Les Cendres d'Alésia
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Les Cendres d'Alésia

Découvrez un Royaume dévasté par la guerre où s'affrontent nombre de créatures fantastiques et sanguinaires. Créez votre destinée, ramenez la paix ou engendrez encore plus de chaos...
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
-15%
Le deal à ne pas rater :
(Adhérents Fnac) LEGO® Star Wars™ 75367 Le croiseur d’assaut de ...
552.49 € 649.99 €
Voir le deal

 

 Nathanaël Montefiorre

Aller en bas 
5 participants
AuteurMessage
Nathanaël Montefiorre
Ange Gardien
Nathanaël Montefiorre


Nombre de messages : 69
Age : 30
Localisation : En train de chercher des embrouilles à Némo et Thalion
Date d'inscription : 23/06/2010

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeJeu 8 Juil - 1:27

Nom : Montefiorre


Prénom : Nathanaël


Age : 325 ans


Description physique :

L’ange…
Un être presque parfait dont la beauté est passionnée par la Lumière toute-puissante et bénie de l’inextinguible flot du temps. Chez l’immortel, la ride ne touche que l’esprit. Si bien que sur le plan physique, la perfection devient une fatalité pour les anges…
Mais je suis différent.
Ce n’est pas car des fibres incendiaires mouillent ma chevelure d’un éclat de feu. Non plus à cause de mon corps élancé, gracile et merveilleusement souple. Quant à mes yeux jaunes, ces deux soleils qui s’éclipsent l’un et l’autre dans le formidable ballet qu’est mon regard, je crois que quand on s’y brûle, on aimerait volontiers s’y bronzer davantage…
Non. Ce qui révulse chez moi, c’est ma condition d’androgyne.
Les autres disent parfois que le destin n’a toujours pas choisi si je serai homme ou bien femme, qu’il hésitait encore et que par conséquent, que j’étais la caricature même de l’inachèvement. Mais je n’ai pas attendu que le temps ne me chante ses prédilections pour faire mon choix. Je suis né homme, certes avec des traits de femme. Mais je suis un homme, un vrai et je le resterai même lorsque la féminité de ma chair déteindra sur mon âme.
D'ailleurs, j’ai la prétention de me croire aussi parfait que ceux qu’ils l’avancent. Car la Lumière n’a rien changé de celui que j’étais dans le bas monde, elle devait sans doute considérer que mon androgynie n’était pas une entrave à devenir un ange.


Description psychologique :

Chanter la vie et la paix est mon pèlerinage de tous les jours.
Mais derrière cette façade angélique se cache un être abusé par trop de trahisons, un être à la confiance difficile. Je le sais. Je l’avoue car je m’y force…
J’ai appris très jeune à lire chez les gens. Néanmoins, mon histoire m’a enseigné qu’on ne jugeait pas un livre à sa couverture. Alors je me méfie, bien que je puisse comprendre les gens plus facilement mais parfois à tort. Ce talent, aussi discutable soit-il, me vient de ma condition d’androgyne. Car je suis ce qu’est l’homme pour la femme, l’éclat de virilité et de courtoisie. Car je suis autant ce que l’homme cherche dans la femme, la grâce comme la volupté.
Je suis ce que l’immortel oublie -ou du moins néglige- quand la mort anesthésie certains de ses souvenirs. Qu’un jour, nous avons tous été humain, homme et femme. Que nous étions imparfaits jusqu’à que la Lumière ne nous choisisse et cela juste car nous étions un peu mieux que les autres. En tant qu’androgyne, je semble si imparfait que je rappelle à tous les miens ce que nous sommes vraiment. Quant à l’ange né avec des ailes, celui qui se croit plus que parfait, il ne se fourvoie que davantage. Il est à la base du déchu, cette anomalie aux élytres colorés de ténèbres.
La perfection n’existe pas. La seule chose qui soit d’irréprochable en ce triste monde, c’est la Lumière qui coule dans nos veines, pas nous. Nous sommes loin d’être parfait, nous autres anges. Nous sommes juste bien mieux que les autres, voilà tout.



