiblesse plus que préoccupante.

- Tiens mastique ça, si ça ne te fait pas de bien, ça ne pourra pas te faire de mal. Ce sont des petites boulettes énergétique de ma fabrication.

Kareena avisa la petite boulette que lui tendait Aya. Elle la prit entre ses doigts d'un air suspicieux et l'apporta près de ses narines. La puanteur qui s'en dégageait lui donna un violent haut-le-coeur, et elle la rendit précipitamment à Aya.

" Désolée, c'est très gentil de ta part, mais c'est... C'est plein de plantes, je ne peux pas avaler ça. Je ne tiens pas à vérifier les effets que cela aurait sur un organisme non-mort. "

Elle sourit faiblement et se laissa entraîner par la jeune humaine. En cet instant, elle se forçait à accorder sa plus grande confiance à Aya, et elle ne pouvait nier que cela l'irritait profondément. Elle, la puissante Comtesse Noire, terrassée par son propre sortilège et forcée d'être soutenue par une demie-elfe... Elle se dégoutait elle-même. Elle savait que son âge jouait de beaucoup contre elle : deux cents ans, à l'échelle de l'immortalité, c'était si peu. Avec un ou deux siècles de plus, elle aurait pu tenir plus longtemps et peut-être même enchaîner sur un second sort, mais elle en était incapable. Si faible, si faible. Elle se souvint de la guerre intestine aux côtés des Déchus, ces fascinants êtres d'ombre, où elle avait compris qu'Ymir Danhaka, malgré son rang similaire au sien, était bien plus puissant qu'elle. Il avait, lui semblait-il, cinq cents ans de plus qu'elle, et cela faisait toute la différence.
Kareena revint à la réalité lorsqu'elle entendit la voix de Lilla, forcée pour pouvoir surpasser l'insupportable fracas de métal et de cris.

-ça fait plaisir de vous voir ! J’avais peur de devoir finir les derniers à moi toute seule, ça n’aurait pas été très gentil de ma part de pas vous en laisser !

Elle sentit Aya s'esquiver à son étreinte, et elle se redressa sans montrer une once de faiblesse. Même affaiblie, elle restait la Comtesse Noire, bien plus forte et résistante que la majeure partie des Aristocrates présents ; surtout ceux qui n'avaient obtenu leur rang que par manipulation diplomatique. Elle afficha un sourire amusé et répondit à Lilla.

" Ne vous inquiétez pas dame Manfred, nous sommes ici maintenant, et nous les finirons ensemble ! Faisons honneur à votre bal, de la dernière des manières dont nous disposons à présent : offrons aux derniers renégats la plus humiliante des secondes morts. "

Elle ajouta un clin d'oeil à son amie avant de reporter son attention sur Aya. Qui avait disparu. Elle se tourna pour l'apercevoir à quelques mètres d'elle, les yeux fermés, les poings serrés. La Comtesse sur instantanément ce que son amie était en train de faire. Éveiller les soupçons n'étant plus nécessaire dans le chaos infernal du massacre, Kareena fondit sur la demie-elfe et lui attrapa le bras. Elle lui parla tout bas, pour qu'elle seule entende. De toute manière, les autres étaient bien trop occupés à ne pas se faire tuer pour considérer les paroles de la Comtesse.

" Aya, qu'est-ce que tu fais ?! Arrête, c'est n'importe quoi, souviens-toi où tu es !"

Comme une macabre réponse, Aya se mit à gémir, puis à gronder. Trop tard. Elle était désormais dans un état second... Kareena adressa au Temps une supplication muette pour que tous les sentiments et les horreurs qui frappaient et assaillaient en cet instant l'esprit de l'humaine ne lui arrache pas son âme, sa raison, ou pire encore. La jeune femme n'avait jamais utilisé son don à une telle ampleur, aucune des deux ne savaient quelles en seraient les conséquences.
La paladine se dégagea de la poigne de Kareena, qui ne fit rien pour l'empêcher de partir. A quoi bon, à présent ? Le mal était fait. Elle passa près de Lilla et lui souffla quelque chose, avant de disparaître dans la foule mouvante. Immédiatement, toute la violence parut réapparaitre autour de Kareena, qui reprenait conscience des combats autour d'elle. Elle regagna les flancs de Lilla en dégainant sa rapière et se remit à défaire les adversaires qui fondaient sur elles, Konrad et Fal'Maat.

-Alors, comment ça se passe ? On arrive au bout des adversaires ? Et notre bon Roi, est-il toujours en vie ?

Kareena sourit et siffla d'une manière presque reptilienne avant de répondre.

" Je pensais qu'ils étaient bientôt terminés, mais il en arrive sans cesse. Combien en as-tu invité, par le Temps lui-même ? Elle se permit un éclat de rire cristallin avant de reprendre. Quant au roi, je crois que sa dame vient de partir assurer sa protection. Pas de soucis à se faire pour lui, donc. "

Elle décapitait un Sanguinaire d'un geste ample lorsque cela se produisit.
A travers la cacophonie infernale, elle perçut la voix de Corran de Monfort aussi distinctement que s'il avait susurré à son oreille.

