Ecrits d'un Démons

Il existe des choses que tu ne peux comprendre
Quand tu penses détenir ton propre destin
Une sorte de sentiments qui t'enflamme
Arrête de croire que ta vie est morte et partie (dure à traduire.....exactement, "gone" voulant aussi dire "il s'en est allé"......"dead and gone" voudrait donc dire d'une certaine manière "parti à jamais" si on le traduit littéralement)

Ne peux-tu voir tous ces Anges voler ?
Ne t'en fais pas, ils ne te laisseront pas mourir

Le vent souffle tendrement sur ton cou
Apportant des souvenirs que tu n'aurais jamais dut oublier
Des bras fantomatiques enlaçant tes épaules
Bouclier d'Amour en ces heures les plus sombres
A jamais, je serais toujours avec toi

Garde les yeux fixés sur ta voie
Ne t'occupe pas de tous ce que peux dire ce Démon
Arrête de suivre tous ces fantômes du passé
En cet instant laisse toi guider par la lumière

Ne peux-tu voir tous ces Anges voler ?
Ne t'en fais pas, ils ne te laisseront pas mourir

Le vent souffle tendrement sur ton cou
Apportant des souvenirs que tu n'aurais jamais dut oublier
Des bras fantomatiques enlaçant tes épaules
Bouclier d'Amour en ces heures les plus sombres
A jamais, je serais toujours avec toi

En ces jours les plus sombres
J'ai vu tomber la dernière goutte de douleur
Il n'est pas question de retourner en enfer
Mon esprit a finalement trouver un lieu où s'installer

J'ai prit ta main, tu as dis "oui"
Et tes mots résonnèrent comme une bénédiction
Nous avions les sentiments, nous n'avions pas besoin de parler
Chacun de nous était l'unique, que nous avons longtemps cherché
Alors pourquoi étais-je en train de pleurer ?

Je me souviens de nous il y a quelques années
Toujours entouré d'amis mais se sentant si seul
Déclarant fièrement "Je m'en fous !"
Et pensant secrètement "Ce n'est pas juste"

J'ai prit ta main, tu as dis "oui"
Et tes mots résonnèrent comme une bénédiction
Nous avions les sentiments, nous n'avions pas besoin de parler
Chacun de nous était l'unique, que nous avons longtemps cherché
Alors pourquoi étais-je en train de pleurer ?

Il n'est pas question de haine
J'ai compris que ce n'était pas de la douleur
Ces larmes sont pleines d'amour
Soignant et comblant ce trou
Qui me servait de cœur
Jusqu'à ce que je la rencontre
Ce bonheur ne prendra jamais fin
Aussi longtemps que nous nous tiendrons la main

Je prend ta main, tu dis "oui"
Et tes mots résonnent comme une bénédiction
Nous avons les sentiments, nous n'avons pas besoin de parler
Chacun de nous est l'unique, que nous avons longtemps cherché
Pourquoi suis en train de pleurer ?

Je prend ta main, tu dis "oui"
Et tes mots résonnent comme une bénédiction
Nous avons les sentiments, nous n'avons pas besoin de parler
Chacun de nous est l'unique, que nous avons longtemps cherché
Je ne veux pas m'arrêter de pleurer