Histoire :


J’aimerais vous narrer les éphémérides d’un ange sans vous narrer les tourments de son monde.
On l’appelle homme à la peau de Lune, demoiselle de nacre, brume de neige montée aux cieux quand la Lumière se fut prosterné devant son âme. Des surnoms sans histoires, dépourvus de sourires comme de larmes. Nathanaël Montefiorre… tel était le nom de celui qui divisait les cœurs.


Nous voici dans la demeure de ses parents. On y mangeait la soupe avec plusieurs cuillères et les nombreux invités y dégustaient le vin à la coupe. Tous félicitaient leurs hôtes pour l’exquise qualité de leurs mets et un beau jour, ils félicitèrent les futurs parents pour l’acte d’épanouir un peu plus la vie sur Alésia.
Un mois avant le tant attendu accouchement et par grande fortune, l’un des deux jeunes tourtereaux croisa un oracle. Il disait pourvoir espionner le destin, regarder ses pas pour mieux savoir où celui-ci allait. Des talents qui résonnaient aussi forts, aussi loin que l’ignorance des gens s’étendait. En salut d’une pièce rouillée, il souffla au futur père qu’un jour, il aurait deux gendres qui tiendraient sa main de veuf, dégarnie et froide depuis des lustres. Inquiété, Rolando raconta cet épisode à sa femme qui lui pria de ne porter guère d’importance à ces élucubrations. Au pire, lui avait-elle dit avec ce sourire à détrôner le soleil, nous appellerons l’une Garvera et l’autre Rosa Linda. Et elle ria aux éclats quand la seconde partie de la prémonition rôdait encore dans l’esprit de son époux. Un veuf tracassé avant de l’être.
Un devin leurs avait donc promis deux filles et de ce fait, l’ange duquel nous parlons devait s’appeler Rosa Linda… Mais le destin n’écoute que lui. Il est l’enfant et ses caprices tout comme il incarne le parent et ses sanctions délétères. Ainsi arriva un petit garçon.
Car il n’était pas celui que l’on eut escompté, car il avait amené avec lui la faucheuse pour sa mère et que tous deux étaient repartis bras dessus bras dessous lors de son cri de nouveau-né, il s’appellerait Nathanaël, le déchet… Mais l’oracle, il ne s’était pas trompé pour autant. Ils eurent bien deux filles. On découvrit bien vite que Nathanaël possédait des traits d’androgynie.
Très tôt, la main droite de son père commença à refroidir. Car si sa paume gauche était réchauffée par la chaleur de la petite Garvera, il ne pouvait se résoudre à prendre son fils dans son bras de libre, le tenant pour responsable de la mort de sa dulcinée. Sa main, blizzard d’un désespoir naissant, cette même main avec laquelle il avait caressé le ventre cintré de sa femme nouvellement défunte, il ne la prêtera jamais à l’amour du seul héritier de son nom.

Les deux enfants reçurent une éducation aussi stricte qu’était profond le chagrin de leur père. Ses larmes pour sa femme coulaient à l’intérieur quand c’était de colère envers l’incompétence du jeune garçon que son front s'humectait. Nathanaël et sa sœur avaient alors dix ans. Des jumeaux aussi disparates que la vase et l’eau, aussi différents que les sentiments qu’animait leur paternel à leurs égards. Garvera était bien éduqué et on aimait à se doucher les yeux sur cette beauté emplie de politesse. On ne pouvait être mi-figue mi-raisin à son contact tant elle suscitait les sourires qu’elle adorait voir se poser sur son charme innocent. Nathanaël se considérait déjà orphelin. Tous les soirs, il entendait un “bonne nuit“ s’égayer dans la chambre d’à côté, ceci sans que jamais ce même “bonne nuit“ ne traverse les murs et ne vienne câliner ses rêves… Il ne cherchait déjà plus l’affection de son entourage car l’amour était devenu pour lui l’inaccessible nuage d’où pleuvait la haine. C’est à partir de cet âge là qu’il se mit à désobéir effarouchement à la moindre demande de son père. Car à quoi bon être tenu en laisse quand notre seule liberté se résume à aller chercher la balle qu’on nous lance ?