" L'horreur de ta mort est contenue dans ses regards... "

Kareena se crispa brutalement, faillit laisser choir sa belle lame. Elle se retourna lentement vers la source de la voix de son maître, là où il se trouvait. Elle l'aperçut, concentré, au centre d'un espace laissé libre par les Vampires, apeurés par la puissance de leur roi. A l'intérieur de celui-ci, elle vit Aya et deux Aristocrates. Ceux-ci étaient très vieux, et elle les reconnut comme des chefs ou des conseillers manipulateurs des principales familles félonnes de la Crypte.
Et là, devant le Seigneur Vampire. Le Temps parut se figer. Tous les combats cessèrent alors qu'un froid extraordinaire tombait comme un linceul sur l'immense salle de bal macabre. Tous se tournèrent vers le roi Vampire. Une voix halluciné et rendu fébrile par l'excitation franchit le sourire indécis de Kareena, et ce fut le dernier son qu'entendirent des dizaines et des dizaines de vampires présents.

" Il arrive... "

Tout se passa ensuite extrêmement rapidement, comme si le Temps accélérait après s'être figé quelques secondes. La réalité parut se distordre alors qu'un pan de l'air lui-même se déchirait devant le visage terrifiant de Corran de Monfort. Et l'être s'extirpa. Drapé de peurs ou ténèbres, il toucha le sol en dégageant deux somptueuses épées du néant, et la réalité reprit son aspect initial derrière lui. Sans autre cérémonie que celle de la mort brutale et persifflante, il se lança à l'assaut. Les deux vieux aristocrates renégats tentèrent de résister, mais l'Acolyte ne semblait pas avoir envie de faire durer le spectacle. En moins de dix secondes, les deux têtes s'écrasèrent sur le marbre du sol et les corps disparurent en cendres alors que le Temps reprenait ses droits.

L'Acolyte commença alors sa tâche morbide, arrachant la non-vie à tous les Vampires renégats qu'il croisait. Kareena admira la maîtrise de Corran, qui parvenait à garder un soupçon de sa volonté dans celle de l'être pour l'empêcher de massacrer les troupes alliées. Des cris de terreur et de douleur déchirèrent les bouches alors que tous reculaient et tentaient de fuir face à la nouvelle menace invoquée par le Seigneur Vampire. L'Acolyte tuait, tuait et tuait encore... Et il se rapprochait, plus vite que le vent, du petit groupe formé de Konrad, Fal'Maat, Lilla et Kareena. Kareena se rendit bientôt compte qu'en réalité, il fondait sur eux.
Non.

Instinctivement, Kareena fit un pas en avant pour se placer devant ses amis, les bras légèrement en arrière. L'être convoqué par Corran était terriblement puissant, peut-être même plus que celui que Kareena avait invoqué lors de la guerre des Sombres et des Damnés. Tous les Acolytes (combien en existaient-ils en tout, par ailleurs ? comment savoir si celui de Corran était le même que celui de Kareena ou un autre complètement différent ?) étaient dotés d'une puissance brute plus grande que celle d'un roi ; on disait même qu'ils étaient plus dangereux que la Mort elle-même. Et si celui-ci était... Trop puissant ? Et si Corran perdait le contrôle ?

Ces affreuses considérations s'insinuaient lentement dans l'esprit de Kareena alors que l'Acolyte continuait de foncer sur eux. Ou bien quoi, le roi désirerait-il se débarrasser d'elle, sous le prétexte qu'il n'aurait pas pu contrôler son invocation ? Non, impossible. Pourtant, l'être n'était plus qu'à quelques mètres d'eux. D'elle.
Je suis morte.
Elle sentit l'aura destructrice autour d'elle, sur son visage, le souffle d'horreur pur la frapper de plein fouet alors que la distance rétrécissait. Et bientôt, il fut devant elle. A seulement quelques millimètres. Il se figea. Kareena plongea le regard dans les ténèbres les plus intenses qu'elle eut jamais pu imaginer. Des murmures s'échappaient sans intermittences de la capuche d'ombre de l'Acolyte, qui présageaient tant d'atrocités que même un roi démon n'aurait pu les percevoir sans ciller. Elle sentit ses genoux fléchir alors que ses jambes menaçaient de ne plus la soutenir.
L'abîme noire qu'était le visage de l'être bascula légèrement sur le côté, presque dubitativement. Kareena ne sut jamais exactement s'il avait reconnu en elle une alliée, si sa propre volonté avait été assez forte ou si celle de Corran avait repris à temps le dessus, mais en un battement de cils, l'Acolyte changea de trajectoire et disparut du champs de vision de Kareena.

Celle-ci se tourna vers Lilla, lui sourit faiblement et se laissa tomber sur le sol. Elle sentait encore la présence de l'Acolyte et les cris de terreur et d'agonie redoublaient. Dans quelques instants, tout serait terminé et il faudrait faire le point avec Corran, Lilla, Aya et Konrad. Terrassée par tout ce qu'elle avait vu dans les yeux infinis de l'Acolyte, vision qui aurait normalement du se solder par la mort, Kareena Von Carstein s'écroula dans l'inconscience.
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Lilla Manfred
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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Juil - 18:44

- Content de vous revoir, je commençais à me sentir seul et vous auriez put les finir sa aurait pas été trop grave. Cela ne m’aurait pas non plus dérangé.