La douleur le transperçait de toute part, elle était autant physique que mental, comme si son âme et son corps étaient transpercés par des milliers d’aiguilles invisibles chauffées à blanc. Gabriel tenta de se relever mais l’épuisement et la douleur le firent s’effondrer face contre sol. Il voulu recommencer, mais ses forces le trahissaient, et il ne pût que lever la tête. Eve gisait là, devant lui, son sang brillant d'un éclat argenté sous la lumière de la Lune. L'Homme se tenait à côté d’elle, immobile, guettant la moindre réaction de sa part. Ne la voyant pas bouger, Il se tourna vers lui. Son regard trahissait la folie qui l’habitait.
_Alors ? dit-il, dois-je être plus persuasif ?
Sa voix agissait comme un aquilon cinglant soufflant pour éteindre les quelques braises qui restaient d'un feu. Gabriel avait l’impression qu’Il essayait de détruire ce qu'il lui restait de force.
_Eh bien ? Que t’arrive t-il Arkange, que tu ne veuilles répondre ?
Arkange : Il n’avait pas cessé de l’appeler ainsi alors que ce nom ne signifiait rien pour lui.
Il détourna le regard, la regardant de nouveau. Il remarque alors quelque chose que l’Autre n’avait pas vu : sa poitrine se soulevait, faiblement, mais à un rythme régulier. Elle était vivante. Cette pensée fit renaître en lui de la force, mais il n’en avait toujours pas assez pour se relever. Il se servit alors de ses bras, rampant jusqu’à elle, car il savait -il en était sûr !- que s'il la touchait, ne serait-ce que du bout des doigts, tout irait mieux. Mais, remarquant sa manœuvre, l’Autre s’approcha de lui et d’une seule main, l’arracha du sol comme s’il ne pesait rien.
_Qu’est-ce que tu essayes de faire ? Tu ne vois pas que ça ne sert à rien ? Elle est condamnée, accepte-le.
Gabriel murmura alors quelque chose que l’Autre ne parvint pas à entendre.
_Qu'est-ce que tu dis ? ironisa t-il, parle plus fort je n’entend rien.
_Lâche…moi…ne le…touche plus…
Il avait rassemblé ses forces pour pouvoir lui répondre, espérant le déstabiliser, mais au lieu de cela, celui-ci se mit à rire, mais ce rire n’avait rien d’humain.
_Elle est donc si importante que ça à tes yeux ? Très bien, dans ce cas…
D’un mouvement du bras, Il l'expédiât contre le mur, quelques mètre plus loin, où il resta adossé. Le choc ne l’avait pas fait s’évanouir, mais il ne pouvait absolument plus bouger et des flashs lumineux lui passaient devant les yeux. L’Autre s’était déjà approché d’Eve et Il lui lança par-dessus son épaule :
_Tu vois, tout ça est de ta faute. Si tu n’avais pas insisté et que tu m’avais suivi dès le début, rien de tout cela ne serai arrivé. Oh ! je l’aurai tué quand même, mais elle au moins, elle serat mort rapidement, sans souffrances. Cependant, il semblerait que je n’ai plus le choix maintenant et c’est apparemment le seul moyen de te persuader.
Son bras gauche, celui qui tenait le sabre, se leva alors lentement au-dessus de sa tête. Non ! pensa Gabriel, pas ça par pitié. Elle ne peut pas mourir, elle ne doit pas mourir. Si il la tue, j’en mourrai.
Le temps semblait s’être arrêté. Il n’entendait plus rien à part les battements de son cœur, et des torrents de larmes s’écoulaient de ses yeux. Alors que la lame s’abattait, toute sa souffrance s’exprima dans un cri qui se perdit dans le noir.

Il se réveilla en hurlant, de la sueur perlait de chaque recoin de son corps, trempant ses draps. Ses yeux versaient des sanglots qu’il ne pouvait contrôler. La lumière inonda soudain la chambre et sa mère, qui apparut dans l’encadrement de la porte, s’approcha de lui en courant.
 _Gabriel, dit-elle, qu’est-ce qui ne va pas ? Réponds-moi ! 
_Ça a ...recommencé...j’en ai....encore rêvé... 
Il avait réussi à articuler ces mots alors qu’il sanglotait de toutes ses forces. Sa mère le blottit alors contre elle, le berçant tendrement tandis qu’il continuait de pleurer, puis finalement, il s’endormit de nouveau.