Durant l’année où les jumeaux eurent fêté leurs quinze bougies, respectivement dans le silence et l’opulence, leur père mourut. Un suicide en avait-on conclut. Pour Nathanaël dont les traits d’hommes et de femmes commençaient à se brasser à la lumière, l’enterrement de son père fut bénédiction. Une pensée qu’il aurait mieux fait de garder pour lui au lieu de l’appesantir tout haut, alors qu’une ultime couche de terre tombait sur le visage prématurément ridé de son défunt père.
Battant de ses propres ailes sa vie comme il l’entendait, Nathanaël s’initia aux arts martiaux, à l’art de la rapière et à l’art d’épanouir la mort à distance. En effet, il apprit à manier l’arc au contact des quelques elfes entretenant encore un semblant fantomatique de relation avec le monde extérieur. Il y apprit le respect pour la nature, l’amour de la vie… A apprécier ce qui ne plaisait pas toujours de l’extérieur, à comprendre ce qui brillait en chacun sans que le voile poreux du corps n’influe sur la perception. Il découvrit la beauté sans pierres précieuses, découvrit le luxe qu’était déjà la chance de vivre.
A cette époque, le jeune homme vivait des maigres pensions qu’il recevait des bonnes relations de son père. Eux ne cherchaient qu’à consoler leurs consciences pour ne pas avoir compris que chaque soir de sa misérable existence, Rolando avait ouvert une bouteille d’alcool que seule avait dilué ses larmes inlassables. Tant mieux pour Nathanaël, pour qui ces donations servaient à consoler son estomac lorsque celui-ci pleurait de faim.

Une lune perdue entre cent nuits. Une lune qui s’effaçait au gré des jours pour un autre réapparaître à contre-courant de notre regard, égaré dans le labyrinthe des étoiles mais toujours présent. Mais la lune était cette nuit là bien plus aux yeux d’un homme que dans le regard de mille enfants. Elle était un paysage complétant notre monde que Nathanaël imaginait. Il imaginait la vie sur cette terre où le sable avait les cheveux blancs, où les pères, en mirant les rondeurs des terres d’Alesia, devaient murmurer à l’oreille rêveuse de leurs enfants ceci:


« Regarde cet astre magnifique. Nous l’avons baptisé de notre propre chef et nous ignorons encore son véritable nom. Nous l’avons appelé pour le définir mais tôt ou tard, la vérité nous rattrapera au même titre que la déception. Car on ne connaît la vérité que quand les mensonges que l’on se fait à soi-même faillissent un jour…

Enfin.. ses propres souvenirs avaient rattraper la fulgurance de son imagination. Il s’agissait là des seuls mots qu’il avait retenu de son père à lui. Les seules paroles qui faisaient écho à son enfance torturée et qui furent prononcés pour endormir sa sœur aînée. En parlant d’elle, les yeux posés sur le ciel, il vit la lune trembler quand Nathanaël crut reconnaître la peur dans son hurlement…
Malheur…
N’était-elle pas censé être à la grande maison de poupée qu’était devenue sa vie de princesse ? Que pouvait-il bien se passer pour que Garvera hurle à la mort ?
Nathanaël accourut. Il découvrit un homme à la lame couverte de sang et qui tenait d’une poigne fière une bourse au tissu déchiré. Le roux se saisit de sa rapière dont les dorures contrefaites laissaient entrevoir une arme de seconde main. Il parvint à attirer l’attention du voleur en le sifflant d’un son rose et aigu. Une partition de flanelle dans la symphonie macabre que jouait la nuit…
L’androgyne sortit victorieux de son premier combat et ce, sans avoir taché l’habit noir qu’il arborait pour argenter l’éclat de feu de sa chevelure bouclée. Il prit la jeune fille inconsciente dans ses bras et se dirigea d’un pas prompt jusqu’à la ville. Le cœur du jeune homme battait aussi fort que celui de sa sœur ralentissait son rythme.