Elle reconnu la voix de son frère. Toujours le mot pour rire lui ! Elle sourit en coin, un sourire carnassier qui révélait ses longues canines. Elle se pourlécha la lèvre supérieur, concentré sur sa tache : protéger Fal’Maat sans perdre le contrôle d’elle-même. Sa soif de vaincre décupla ses forces et elle ne sentait pas ses membres lourds ou la fatigue. Elle continuait de couper des membres, de parer des coups d’épées ou de lacérer des vêtements sur de la chair. Elle était entrainée, bien sur. Mais pour affronter autant d’ennemi ? Avec des … alliés aussi disparates ? Elle n’avait pas l’habitude de devoir veiller sur d’autres : elle préférait combattre seule pour avoir à veiller que sur ses fesses (très jolies d’ailleurs). Ça apportait moins de soucis ! En parlant d’inquiétude, elle vit Konrad s’avancer au milieu de la salle. Elle ne le quittait pas du regard, sentant le danger planer au-dessus de lui et ne pas le quitter telle une ombre. Pourtant, d’ici, elle ne pourrait pas intervenir. Surtout que Fal’Maat s’évertuait à partir de l’autre côté pour échapper à sa protection, histoire de prouver à tout le monde et surtout à elle, qu’il était assez fort pour se défendre seul.

Mais pourquoi les hommes devaient-ils sans cesse démontrer qu’ils étaient plus forts qu’ils ne l’étaient réellement ? Prodigieusement furieuse contre les deux hommes qui prenaient une place importante dans sa non-vie, elle se retint d’hurler de frustration de les voir s’éloigner. Elle taillada son adversaire d’un air négligent et finalement, se dirigea vers Konrad qui était au prise avec un vampire qui avait réussis à le faire tomber et à le faire lâcher son épée. Maintenant affolée, elle voulut s’élancer pour le sauver, mais un aristocrate se posta devant elle pour l’empêcher d’avancer. Elle regarda derrière lui pour voir que son frère prenant toute sa belle vaisselle pour distraire son assaillant. A peine rassurée, plus rongée d’inquiétude qu’autre chose, elle para la première attaque de son propre ennemi d’un air absent. Hélas, c’était un aristocrate face à elle ! Elle l’oublia trop facilement et il déjoua sa défense d’un habile coup d’épée, sentant qu’elle était ailleurs. Il ouvrit une brèche dans ses parades et lança une attaque fulgurante qui atteignit la cuisse de Lilla. Elle tomba sur un genou, du sang coulant lentement de sa blessure.

-Tsss, trop occupée à regarder les tiens se faire massacrer ?

Cette voix ! C’était Djannik ! Le soi-disant envoyé de Corran, alors que le Seigneur était venu en personne. C’était donc un traitre … Qui allait l’achever si elle ne faisait pas attention ! Il leva son épée avec l’intention de finir le travail. Elle réussit à trouver les dernières forces pour s’écarter violemment de son passage. Elle renversa quelques cristaux de plus, mais qu’importe. Elle reprit appuis sur ses pieds, déchirants un peu plus sa belle robe de bal. Sa blessure était déjà presque cicatrisée : pratique de pas avoir de cœur qui fait battre le sang et le fait s’écouler d’une plaie. Avec une blessure aussi superficielle, on pouvait tout au plus gêner un vampire quelques secondes. Quelques secondes qui lui avaient été presque fatale, Lilla s’en rendait bien compte maintenant. Surtout qu’en jetant un coup d’œil du côté de son frère, elle le vit en train de s’acharner sur son adversaire tombé. Il se débrouillait très bien sans elle … Peut-être qu’elle devrait arrêter de le couver comme une mère poule … Mais lorsqu’elle se retourna vers Djannik, il avait disparu. Elle eut un rictus de haine avant de gronder :

-Chien ! Tu ne perds rien pour attendre !

L’aristocrate plongea alors derechef dans la bataille, attendant de recroiser ce cher Djannik. Cependant elle avait encore perdu Fal’ des yeux. Elle souffla bruyamment, excédée par son attitude. Elle devrait avoir une conversation franche avec lui après. S’il survivait à son impétuosité bien évidemment … Sentant une présence derrière elle, la vampire fit demi-tour prestement … Pour tomber nez à nez avec Jissia. Pourtant, elle avait perdu le calme qui l’avait caractérisé au début du bal : c’était une vraie furie, qui ne faisait pas d’état d’âme des vampires qui passaient à sa porté. Et elle se dirigea droit vers elle. Pensait-elle que la vampire faisait partie du complot ? Qu’elle était là pour tuer Corran ou la Comtesse Noire ? Voulait-elle l’éliminer ? Lilla sentait toute la détermination et la puissance de la Dame du Roi. Inquiètes à l’idée qu’elle devrait peut-être se défendre face à cette puissance qui débordait par tous les pores de sa peau, face à quelqu’un qu’elle estimait depuis qu’elles s’étaient parlé d’égale à égale … tant pis pour elle ! Cependant, Jissia ne fit que passer à quelqu’un d’elle, lui glissant doucement à l’oreille de son souffle chaud :

- Lilla, s'il vous plait ne perdez pas la comtesse de vue. Je dois rejoindre Corran ...