 _Gabriel. Réveilles-toi, c’est l’heure.
Il ouvrit lentement les yeux, se releva et s’assit sur le bord de son lit. Il avait réussi à se rendormir, mais les images de son cauchemar le hantaient toujours. Ce rêve avait commencé à le martyriser il y a quelques mois, pour cesser complètement –du moins, c’est ce qu’il pensait– mais à l’approche de ses 18 ans, il revenait presque chaque nuit. Cependant, c’était la première fois qu’il se réveillait en hurlant, terrifié par le réalisme du songe. Il cessa d’y penser et regarda avec monotonie l’espace que représentait sa chambre.
Il paraît que l’habitat d'une personne reflète sa personnalité, et dans le cas de Gabriel, on aurait put croire, sauf quelques détails, que personne n’habitait ici : seul quelques photos étaient accrochées à un mur, une table de nuit servait de socle à un poste radio et quelques CDs. En dessous du lit se cachaient une guitare et un ampli, le reste de la chambre étant remplie par une armoire et un bureau. Dans l’armoire étaient rangés divers vêtements, principalement de teinte sombre, et un sabre en bois protégé par un sac en tissu, alors que sur le bureau se tenaient ici et là des livres, stylos et feuilles blanches et tous ce qui peut servir à un lycéen.
Il prit les vêtements qui étaient pliés au pied de son lit, les enfilât et descendit dans la salle à manger. Sa mère l’attendait, à l’autre bout de la table, sirotant un bol de thé. Ils échangèrent un bref bonjour puis commencèrent à déjeuner. Quand ils eurent finis, sa mère se décida à prendre la parole :
_Écoute, Gabriel, à propos d’hier soir …
_Je ne veux pas en parler et tu le sais ! La coupa t-il avec agressivité.
D’habitude, il n’aurait jamais parlé à sa mère sur ce ton –il n’aurait pas put- mais ses cauchemars le perturbaient, le rendant froid et cruel quand on tentait de lui en parler. Le visage de sa mère se figea comme si on l’avait giflé. Elle baissa les yeux et enfouie son visage entre ses mains alors qu’elle commençait à pleurer.
_Pardonne-moi, sanglota-t-elle, tout ce que je veux, c’est t’aider. Mais apparemment j’en suis incapable.
Il se sentit soudain envahit par la culpabilité. Il alla vers elle, prit ses mains dans les siennes, l’obligeant à le regarder.
_Tu n’as pas à te faire pardonner, dit-il avec douceur. C’est plutôt à moi de te présenter des excuses, je n’aurais pas dût te parler sur ce ton.
Il n’aurait d’ailleurs jamais dût, car il savait que cela avait été dur pour sa mère de l’élever seule depuis sa naissance, son père étant mort quelques mois avant.
_Non, je dois te faire des excuses quand même, car cette fois je ne peux pas t’aider … mais il y a surtout le fait que je ne supporte pas de te voir comme ça, dit-elle en baissant de nouveau les yeux.
Il serre ses mains plus fortement pour la forcer à le regarder de nouveau.
_Tu n’as pas a t’en faire pour ça, ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Et puis ce ne sont que des rêves après tout.
Il avait réussi à la calmer, mais il savait qu’elle continuerait à s’inquiéter, car c’était dans sa nature, et peut-on reprocher à une mère de s'inquiéter pour son enfant ? Il décida de laisser cela de côté pour se concentrer sur son reflet. Ses cheveux sombres, cascadant le long de ses épaules, se mariaient bien avec ses yeux bleu nuit. Il avait un visage effilé, lui donnant un aspect sauvage, qui venait se compléter par son regard perçant, qui semblait tout voir. Il n’avait jamais réussi à bronzer, ce qui laissait sa peau assez pâle, lui donnant un aspect de faiblesse. Il était de taille moyenne, et une fine musculature se dessinait sur son torse, où pendait son médaillon. Premier et dernier cadeau de son père. Il s'agissait d'une pierre à l'aspect sphérique de couleur terne entouré par un disque de métal.
Il fut tiré de son observation par le «bip» régulier de sa montre. Il retourna dans sa chambre pour y préparer ses affaires, déposa son sac au pied de son lit, sortit le sabre en bois du placard, le plaça à côté de son sac, s’allongea sur son lit et contempla les photos accrochées à son mur : elles représentaient différents moments de sa vie. On le voyait parfois avec sa mère, tout seul ou en compagnie de ses amis. Parmi ces photos, on y retrouvait à chaque fois la même fille, que se soit sur les photos d’anniversaire, avec toute la classe ou lors de vacances. Dans un coin était soigneusement placardée la seule photo représentant son père et sa mère ensemble.
Sa mère, Grace Crowner, avait rencontrée son père, Frank Freegait, à l’université. Elle étudiait l’art et la littérature, alors que lui travaillait les sciences. Quand il avait demandé sa mère en mariage, cela faisait 5 ans qu’ils vivaient ensemble et il venait d’obtenir son diplôme haut la main, et on lui proposait déjà un poste en laboratoire comme généticien.
Il avait hérité de son père son impassibilité et sa détermination ainsi que la couleur de ses cheveux et de ses yeux. Quand à sa mère, il avait hérité d’elle de ses cheveux soyeux, sa gentillesse et de son teint pâle. Quand il avait demandé à sa mère quel genre d’homme était son père, elle lui avait répondu avec une intense nostalgie :
_Une personne douce et attentionnée, même s’il avait plutôt tendance à tout faire pour le cacher. Il était toujours prêt à rendre service même si ça le mettait dans l’embarras, et il entreprenait quelque chose, il le faisait avec plus de détermination que quiconque… c’était un homme bien.
Il avait eu un petit rire car, pour ce qui était de se mettre dans l’embarras, il était exactement comme lui. Il regarda la photo encore un instant, puis ferma les yeux et attendit que se soit l’heure.