Dans la chambre de Garvera, il y avait plus de bouquet de fleurs que de feuilles sur les arbres de Symphonia. Chaque pétale montrait l’importance qu’on lui attachait. Non loin du lit où depuis déjà un an elle respirait sans que ses poumons ne se lèvent, il y avait un fauteuil au cuir râpé. Car Nathanaël passait le plus clair de ses journées à espérer sur ce fauteuil, il avait entendu à maintes reprises son nom scandé devant quelques louanges. Autant de gens qui se défiaient de lui par sa singularité physique mais qui le voyaient dorénavant tel un jeune homme courageux et transcendé par les valeurs desquelles n’importe qui devraient s’inspirer.
Mais Nathanaël Montefiorre mourut deux jours plus tard.
Son jour s’éteignit quand la justice frappa son cœur qu’elle croyait à perte cuivrée par les ténèbres. Le maillet du haut-pouvoir mit fin à sa vie en battant les douze coups de minuit de son aventure parmi les mortels. L’inexorable peine de mort.
Meurtre, agression pressentie, traîtrise familiale, autant d’accusations dont pouvait se targuer Nathanaël. Et tout cela rapporté de la bouche de sa jalouse de sœur qui devait sentir les déserts de ses lèvres gémir tant elle avait usé de salive pour duper son entourage. Elle s’était dit attaquée par son frère, celui qui l’avait pourtant sauvé et puis que son père était mort de la main de ce prétendu agresseur. On l’avait cru sur parole, de grands sourires dardés à l’horizon pour ne pas montrer les dents. Puis des larmes qui brunissaient ses yeux de fines écailles rouges, décor de tristesse qui brillait plus que le sang qui luirait bientôt sur ses mains…
Une sombre mascarade qui prit fin quand on apposa un voile noir sur le visage de Nathanaël, qu’on ne puisse pas le voir déchiré par la souffrance et la peine. Il rejoignait à présent le bal des pendus où on y dansait sans les pieds jusqu’à que mort s’en suive…

Le temps, son temps s’était arrêté mais ses yeux venaient de lui survivre. Il regarda tout autour de lui, surpris. Il se trouvait dans un lit d’or et de cachemire. Tout était si immaculé de blanc que l’on aurait pensé habiter l’intérieur d’un diamant. Et ce miroir… Il était si beau que ce n’était pas notre reflet qu’on y regardait en s’y penchant. C’était la résine de verre qui nous renvoyait notre image mieux que quiconque ne saurait nous l’expliquer avec des mots. Tant de minutie, de perfectionnisme sur ce lange de cristal qu’on aurait volontiers aimé être entre les mains de son artisan. Il y avait aussi une table de chevet qui, comme si on y avait allongé des rivières de soleil, brillait de mille magies. Sa beauté n’avait d’égal que sa simplicité. Quand le candélabre illuminait la chambre, on se serait tout bonnement cru dans l’une des veines de la douce, de l’inépuisable Lumière…
Nathanaël en était tout émerveillé. Oui, Nathanaël était naïf…
Aujourd’hui, quand il regarde cette pièce, il n’y voit qu’ennui, torpeur. Le sommeil que bénissaient ces draps de soie n’était finalement que l’antichambre de ses rêves. Rien d’autre. Mais c’est dans cette chambre qu’il rencontra son ange gardien et futur ami, Shekil Altidor. Et c’est aussi dans cette chambre qu’il rencontra l’ange qu’il était devenu. Ce fut tel un coup de foudre, comme si la licorne de l’amour était descendue des cieux pour le lier lui et son éternel reflet de jouvence. Oui, Nathanaël rencontra l’orgueil…