Décontenancée, elle écouta le cri de Jissia … Enfin, se qui sortit d’entre les lèvres de la Dame de Corran car Lilla n’était pas tout à fait sur de se qui habitait Jissia en ce moment. Elle semblait si différente … Elle se tourna donc vers la Kareena, même si elle doutait que la Comtesse puisse avoir besoin de ces services même pendant un court instant. Pourtant, elle garda un œil sur Kareena comme Jissia lui avait demandé. Jissia s’éloigna, semant le chaos et le carnage sur son chemin. Lilla n’aimerait pas être son ennemi ! Qu’elle fière combattante ! Et le fait qu’elle soit une femme parmi les hommes, à s’élever entre eux par sa puissance et sa beauté épanouis gonflait le cœur sans vie de Lilla. Elle voyait dans Jissia peut-être, une aide pour repousser le machisme si connu de certains vampires … Qui ferait mieux de garder à l’esprit qu’une femme pouvait aussi bien être leur égal. Voir plus …

Soudain, le Temps paru ralentir. Un froid intense paru envelopper les combattants, chargeant sur leurs épaules une chape dense de plomb. Leurs gestes se faisaient plus lent : Lilla pouvait percevoir chaque coup d’épée avec netteté, chaque déplacement d’air créé par les combattants qui dansaient mortellement ou chaque battement de cœur … Battement de cœur ? Il n’y avait qu’une seule vivante ici, mais Lilla pouvait percevoir le tambourinement sourd de son cœur. Elle voulu se retourner pour parer une nouvelle attaque … Mais c’était tellement lent, le Temps était comme aspiré par quelque chose d’encore plus fort …

Une voix coupa le silence, tombant comme un couperet.

" Il arrive... "

Qui, faillit dire Lilla, mais son souffle mourut entre ses lèvres alors que le Temps, qui venait presque de se figer repartis à toute allure, comme s’il voulait reprendre les secondes qu’ils avaient perdus pendant que la trame du monde s’était déchirée pour laisser passer une bête affreuse. Lilla en avait entendue parler, mais elle n’en avait jamais vu. Et se qu’elle avait devant les yeux suffisait à satisfaire sa curiosité. Elle ne voulait pas en savoir plus ! Pourtant, le monstre dont la cape claquait au vent qui n’existait pas dans cet univers commençait sa tâche, aspirant le souffle de vie des vampires renégats qui passaient à sa porté. Lilla le contemplait la bouche ouverte, frissonnante. Elle sentait la mort. C’était la deuxième fois que cette sensation lui prenait les membres, lui broyait le cœur, lui donnait des vertiges et des nausées. La première fois elle s’était réveillée, mais cette fois, si la Mort venait à elle, elle était finie et elle le savait ! Pourtant, elle resta là, tétanisée à regarder cette horreur se gorger de la mort des vampires ennemis.

Elle coula un regard à Corran qui était concentré par l’effort. Etais-ce lui qui dirigeait cette créature ? Pourtant celle-ci avançait vers elle. L’Aristocrate vit alors Kareena se mettre devant elle. Elle tourna la tête : il y avait Konrad avec elle. Puis, deux mains se posèrent sur sa taille et un torse se posa contre son dos. Elle fut soulagée et serra ses bras forts autour d’elle, les bras de Fal’ qu’elle connaissait bien. Tremblante, elle se serra davantage contre lui alors que la vision d’horreur avançait toujours vers eux. Elle avait peur, peur pour son amant, pour son frère, pour son amie la Comtesse. La jeune vampire ne voulait pas que cette chose affreuse ne les détruise aussi. La température ne cessait de chuter tandis que la créature avançait toujours. Mais que faisait Corran ? Voulait-il les tuer ? Leur faire peur ? C’était réussi !

Soudain, l’Acolyte s’arrêta. Il était tellement proche de Kareena ! Pourvus qu’il ne fasse pas un geste de plus, pas un pas de plus ! Elle voulu l’aider, faire quelque chose, peut-être attiré son attention. Mais deux bras puissants la retint avant qu’elle ne put faire quoique se soit, comme s’il avait lu dans ses pensées. Un souffle chaud à son oreille tandis qu’il lui murmura :


-Non … Que veux-tu faire face à … ça ? Tu es forte petite fleur, mais pas assez pour ça … pas encore assez forte …

Elle détourna les yeux pour ne pas affronter la Mort en face encore une fois. Elle regarda son frère. Il était en vie, c’était le principal. Fal’Maat aussi, puisqu’il était derrière elle, à la retenir, à s’accrocher à elle comme à une ancre. Puis, la créature changea de cap, se détournant de leur petit groupe, continuant se à quoi elle était destinée : prendre des vies. Mais pas les leur. Corran avait dû lui donner l’ordre de les laisser … Encore heureux ! Kareena tourna les yeux vers elle : c’était des yeux torturé par se qu’elle venait de voir, venait de traverser mais un faible sourire se dessina sur ses lèvres rouges. Puis elle sombra au sol. Lilla retint un cri : Kareena venait de s’évanouir devant ses yeux. Elle gesticula entre les bras de Fal’, mais il la garda bien précieusement contre lui, comme s’il avait peur de la perdre.

- Fal’, laisse-moi ! Il faut l’aider ! Je … Il faut prévenir Corran et Jissia ! Oh mais arrête de me tenir, je ne suis plus une enfant ! Il faut aider ... la Comtesse ! Fal’, arrête !

Malgré tout il ne la lâcha pas, plongeant son nez dans son cou. Il murmura alors, la gorge nouée par l’émotion :

-Quand cette chose est venue vers toi … J’ai cru que j’allais te perdre ! J’ai cru que … jamais je te reverrais. Et je ne peux pas vivre sans toi, je ne peux pas continuer à survivre sans ta présence. Laisse-moi te garder dans mes bras encore un moment …

Elle voulu le rassurer. Elle se tourna vers lui. L’inquiétude tirait ses traits, aussi Lilla caressa doucement sa joue. Un instant doux, serein, suspendu dans le Temps, ce Temps si lâche qui continuait son œuvre, avançant sans se retourner. Plus rien ne comptait pour eux, pas même les coups sourd de la Mort qui poursuivait sa tâche, pas même les râles d’agonie qui s’élevaient dans les airs pour un dernier cri, aspiré par le néant la seconde d’après. Les amoureux étaient au milieu du chaos, mais ils se regardaient comme si rien n’existait autour, comme s’ils étaient seuls au monde.


-Ne t'inquiètes pas ... je suis là. Euh ... bon, je m'occupe de Kareena, toi, vas chercher Corran et Jissia. J'espère qu'ils vont bien ...

Elle se secoua la tête et s’extirpa des bras de son amant qui, cette fois-ci, la laissa faire. Il tourna les talons à contrecœur et s'enfonça dans la foule. Lilla alla s’accroupir près de la Comtesse tandis que son frère repoussait les quelques vampires qui voudraient tirer partie de l’inconscience de Kareena.

Fal'Maat se fraya un passage jusqu'au Seigneur des Vampires en se tenant le plus loin possible du monstre. Il aperçu Corran et Jissia. Il leur adressa un signe et se faufila vers eux, leur donnant un coup de main pour les derniers vampires présents.


-ça va par ici ? Kareena est tombé dans les vapes plus loin, Lilla prend soin d'elle ... Mais elle voulait que je vous prévienne avant ...

La diplomatie et la communication n'était pas son fort mais il n'avait pas le temps de prendre des gants ou de respecter le protocole.
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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeJeu 15 Juil - 22:25

Corran avait à peine fini son invocation qu'il vit sa belle sauter sur un des vieux vampires. Ca ne pouvait mieux tomber. Corran donna pour instruction à sa créature de commencer le massacre, celle-ci n'en attendait pas moins et se mit à faucher les vampires renégats, se servant des pensées de son invocateur pour identifier ses ennemis.

Corran se dirigea quant à lui vers l'autre vieil aristocrate qui se relevait à grand peine, ébranlé par l'aura de mort de la créature. Quand il arriva à son niveau, Corran l'énucléa d'un coup d'épée. Il remit son épée au fourreau, l'aristocrate braillant et appelant au secours une aide qui ne viendrait jamais. Corran avait toujours eu une affinité particulière avec l'alchimie, et le coeur d'un vieux nosfératu permettait de créer des effets particuliers pour peu qu'on connaisse les méthodes de distillation et de préparation. Mais il devait être prit encore battant pour conserver toute sa puissance. La créature, toujours en train de massacrer, Corran fit basculer le noble sur le dos. Il prit une de ses dagues et lui ouvrit le thorax de la gorge au pubis. Il écartât ensuite à main nue les plaies, faisant sauter les côtes et laissant apparaître les organes internes du supplicié. Il vit son coeur noir, desséché et battant... Il l'arracha d'un coup sec et se leva. Le vampire mourut avant qu'il ne soit totalement relevé...

Tout ça n'avait duré que quelques secondes, et alors qu'il plaçait le coeur dans une bourse, il se dirigea vers sa belle qui chevauchait l'autre noble et le réduisait en charpie en lui hurlant dessus. Il était satisfait de voir que la dague enchantée faisait son effet et libérait les instincts les plus intéressant des humains enfuit en Jissya.
Il la regarda finir, tout en analysant les actes de sa créature. Ce qu'il vit à travers ses yeux l'intéressa, la maîtresse de maison était là, sur le chemin de sa créature. Il lui ordonna de s'approcher, il voulait savoir si elle était apte à résister à l'aura de la créature. Peu le pouvait, lui-même s'était évanouit tout juste après son premier face à face. Natasha pouvait être sans pitié, surtout quand il s'agissait de son éducation. Alors que la créature se rapprochait un fait surprenant se produisit. Kareena se mit devant la jeune aristocrate...

Voilà qui est très intéressant...


Corran avait un but quand il octroyât le titre de Comtesse Noire à Kareena, avoir un second qui tiendrait la noblesse et ferait office de jonction entre eux et lui, mais son but principal était de former un remplaçant. Quelqu'un qui pourrait lui succéder. Et pour ça il devait tester la Comtesse en permanence, parfois même la provoquer pour voir jusqu'où pouvait aller sa détermination et sa volonté.

Créature, approche-toi d'elle, qu'elle contemple ta nature et sa fin... Si elle flanche, tue-là !

C'était dur mais il ne pouvait se permettre que Kareena soit faible. Elle avait offert sa protection à des gens, elles devaient avoir la force de ses convictions et le pouvoir nécessaire pour les suivre. Sinon elle n'était pas celle qui lui fallait à ce poste. Il regarda la créature approcher, et la Comtesse ne faillit pas. Elle resta stoïque, contemplant le chaos et la mort matérialisée à quelques centimètres d'elle.

C'est bon créature, tu peux reprendre ton carnage.

Kareena avait réussi le test. Elle l'avait fait avec brio, s'autorisant à perdre connaissance lorsqu'elle fut certaine que la créature c'était détournée. Il était content, et assez fier d'elle. Elle ferait une très bonne Reine des Cryptes quand son temps à lui serait venu. La famille Manfred qui n'avait ni le pouvoir ni la volonté de la Comtesse avait faillit perdre leur contenance. Et c'était on ne peut plus normal, rien que l'aura de cette créature suffisait à tuer les créatures non magiques les plus faibles.

Corran se concentra un peu moins sur sa créature car sa belle amazone en avait fini avec le vieux vampire renégat. Elle était splendide, véritable incarnation de la fureur, couverte du sang de ses ennemis. Pour peu qu'ils fussent seuls, il lui aurait sauté dessus. Elle se tenait là, d'un air non-chaland et lui posa une question.