Sa sœur jumelle… Quand son cœur s’y posait, il se brûlait et souffrait. Mais avait-il autre endroit pour poser son cœur d’humain ? Dans son corps de lumière battait déjà le cœur d’ange qui était dorénavant le sien. Alors il ne pouvait ranger ce cœur de mortel que dans sa mémoire vidangé par la mort. Là où seul un souvenir coloré lui restait. Le souvenir d’une sœur, le souvenir d’une vengeance qu’il s’était promis sans jamais se jurer d’avoir le courage d’accomplir. Si son cœur souffrait, si son esprit saignait, son dos n’en était que plus douloureux. Oui. Nathanaël sentait encore le couteau qu’on lui avait planté par derrière chatouiller sa loyauté, macérer ses nouvelles entrailles. Ô qu’il aurait aimé attraper cette main qui ravissait la jalousie ! Cette main qu’il avait tenu des mois durant, qu’il avait serré de tout son âme et de tout son amour, espérant qu’elle lui renvoie la même hardiesse, qu’elle vive à nouveau ! Il l’aurait prise dans la sienne, lui susurrant de fuir la folie qui resserrait son étreinte sur sa candeur. Mais la lumière que lui procurait l’amour de sa sœur ne pesait déjà plus rien… Son cœur était tombé car nul, aussi vaillant soit-il, ne pouvait tenir en apesanteur, souffrir avec tant de légèreté.
Voilà pourquoi ses premiers jours dans la Cité Dorée furent compliqués. Car Nathanaël se défiait de ses sentiments et parce que son allure révulsait. On l’appelait mademoiselle de derrière, messieurs de face et monstre quand on le voyait partir. Il était cauchemar au pays des rêves, la perfection de deux anges plutôt qu’un. Nathanaël n’avait donc qu’un ami, Derek Vangelas. La différence était leur point commun le plus cher. Si bien qu’elle les sépara définitivement…


Nathanaël, mon cher ami…

Quelque chose a changé en moi…Je ne saurais dire quoi puisque je l’ignore.
Et je ne pourrais venir te le dire une fois que je l’aurais su car j’en aurais perdu l’envie.
Sûrement que c’est dans cette lettre que je rends pour la dernière fois grâce à l’amitié, à l’amour fraternel que je te porte et que tu me rends.
Mais la Lumière pour qui nous prions par la hargne de nos glaives, à qui nous rendons justice sans rendre comptes, cette Lumière que j’aime bien trop pour remettre en question, elle nous aveugle, Nathanaël… Elle nous cristallise, nous trompe impunément !
La Lumière, c’est comme l’amour du premier jour. Tout beau tout rose et avec ça de l’or devant les yeux !
Dans l’éternel, ce cristal s’érode et nous Anges, nous nous acheminons vers le néant…
Je sais à présent que dans le noir, tout est plus clair.
Je veux la vérité… Je veux boire l’eau de la vie sans qu’on m’enivre…
Et tant pis si ce breuvage se nomme Ombre, Nuit ou Ténèbres.
Car je préfère descendre sous terre plutôt que de vivre sur les décombres qu’on nous donne…

Adieu à toi, Nathanaël.
Adieu au seul ami que j’ai eus dans les jours où je n’ai finalement jamais vécu…



Nathanaël attrapa cette lettre, la plia en quatre et la rangea dans la poche intérieure de son manteau. Cent ans qu’ils étaient amis, cent ans…

A l’orée du matin suivant, on constata l’absence de Derek et de Nathanaël. Ils ne revinrent qu’à la fin du jour, le visage rompu, les ailes harassées et l’un dans les bras de l’autre. On leurs demanda quels sinistres embrasements les avaient forcés à partir, quelles nobles lumières les avaient ramenés sur leurs pas et pourquoi de telle sorte ! Nul ne daigna répondre et ils continuèrent à se dépêcher vers le palais saint du tout-puissant Archange. Ils gravirent les marches opalines avant de se trouver devant les portes d’or du siège angélique. La garde les arrêta dans de violentes récriminations. Arfeur Orianël, bras droit du souverain des cieux, vint à leur rencontre, imposant et autoritaire. Il exigea des explications au triste spectacle qui se dressait à ses devants. Nathanaël déposa le cadavre empuanti de Derek. Le sang en écumant commença à carboniser le parterre lactescent qui perdait dès lors la blancheur d’oxygène qui était sienne.
Sur le visage de l’androgyne, on aperçut deux traînées. Deux fossiles de tristesse à jamais inscrit dans le musée torturé de souvenirs qu’était sa mémoire. Deux larmes ayant creusé la crasse et le sang sur ses joues, ainsi que la tombe de son ami qu’il avait tué de son sabre…
Il sortit la lettre de Derek et la lit à haute voix. Une lettre, un testament où le traître léguait le peu d’amour qui lui restait à celui qui l’avait tué dès le lendemain...


« Cela faisait cent ans qu’on était ami. Mais ces cent mots qu’il m’écrivit dans cette lettre ravalèrent un à un nos printemps d’amitiés dans le gouffre du néant. J’eus à le tuer, cela bien que quelque chose en moi me tenta de le suivre… S’il se fut trop tard pour le raisonner, pour lui insuffler la luminescence qui était sienne et que désormais, je garderais plus qu’en mémoire, il se fit tôt dans ma conscience. Il était un traître, un ennemi de notre reine, un ennemi pour chacun de nous et moi le premier. Nous sommes revenus mais hélas ! Derek Vangelas nous a quitté…

Et l’ange à la chevelure embrasée adressa un ultime regard à son supérieur. Ce dernier put à la fois y lire l’infinie tristesse de la famille endeuillée et les remords d’un coupable innocent…
Nathanaël s’enferma chez lui pour ne sortir de ses appartements qu’au bout d’une semaine. Il arborait à son cou un bien étrange pendentif, la plume de nuit appartenant à l’ombre de Derek ficelée sur une rivière de boucle d’argent. Cette plume noire, pétales de jais sur un dessert de cartilage, ne fleurissait d’aucun pouvoir. Mais elle était un soupir qui jamais ne fanerait. Porte-bonheur et crucifix brûlant le démon qu’était devenu Nathanaël aux yeux de son défunt ami. Compas qui le guiderait à bien dans l’océan de la vie si quelques sirènes de l’ombre s’aventuraient à le séduire…

Peu après commença une interminable, une inlassable, une infatigable bataille sur les terres pourpres d’Alesia. Et je crains fort qu’il me faille occulter nombre de péripéties à son sujet pour que je puisse mener ma narration à son bon terme. La seule chose que je dirai à son compte, c’est qu’au travers du sang, du fer et de la mort, naquit cette fameuse et sincère affection entre Nathanaël et Shekil Altidor. Ce dernier su être l’oreille et l’épaule dont l’inconsolable Nathanaël nécessita pour faire son deuil. De ce fait, ils devinrent aussi proches que le sont le ciel et les nuages, étant sur-le-champ de guerre pour chacun le bouclier de l’autre.
Quant à la construction de la Cité Dorée, ce fut un calvaire. Nous décorions d’or le trophée de notre défaite et au lieu de lauriers, gisaient sur nos têtes les cornes que l’orgueil, la présomption de notre pouvoir nous avait fait porter. Et ces cornes, nous les portons toujours, nous anges de lumières…


Je ne raconterai pas la suite de ma vie. Non pas qu’elle soit ennuyeuse, loin de là.
Mais elle n’influe pas vraiment sur celui que je suis devenu et de surcroît, n’est même pas fini. Si en revanche, l’envie vous taquine d’en apprendre plus sur ma noble personne, allez vous-en du côté du royaume des anges.
Frappez à ses portes et demandez Nathanaël Montefiorre, l’ange androgyne…


Grade demandé : élite


Informations importantes : aucunes pour l’instant


Comment avez-vous connu le forum : /


Manga ou jeu dont est tiré votre avatar : Genesis Rhapsodos, personnage emblématique de la série Final Fantasy.