- Alors mon amour, tu t'amuses sans moi ?

Et, sans attendre de réponse, elle se concentra très vite sur les autres cibles potentielles. Alors qu'il allait l'appeler, on l'interrompit. Le compagnon de Lila Manfred, approchait. Sa répartie attendrait. Il se tourna vers lui et attendit que celui-ci parle. Il se demandait s'il allait lui reprocher quelque chose ou hésiter à lui parler directement à cause du protocole.

-Ca va par ici ? Kareena est tombé dans les vapes plus loin, Lilla prend soin d'elle... Mais elle voulait que je vous prévienne avant...

Il regarda le noble avant de lui répondre. Il semblait avoir bataillé ferme et avait de petites blessures pas trop grave. Visiblement, il s'en était bien sortit. Comme il lui parlait, il ne semblait plus aussi concentré qu'il aurait dû. Une ombre se glissa donc sur le côté du compagnon de Lila, Corran n'eut pas beaucoup de temps pour réagir...

" Goûte mon cœur et adore mes lèvres, plonge dans l'ombre... "

Son crachat de sang acide partit avec une précision née de la répétition et passa près de la tête de l'aristocrate qui s'était rédit, pensant subir une attaque. Le cracha fit fondre la main et la dague de Djannik avant qu'il n'ait pu poignarder le noble tout éberlué.

Corran fut sur Djannik très vite mais ne le tua pas. Il était sûr que Lilla ou son compagnon se ferait un plaisir de s'en charger. Djannik était fini de toute façon, c'était l'espion des nobles au sein du cercle des proches de Corran. Ce dernier l'avait placé là car il savait pertinemment qu'il n'était pas digne de confiance et attirerait des conspirateurs comme du miel un ours. Même s'il avait pu s'échapper, il n'aurait plus bénéficié d'aucun soutient. Les traîtres qui auraient pu survivre penserait que Djannik les avait trahis et les forces de Corran l'aurait tué à vue. Décidément ce pauvre Djannik n'avait eu aucune chance...

Corran vint se placer à auteur du vampire qui se tordait douleur et lui comprima la trachée avec son pied. Il n'était pas d'humeur à entendre ses suppliques. Les combats touchaient à leur fin la créature achevant les derniers adversaires, les membres de sa garde se rassemblant autour de lui, de Kareena et de sa Dame. Il regarda, alors, le noble et lui dit :

"Pour ce qui est de Kareena, je suis parfaitement au courant. Mais vous devriez apprendre à surveiller vos arrières, votre femme ne peut pas tout le temps être là pour ça."
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Aya Snowtiger
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MessageSujet: Re: Un bal au Manoir Manfred [libre]   Un bal au Manoir Manfred [libre] - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Sep - 13:44

Aya avait perdu tout sens des réalités. Elle virevoltait, évoluait avec une telle grâce qu’elle en paraissait presque aérienne. Elle taillait, dépeçait, arrachait des têtes et des cœurs, les deux s’enchainant l’un l’autre au grès d’un ballet infernal qui semait la peur et la désolation là ou elle passait.
C’est à ce moment qu’elle sentit une sorte de vide assassin la saisir, comme si une autre âme prenait possession d’elle, chassant sa propre essence. Puis elle la vit. Une créature froide, impitoyable, encapuchonnée, trainant l’aura d’une menace mortelle dans son sillage, telle l’écume d’une mer houleuse et meurtrière. On ne distinguait rien de son apparence intérieure. Juste une longe cape noire qui la couvrait de la tête aux pieds. Des pieds ? Elle ne semblait pas en avoir justement. Elle ne semblait pas toucher le sol. Aérienne. Apparition fantomatique. Puis elle passa devant elle, saisissant les âmes des non-vivants. Ces âmes inexistantes, qui se complaisaient dans cette nature immatérielle. Jouissant des pouvoirs et privilèges que leur conférait la non vie.
Elle percevait l’aura de Corran qui contrôlait ce qui ressemblait maintenant à un squelette décharné. Les ennemis du roi tombaient les uns après les autres. Puis la créature effrayante se dirigea vers Lilla, pétrifiée. Aya sentait la terreur qui venait de saisir la jeune maitresse de maison. Elle pinça les lèvres. La jeune vampire allait devoir se débrouiller seule et efficacement. eaucoup trop loin pour pouvoir faire quelque chose. Sans compter que vu ce qu’elle avait ressentit à son passage, elle n’était pas sure qu’elle aurait réagit. Son âme profondément paladine et humaine, et même son empathie, n’auraient pas été suffisants face au vide qui l’avait envahie à son passage. Elle se tourna vers son amant, espérant lui faire comprendre le danger que courrait la jeune vampire, absolument pas préparée à ce qui se profilait devant elle.
C’est alors qu’elle vit Kareena s’interposer entre Lila et la créature. Un vent de panique souffla sur la jeune demi-elfe. Son amie était en danger. Elle ne pouvait rien y faire de là ou elle était et ses sorts n’étaient pas assez puissants pour intervenir. « Kareena ! Fuis ! » Hurla-t-elle mentalement. Bien qu’elle sache pertinemment qu’elle ne l’entendrait pas.
Elle s’approcha de Corran qui semblait perdu dans sa contemplation. Il pourrait lancer un sort puissant pour protéger la dame noire. Elle se trouvait à peine à un pas de lui, quand elle reçu un choc :
Il psalmodiait des incantations. Elle comprit qu’il était la créature. Ce qui la rassura d’un coté : il ne ferait pas de mal à sa seconde. Tout du moins c’est ce qu’elle se disait jusqu’à ce que ses ordres funestes ne tombent tel un couperet :


Créature, approche-toi d'elle, qu'elle contemple ta nature et sa fin... Si elle flanche, tue-là !

NON ! Le cri qui fusa au plus profond d’elle-même ne sortit pas, empêché par une sorte de barrière mentale qui la stoppa net. Elle savait son amant d’une puissance phénoménale, mais ce qu’elle ressentit plia sa volonté.

Le regard qu’il lui lança la cloua sur place. « Arrête de larmoyer bon sang ! Il doit le faire ! Comment veux-tu qu’il sache sur qui compter ?? Kareena porte un lourd poids sur ses épaules, si elle n’en est pas digne, il ne peut pas la garder ! Tu aurais fait la même chose à sa place et tu le sais !» Satané petite voix. Elle avait raison bien sur. Mais de la à la tuer ! Elle n’aimait pas l’idée de voir sa nouvelle amie servir d’exemple. La seule dépositaire de ses secrets en ce monde de non-vie.
Pliée sous l’emprise mentale du roi, elle courba l’échine signifiant ainsi à ce dernier qu’elle ne tenterait rien. Elle sentit enfin le poids qui pesait sur ses épaules, se relâcher petit à petit, jusqu’à disparaitre entièrement. Les larmes perlaient à ses yeux. Oh bien sur elle savait Kareena forte et capable de s’en sortir, mais l’idée de voir quelqu’un qui avait été si bon avec elle périr sans qu’elle ne puisse rien y faire, lui était proprement intolérable.
C’est alors qu’elle entendit Corran murmurer de nouveaux ordres :


C'est bon créature, tu peux reprendre ton carnage.

Un soulagement la gagna. Son amie serait épargnée. Pour cette fois en tout cas.
Elle rougit en se rendant compte de la faiblesse qui l’avait habitée et du regard glacial qui se posa sur elle. L’espace d’un instant. Une micro seconde qui pesa sur ses épaules aussi lourdement que les montagnes de l’Edelweiss.
Non, elle n’était pas vampire, elle n’était pas sans âme ni sans cœur. Elle était méfiante et sauvage, mais savait encore donner des sentiments. C’était ce qui en faisait une vivante et eux des morts. « En es-tu bien sure ? Sont-ils si morts que cela ? ».
Aya soupira et chassa ces pensées qui en engendraient d’autres. Et elle n’avait pas envie de penser à ça. Elle voulait fuir. Partir. Se retrouver en lieu sûr. Les émotions avaient été assez violentes en cette soirée et les constatations auxquelles elle venait d’être confrontée ainsi que toutes les interrogations inhérentes … Râââââ ! Stop ! Il fallait que cela cesse. Oui il fallait qu’elle se recentre sur elle-même. Qu’elle se protège. D’ailleurs … n’était-il pas temps de quitter la crypte ? Avant que la calme ne régne à nouveau, elle devait profiter de la confusion ambiante.
Elle se redressa, avança vers son amant, pourfendant ce qui se relevait et massacrant ce qui ne l’était pas encore, un air jovial, comme si de rien n’était, nonchalante. Apparence trompeuse à souhait, dissimulant le déchirement qui l’avait saisie. :


- Tu sais que tu es effrayant quand tu t’y mets ? En tout cas tes ennemis savent parfaitement à quoi s’en tenir maintenant, seul un fou ou un suicidaire oserait s’attaquer à toi, les prochaines décennies.

Son talon se planta dans la gorge d’un mort vivant, plus mort que vivant, qui se débattait dans les méandres de la souffrance, son sang putride émettant des bruits de gargouillis. Elle eut l’impression qu’un sourire se dessinait sur ses lèvres cruelles et fines et qu’il s’apprêtait à lui rétorquer quelque chose quand surgit de nulle par le compagnon de la maitresse de maison :

-Ca va par ici ? Kareena est tombé dans les vapes plus loin, Lilla prend soin d'elle... Mais elle voulait que je vous prévienne avant...

Son amie avait donc craqué. Etonnamment, cette fragilité renforçait l’affection de la paladine pour la dame noire. Fière, forte et fragile à la fois. Elle lui faisait, d’une certaine façon, penser à sa petite sœur. Mo’ … L’innocente jeune elfe lui manquait énormément. Elle regarda Corran. Elle savait la menace de la créature passée, mais l’épuisement de la seconde personne la plus puissante du royaume non-vivant, pouvait susciter d’autres vocations. Et d’autres tueries comme celles de ce soir.
« Ce n’est plus ton problème ! Tu dois penser à fuir, maintenant ! ». Aya secoua la tête. Elle le savait. Elle guettait le bon moment, mais se préoccuper des soucis actuels du royaume de Corran, ne ferait que la ralentir. Elle le savait aussi. Son regard se porta sur le nobliau. Elle s’apprêtait à lui demander dans quel état était Kareena et lui ordonner de la faire conduire ainsi que Lilla en lieu sur, quand elle perçu un fort sentiment de haine et une ombre se profiler derrière lui. Elle n’eut pas le loisir de réagir. Déjà le roi faisait à nouveau preuve de puissance et d’omniprésence, sauvant ainsi le jeune homme.
Le traitre ! C’était l’envoyé du roi ! Elle el reconnu immédiatement, car il s’était proposé de la conduire au bal, en tant que compagne du roi et représentante de sa maisonnée. Chose qui lui avait singulièrement étonnant, vu qu’il ne l’avait jamais vraiment supportée ou traitée avec les égards du à la compagne du roi. Elle s’en était toujours méfiée, mais n’avait jamais pu le confondre. Il avait une barrière mentale assez forte et maitrisait parfaitement ses émotions. Son empathie faisait donc chou blanc avec lui.
Elle ne pu quand même s’empêcher d’admirer la dextérité de son roi. Sur un coup de tête, une fois qu’il eu terminé de sévir et qu’il eu recommandé au jeune compagnon de Lilla, de rester prudent au lieu d’être un fardeau pour sa femme, elle se haussa sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur celles de son homme. Elle savait qu’il détestait les démonstrations publiques, aussi ne l’entoura-t-elle pas de ses bras comme elle aurait aimé le faire. Elle se contenta de l’aimer de son baiser, de tout son cœur, de touts ses espoirs. Ce baiser. Le dernier sans doute avant longtemps. Ou le dernier tout court, car il ne lui pardonnerait peut-être jamais ce qu’il considérerait comme une trahison.

- tu es le seul que j'ai jamais aimé, yu le sais n’est-ce pas ? Tu es effrayant, mais je t'aime. Je suis heureuse que tout aille mieux.

Elle appuya à nouveau ses lèvres sur les siennes et ferma les yeux, ressentant autant que possible ses effluves et ses frissons qu'elle gravait dans sa mémoires comme les souvenirs du seul homme qu'elle aimerait jamais ne se rendait pas compte que durant la bataille, elle avait complètement perdu son apparence travaillée de petite soubrette, ou même de maitresse soumise. Elle était mise à nue. Révélée au grand jour. Sa véritable apparence, ses cheveux, sa musculature, son port de tête altier et la majesté de ses traits de ses attitudes, la volonté de son menton. Tout, absolument tout était maintenant totalement visible à qui avait la bonne intelligence du regard.
Ils avaient suivi Faa’l Mat et se trouvaient maintenant auprés de la comtesse et de la demoiselle Manfred. Aya, se pencha et prit son amie dans les bras, soulageant la jeune vampire, puis chuchota à l’oreille de la dame noire, s’assurant bien que personne, y compris Corran, ne pouvait l’entendre.


*-Kareena, mon amie, il faut que je parte. Maintenant. Nous sommes liées. Quand tu auras besoin de moi ou si jamais je te manque, pense fort à moi et nous nous retrouverons. Les étoiles guideront nos pas l’une vers l’autre si la sincérité nous habite.
Je te confie maintenant mon dernier secret. Kareena, je suis Aya Snowtiger, paladine humaine … et petite fille au sang impure et de la défunte reine blanche Elwin. C’est pour ça que j’ai été « vendue » par un de ses conseillers au renégat qui m’a enlevée. Il voulait se servir de moi comme monnaie d'échange, sauf qu'il aurait échoué, je suis une paria pour ce peuple. Nul autre ici ne connait ce secret. Même pas Corran. La mémoire du sang … ne révèle pas toujours tout. Merci mon amie. Je te devais la vérité même si j'ignore ce que tu en feras. Je dois maintenant trouver la source de ma malédiction. Adieu.*


Puis elle se tut et déposa un baiser aérien sur la tempe de son amie toujours évanouie. Elle savait pourtant, que ce qu’elle venait de lui dire était maintenant stocké dans une partie de sa mémoire. Elle s’en souviendrait. Ou pas.

-Lilla, Préparez la comtesse s’il vous plait, nous l’emmenons dans mes appartements chez Corran, elle doit être protégée jusqu’à ce qu’elle recouvre ses esprits. Elle va bien, elle est juste totalement épuisée, elle doit reprendre des forces et cela va prendre du temps. Elle ne doit pas être à la merci de qui que ce soit, pendant sa régénération. Tu es d’accord chéri ?

Puis elle se dirigea vers l’extérieur, prétextant la préparation de la calèche royale.
Sur le pas de la porte, elle s’arrêtât et se retourna, embrassant le groupe de ce regard infiniment triste qui ne l’avait pas quittée depuis le moment où elle avait décidé qu’il était temps de partir. « Fonce maintenant ! Tu n’as plus le temps de rêvasser ! Ta sœur est peut-être en danger ». Elle sourit à son amant qui la regardait étrangement et mima un baiser aérien. Elle avait enfreint bon nombre des règles protocolaires, d’un coté elle était heureuse de ne pas rentrer avec lui. Cela lui évitera un savon !


-Adieu mon amour. Murmura-t-elle d'une voix tremblante

Elle secoua la tête, ne prêtant pas attention aux larmes qui s’écoulaient doucement, silencieusement sur ses joues, puis accéléra le pas petit à petit, avant de se mettre à courir vers les portes de la crypte. Tout les vampires avaient été occupé par le grand bal aussi les rues étaient quasiment désertes et les rares nosfératus qui y trainaient étaient tellement ivres, qu’ils ne prêtèrent pas attention à son passage éclair.
Elle poursuivi sur ce rythme pendant des heures, jusqu’à ce que la blessure à son flanc ne se réveille et ne recommence à la faire souffrir, mais elle ne ralentit pas le pas. Elle ne pouvait se permettre de se faire reprendre. Mo’ était peut-être sur el chemin de la crypte, elle devait l’intercepter coute que coute avant qu’elle ne se jette dans la gueule du loup.

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