Dernière édition par Nathanaël Montefiorre le Dim 6 Nov - 21:54, édité 6 fois
Revenir en haut Aller en bas
Trauma-Nakan Strix
Archange Sombre ~ Admin
Trauma-Nakan Strix


Nombre de messages : 446
Date d'inscription : 02/03/2008

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeVen 9 Juil - 18:21

Nous n'avons pas encore eu le temps de lire ta fiche en entier, nous sommes désolés du retard donc merci de ta patience.
On arrive bientôt Wink
Revenir en haut Aller en bas
Nathanaël Montefiorre
Ange Gardien
Nathanaël Montefiorre


Nombre de messages : 69
Age : 30
Localisation : En train de chercher des embrouilles à Némo et Thalion
Date d'inscription : 23/06/2010

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeSam 10 Juil - 13:23

Aucun soucis . Vu la longueur de ma fiche , je comprend que ca prenne du temps^^
Revenir en haut Aller en bas
Lithielle
Archange
Lithielle


Nombre de messages : 201
Date d'inscription : 16/05/2009

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeSam 10 Juil - 21:10

T'inquiète y a eu pire. Je finis mes rps et je lis ta fiche pour ma part ! Une nouvelle ange yesss !!
Revenir en haut Aller en bas
Nathanaël Montefiorre
Ange Gardien
Nathanaël Montefiorre


Nombre de messages : 69
Age : 30
Localisation : En train de chercher des embrouilles à Némo et Thalion
Date d'inscription : 23/06/2010

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeDim 6 Nov - 21:55

J'ai refait ma fiche de bout en bout.

Verdict? =D
Revenir en haut Aller en bas
Ymir Danhaka
Commandeur de l'Elite des Ombres ~ Admin
Ymir Danhaka


Nombre de messages : 387
Age : 31
Date d'inscription : 02/03/2008

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeDim 6 Nov - 22:00

Je ne lirai RIIIIEN tant que tu garderas cet abominable avatar pixelisé What a Face ....
Revenir en haut Aller en bas
Nathanaël Montefiorre
Ange Gardien
Nathanaël Montefiorre


Nombre de messages : 69
Age : 30
Localisation : En train de chercher des embrouilles à Némo et Thalion
Date d'inscription : 23/06/2010

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeDim 6 Nov - 22:56

C'est chose faite, 'spèce de chieuse! =p
Revenir en haut Aller en bas
Ymir Danhaka
Commandeur de l'Elite des Ombres ~ Admin
Ymir Danhaka


Nombre de messages : 387
Age : 31
Date d'inscription : 02/03/2008

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeLun 7 Nov - 18:09

Bien, j'ai beau détester les anges, je dois reconnaître que ta nouvelle fiche est dans la lignée des autres : splendide.

Je n'ai pas de réprimande à faire sur la stylisation à outrance Wink. Il y'a là un équilibre bien trouvé qui rend ta fiche agréable à lire ( je me suis arrêté quelques fois, subjugué par des phrases dont la construction parfaite aurait sans doute impressionné notre bien aimé prof de français ^^) et très intéressante, que ce soit dans sa partie humaine ou angélique.

"Ciselé comme du crystal Nathanaël !


En résumé, tu es VALIDÉ ! (En temps qu'Ange Gardien)

Bonne continuation ^^.
Revenir en haut Aller en bas
Nathanaël Montefiorre
Ange Gardien
Nathanaël Montefiorre


Nombre de messages : 69
Age : 30
Localisation : En train de chercher des embrouilles à Némo et Thalion
Date d'inscription : 23/06/2010

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeLun 7 Nov - 23:25

Merci Ymir^^

Maintenant relis juste pour rire les tous premiers commentaires que tu as mis sur ma fiche.
Tu sentira la différence xD
Revenir en haut Aller en bas
Ymir Danhaka
Commandeur de l'Elite des Ombres ~ Admin
Ymir Danhaka


Nombre de messages : 387
Age : 31
Date d'inscription : 02/03/2008

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeMar 8 Nov - 20:57

Effectivement xD...

Ben, c'est plutôt encourageant nan ? cheers
Revenir en haut Aller en bas
Nathanaël Montefiorre
Ange Gardien
Nathanaël Montefiorre


Nombre de messages : 69
Age : 30
Localisation : En train de chercher des embrouilles à Némo et Thalion
Date d'inscription : 23/06/2010

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeMar 8 Nov - 21:22

Euh... oui vu comme ça, pourquoi pas^^
D'ailleurs, c'est vraiment obligatoire de les garder sur la page de ma fiche, ces touts premiers commentaires? x)
Revenir en haut Aller en bas
Ymir Danhaka
Commandeur de l'Elite des Ombres ~ Admin
Ymir Danhaka


Nombre de messages : 387
Age : 31
Date d'inscription : 02/03/2008

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeMar 8 Nov - 21:48

Meuh nan, j'enlève ça Wink
Revenir en haut Aller en bas
Nemo
Chef de l'Elite du Chaos
Nemo


Nombre de messages : 427
Age : 32
Localisation : Entre deux cercles aux Enfers
Date d'inscription : 03/08/2010

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeMar 8 Nov - 23:03

Si je peux me permettre de faire irruption ici, j'aurais une question concernant cette nouvelle fiche et ce grade fraichement acquis (au passage, félicitation Nathounet [attention, je fais des compliments......Razz]) :

Est-ce que ça veut dire que, dans le Rp que l'on fait, il va passer par une intervention divine de "pas trop costaud" à "boosté aux hormones" d'un coup ?
Dîtes-moi, histoire de dire que je sois juste pas trop étonné s'il me met une droite qui m'envoie valser XD
Revenir en haut Aller en bas
Ymir Danhaka
Commandeur de l'Elite des Ombres ~ Admin
Ymir Danhaka


Nombre de messages : 387
Age : 31
Date d'inscription : 02/03/2008

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeMar 8 Nov - 23:06

Heu, on peut dire que ça se fait en Rp, justement parce qu'il affronte un démon de haut rang ;p...
Revenir en haut Aller en bas
Nemo
Chef de l'Elite du Chaos
Nemo


Nombre de messages : 427
Age : 32
Localisation : Entre deux cercles aux Enfers
Date d'inscription : 03/08/2010

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeMar 8 Nov - 23:14

Ah ouais....dur pour moi quoi -.-
Enfin, je trouve ça un petit peu capillotracté sur les bords mais bon, je me plis aux changements ^^

Du coup, tu vas juste mettre plus longtemps à mourir Nath Razz
Revenir en haut Aller en bas
Nathanaël Montefiorre
Ange Gardien
Nathanaël Montefiorre


Nombre de messages : 69
Age : 30
Localisation : En train de chercher des embrouilles à Némo et Thalion
Date d'inscription : 23/06/2010

Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitimeMer 9 Nov - 1:44

Bah du moment que tu te contentes sagement de répondre à mes questions, il ne devrait rien t'arriver de trop grave, Némo...

(Oui j'ai pris la grosse tête du à ma montée en grade C=)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Nathanaël Montefiorre Empty
MessageSujet: Re: Nathanaël Montefiorre   Nathanaël Montefiorre Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Nathanaël Montefiorre
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Cendres d'Alésia :: Fiches des Anges-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser