Les Cendres d'Alésia
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Les Cendres d'Alésia

Découvrez un Royaume dévasté par la guerre où s'affrontent nombre de créatures fantastiques et sanguinaires. Créez votre destinée, ramenez la paix ou engendrez encore plus de chaos...
 
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 Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline )

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Lithielle
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Lithielle


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MessageSujet: Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline )   Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline ) Icon_minitimeJeu 18 Mar - 2:27

Les hautes portes du palais s'élevaient majestueusement, royales et solennelles. Elles imposaient le respect à qui s'en approchait.
L'allée superbement entretenue qui s'enfonçait vers la magnifique demeure archangélique qui s'étirait sur des étendues de toute les couleurs. Chacune respirait la vie, baignait dans la lumière et dispensait sans parcimonie aucune, avec une bienveillance toute angélique, sérénité et bonheur autour d'elle.

Je passais les grilles dorée et continuait mon envol jusqu'au perron flanqué de larges escaliers aux marches marbrées. là, je me posais avec toute la noblesse qu'inspirait mon rang.
Le héraut annonça mon arrivée, et les secrétaires accoururent, dossiers et courriers dans les mains. Secouant la tête, je fis signe de remettre ces tâches à plus tard.


- Appelez moi Maitre Wong s'il vous plait et dépêchez des gardes à l'endroit d'où le dernier rapport d'Arfeur nous est parvenu. Je veux un rapport détaillé. Qu'ils n'omettent le moindre grain de poussière qui puisse nous en dire plus sur leur silence !

Je ne me rendais aucunement compte des traits tirés que nul ne me connaissait, et encore moins de l'éclat rageur qui éclairait mon regard habituellement doux et magnanime. je ne pensais qu'à une chose: retrouver ma fille.
Oh des enfants j'en avais adopté bien sur. Mais Emeline était née dans mes bras. Emeline était particulièrement chère à mon cœur, aussi imaginer ne serait-ce qu'elle soit blessée quelque part me donnait des hauts le cœur que j'avais un grand mal à maitriser et une envie de prendre les vies des responsables avec une telle rage, une telle haine, que je ne me reconnaissait pas moi-même.



- Envoyez Maitre Wong à mes appartements, dés qu'il sera arrivé !

Laissant là les gardes et autres personnel du palais, interdits devant mon humeur de toute évidence, massacrante, je me dirigeais, quatre à quatre vers ma chambre qui abritait également mon bureau, espérant y trouver le réconfort de mon cher Merwin. Je me souvins avec un petit moment de retard qu'il était lui-même à la tête d'une équipe de recherche. Une sueur froide vient couler le long de mon échine à la pensée qui effleura l'espace infime d'un instant. Visions d'horreur et sentiments de fureur, montèrent d'un cran s'il en était possible. une nausée s'empara de moi, impitoyable et destructrice, tel un raz de marée, elle balaya mes dernière résistances me projetant vers mes lavabos privés, recrachant le peu d'aliment que j'avais enfin réussi à avaler.

Quelques instants plus tard, l'écœurement passé, je me retrouvais assise à mon bureau, rédigeant, missive sur missive, destinées à tout les postes de gardes et à tout les coin du royaume doré.

J'en rédigeais également une à l'intention de ma chère consœur la reine Blanche, qui, je l'espérais tout du moins, pourrait m'aider efficacement avec son rapport à la nature. De toute façon je devais impérativement m'entretenir avec elle de l'avenir de nos deux peuples. J'espérais qu'Ereanaë serait moins têtue qu'auparavant, car nous devions renforcer nos alliances, avant qu'une catastrophe se produise à nouveau sur les terres d'Alésia.
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Angeline Casset
Thénaute
Angeline Casset


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MessageSujet: Re: Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline )   Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline ) Icon_minitimeJeu 18 Mar - 16:21

Elle arriva devant le Palais. Là, elle en eut le souffle coupé. Elle ne pouvait que comparer ça à ses souvenirs terrestre. Mais rien ne se rapprochait de près ou de loin à se qu’elle avait sous le nez à ce moment là. La bouche grande ouverte dans la chaleur de Midi, elle n’arrivait pas à aligner deux pensées cohérentes à la suite. Les couleurs des fleurs qui couvraient tous les parterres, toutes les balconnières ressortaient sur la blancheur immaculée du Palais. La neige était présente, recouvrait les toitures de givre étincelant dans la lumière, comme si on avait versé du sucre sur le bâtiment. Pourtant, il ne faisait pas froid, aucune buée ne sortait de la bouche d’Angeline.

Les coquelicots frêle mais fièrement rouge étaient disposés sur la droite, entouré de tulipe jaune, aux senteurs exquises. Les camélias roses pâles pointaient droitement leurs doux pétales vers le soleil, tendis que les roses de toutes les couleurs disséminait leur parfum dans tous les sens. Mais gare à leurs épines qui les protégeaient des intrus ! Les hortensias, parés de toutes leurs fleurs, d’un bleu magnifique soutenait la comparaison avec n’importe quelle autre fleur. Toute cette symphonie de couleur égaillait les murs somptueusement blancs. Angeline ne put qu’écarquiller les yeux encore plus devant ce spectacle. Les gardes du Palais la regardaient bizarrement, mais comme à son habitude, elle s’en fichait royalement.

Elle avança lentement, franchissant les grilles dorées du Palais. C’était là l’habitat de l’Archange, de Lithielle, l’autorité suprême des anges et Mère de tous. Mère de tous … même d’elle, la petite Angeline Casset, pauvre petite créature dont la nature l’avait faite ange malgré elle ? Mais était-ce réellement le bon moment de se poser ce genre de question franchement ? Elle avait trouvé le Palais pour suivre Lithielle (bon, à pied et pas en volant, elle n’était pas encore prête à voler de toute manière) et maintenant qu’elle était là, elle devait trouver l’Archange. Elle croisa un ange aux ailes blanches et immaculées. Toujours surprise de ne croiser jamais aucune couleur dans les ailes des autres anges, la Thénaute marqua un temps d’arrêt mais sa spontanéité naturelle repartit au galop. Elle l’arrêta et demanda :


-Pardon, je cherche Lithielle … Vous savez où je peux la trouver ?


-Il y a de forte chance pour que l’Archange soit dans ses appartements. Mais si j’étais vous, je n’irais pas la voir, elle a demandé à se que seulement Maitre Wong vienne la voir. Elle est … tellement bizarre en ce moment, je ne la reconnais plus !

Angeline fronça les sourcils et haussa les épaules. Elle poursuivit sa route, avant de se rendre compte qu’elle ne savait pas du tout où se trouvaient les appartements de Lithielle. Elle soupira devant son incapacité à connaitre ce monde et à devoir dépendre des autres. Si seulement ce monde avait pu être une copie du monde qu’elle connaissait si bien !

*Attend, t’es sur de vouloir de la même vie qu’avant ? Pauvre et mendiante, à toujours trainer dans la rue ? Réveille-toi un peu !*


Elle secoua la tête et demanda à un autre ange qui passait, l’air préoccupé, où se situaient les apparentements de l’Archange. Il passa de l’abattement à la surprise, des yeux ronds comme des soucoupes. Il fit à peu près la même réponse que le premier ange :


-Ils se trouvent au bout de ce couloir. Mais vous deviez laisser tomber, Lithielle ne veut pas …

-Ouais ouais, merci, mais je me passerais de vos conseils,

coupa Angeline, un peu sur les nerfs. L’ange ferma la bouche, outré et passa son chemin, le nez en l’air. Susceptible dis donc … Enfin, Angeline n’avait pas que ça à faire et partis dans la direction indiquée. Les portes se succédaient, tout dans une blancheur irréel ou dorée comme ses ailes. C’était si pur, en total opposition avec se qui habitait son cœur ou ses pensées … Angeline avait l’impression d’être une intruse, de ne pas être à sa place ici, dans ce monde de charme, de lumière et d’harmonie. Et quoiqu’elle fasse, elle ne pensait pas être à sa place ici un jour. Alors qu’elle dépassa une alcôve et une fenêtre plus grande qu’elle, elle tomba devant le bout du couloir, une double porte gigantesque, encore une fois blanches. Elle supposa qu’un tel luxe pouvait être réservé que pour l’Archange, et elle était presque sur d’être arrivé au bon endroit. Elle toqua, soudainement intimidée. Elle attendit la réponse et entra dans la chambre …

Lithielle était là, assise à son bureau, en train d’écrire. Pour qui ? Angeline rejeta ses pensées : elle n’avait pas à le savoir quand même ! C’était l’Archange, elle faisait se qu’elle voulait ! Elle observa la chambre quelque peu : c’était très bien rangé, sobre, élégant et classe. Du blanc, synonyme de la pureté, mais aussi quelques taches de couleurs, pour agrémenté le tout. Ni trop ni pas assez, c’était en harmonie totale, pour une paix intérieur et extérieur. La thénaute pensa que le décorateur devait être super doué, quel qu’il soit. Enfin, elle reporta les yeux sur Lithielle et osa la déranger un peu :


-Excusez-moi, vous m’aviez dit que je pouvais vous accompagnez et … j’ai eut un peu de mal à retrouver le Palais, mais … voilà … je suis là et …


Un peu perdue sur la suite des événements, Angeline baissa le regard et tritura ses mains avec anxiété, attendant que Lithielle prenne les choses en main sur sa présence ici.
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MessageSujet: Re: Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline )   Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline ) Icon_minitimeMar 23 Mar - 19:49

- Majesté, il faut faire vite. L'envoyé attend votre missive et le chemin est long jusqu'au domaine des elfes... V-Vous le savez, les temps ne sont pas sûrs.

Oh oui je le savais ... je le sais mieux que quiconque ! Torturée par le manque que je ressentais de plus en plus, par la crainte de voir mon amour et ma fille disparus de ce monde, particules indissociables de la lumière éternelle.


- Oui, je le sais !

Je soupirais, le pauvre conseiller ne faisait que son devoir, il n'avait pas à subir les affres de ma douleur...

- Dépêchez avec lui une escorte de nos meilleurs hommes. Salim ne doit pas se faire prendre et quitte à devoir verser du sang, autant que cela ne soit pas le notre !


La surprise se peignit sur le visage de mon interlocuteur. Que diable ! ne comprenait-il donc pas que les temps avaient changés ? Qu'il était temps de se mêler à notre époque au lieu de continuer à rêver de l'age d'or d'Alésia, ou paix et harmonie régnaient en parfait équilibre avec la guerre et le mal démoniaque et sombre qui s'y mêlait ?
Oui ! Je le redirais s'il le fallait ! Si du sang devait être versé ce ne serait pas le notre! La riposte allait commencer et j'ignorais quelle serait son ampleur. Toujours était-il que je protégerais les miens !

Mon air furieux avait fait fuir mes subordonnés. D'un geste rageur je balayais ce qui se trouvait sur mon bureau. Maitre Wong entra sur ces entrefaites.


- Lithielle ! Que t'arrive-t-il donc ! Contrôle toi un peu tant de vies dépendent de toi !


- Maitre ! Je n'ai plus de nouvelles ni d'Arfeur ni d'Emeline ! Un sombre sentiment m'étreint la poitrine, j'ai peur de voir de funestes nouvelles me parvenir... Et Merwin est également introuvable.

Je m'effondrai dans mon fauteuil aux accoudoirs blancs cousus de fils d'or, la tête cachée dans les mains, les larmes franchissaient la barrière de mes paupières closes, sans aucune retenue.
Par delà le voile de mes émotions enfin libérées, j'entendais maitre Wong qui ramassait ce qui s'était éparpillé en réponse à mon geste rageur. puis je sentis une main aimante et qui se voulait rassurante caresser mon épaule.


- Pleure mon enfant, pleure. Une fois en prés de mille ans tu as bien le droit de te laisser aller. Mais ne perds pas de vue qu'il faudra repartir d'un bon pied ! Tu es la magnanimité personnifiée Lithielle et les bruits que j'ai entendu sur ton humeur, ne te ressemblent pas. Que fais tu donc du pardon, de la bonté, de l'amour que tu enseignes à tes disciples ?


Le rideau doré que mes cheveux avaient créé d'une façon toute naturelle s'écarta en un mouvement gracieux, laissant place à un visage empreint de douceur mais ravagé par la douleur et le sentiment d'impuissance qui m'habitait depuis quelques jours.


- Maitre ...

- Je sais : Merwin, Emeline, Arfeur ... et tout ceux qui sont partis avant eux ... et qui partiront après eux si tu ne te maitrises pas.

- Maitre ! Les choses ont changées. Alésia n'est plus ce qu'elle était à notre arrivée. J'ai refusé de voir cela et aujourd'hui nous le payons cher ... JE le paye cher ! Trop cher ! Il faut se réveiller et commencer à nous mettre au gout du jour !


Un silence de mort vint entériner mes paroles. Je concluait sur un ton presque éteint.

- Nous devons nous faire à la nouvelle Alésia, car Alésia ne se fera pas à nous ! Je refuse de voir les miens rejoindre les ancêtres sans rien faire !

Mon instructeur et conseiller principal, se tût. Il savait que j'avais raison... Et je savais également qu'Il avait raison. Il fallait, toute proportion gardées, réagir certes, mais il ne fallait pas faire courir plus de risque que nécessaire à mon peuple. Je ne pourrais pas le faire, sans devenir indigne des fonctions que j'occupe.


- Je vais terminer ma missive et envoyer de nouveaux ordres aux différents service. Nous allons devoir revoir l'organisation de la cité dorée de fond en comble !
Maitre Wong, auriez vous l'amabilité de convoquer le grand conseil au complet je vous prie ?


Puis, je me remis à ma table de travail, il fallait que je rédige les notes des différents services pour les soumettre au conseil le plus rapidement possible. Pendant que maitre Wong allait les réunir, le plus rapidement possible.

Absorbée comme je l'étais dans mes écrits, je ne fit pas attention à la personne qui venait d'entrer. Sa voix indécise et incertaine me fit sursauter :


-Excusez-moi, vous m’aviez dit que je pouvais vous accompagnez et … j’ai eut un peu de mal à retrouver le Palais, mais … voilà … je suis là et …

J'avais oublié qu'Angeline me suivrait sans doute. Je la regardais un instant, l'air hagard, puis lâchais, un :

- Installe toi Angeline, je suis à toi dans un instant.


La missive adressée à La reine blanche était prète à partir, cachetée et sceau apposé. J'espérais qu'elle saurait m'y répondre rapidement.

- Salim ! Salim !! Voici la missive, protégez la au péril de votre vie ! et faite là parvenir à sa destinataire et ramenez moi la réponse, le plus rapidement possible. J'envoie un escadron avec vous, vous serez en sécurité, mais de grâce, remplissez votre mission et revenez rapidement.

Je déposais un doux baiser sur mon émissaire, et lui caressais la joue avant de dire tendrement :

- Faites attention à vous, ne commettez aucune imprudence ... s'il vous plait ... Partez maintenant.

Une fois parti, je me tournais vers mon invitée, avec un sourire épuisé, réunissais mes documents et mes notes, puis me dirigeais vers le balcon qui donnait sur une superbe terrasse en lui faisant signe de me suivre.

- Viens allons profiter de ma terasse, j'ai envie de voir la cité d'en haut.

Les temps changent, les mœurs changent, nous évoluons ou nous régressons, tout ceci selon un rythme immuable et inconnu de tous. C'est à nous de choisir ce que nous voulons être, mais surtout ce que nous ne voulons pas être. Notre passé écrit notre futur et nous ne sommes que les acteurs d'une vie bien orchestrée où nous devons donner le meilleur de nous même.
Et toi Angeline ... Que veux tu faire ? Quelle vie veux-tu avoir ?


Je la regardais intensément, attendant sa réponse. Ne sachant pas comment elle allait prendre ma question qui lui tombait dessus sans qu'elle n'ait rien demandé. Hélas ... l'avenir la concernait tout autant que moi, que maitre Wong et que tout les anges de la cité dorée et d'ailleurs. *Alors Angeline ... disciple ou rebelle ?*
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Angeline Casset
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MessageSujet: Re: Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline )   Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline ) Icon_minitimeJeu 25 Mar - 12:43

- Installe toi Angeline, je suis à toi dans un instant.

Angeline n’osa pas entrer plus, mais Lithielle avait l’air tellement … étrange ! Elle fronça les sourcils. Ce n’était peut-être pas le bon moment pour l’embêter … L’Archange s’était replongée dans l’écriture d’une lettre. Hélas, elle était là maintenant. Elle ne savait pas comment se comporter : être l’ange rebelle qu’elle était en dehors, comme lorsqu’elle avait répondu méchamment aux anges dans le Palais ou alors la gentille ange timide qu’elle était dès que Lithielle était dans les parages ? Son aura était si forte qu’Angeline se sentait bête auprès d’elle, comme si Lithielle écrasait tout le monde de sa gentillesse et des années qui ravageaient son cœur et non son corps. Le respect ? Etait-ce se qu’elle ressentait pour l’Archange ? Savait-elle-même se que signifiait ce mot ?

- Salim ! Salim !!

Angeline sursauta. Elle fit comme si elle n’entendait pas la conversation, cette discussion ne la concernait en rien. Tout ceci la dépassait : quand elle était humaine, il y avait les nobles et les dirigeants au-dessus d’elle … et c’était amplement suffisant ! Mais elle découvrait que bien des choses lui échappaient désormais et que d’autres puissances étaient en marche, des choses dont elle n’avait même pas soupçonné l’existence. Elle se rendait compte du retard qu’elle avait et qu’elle était peut-être de trop ici, parmi tous ces êtres de lumières. Qu’était-elle ? Une mendiante un peu crasseuse, arnaqueuse et diseuse de bonne aventure.


- Viens allons profiter de ma terasse, j'ai envie de voir la cité d'en haut.


Malgré son ton doux et rassurant, ses yeux semblaient avoir vu trop de chose, comme trop contenu. Cela ne demandait qu’à sortir : mais quoi ? Haine ? Chagrin ? Lithielle pouvait-elle éprouver des sentiments aussi éloigné de sa gentillesse naturelle et de sa magnanimité ? Angeline suivit quand même Lithielle sur le balcon. Elle s’accouda un instant sur le marbre de la rambarde pour contempler la Cité Dorée qui s’étalait sous ses pieds. Vu de haut, les couleurs se mélangeaient en un kaléidoscope dont la couleur principale était quand même le dorée et le blanc. La pureté des lignes soulignaient ces couleurs si chaudes et rassurantes. Elle pouvait même voir des anges qui se baladaient dans les rues. Elle entendait des chants, des rires, mais aucun cri, aucune mauvaise humeur. C’était la paix en bas. Comme si tout le monde ignorait que plus bas sur terre, des gens souffraient terriblement …

Les temps changent, les mœurs changent, nous évoluons ou nous régressons, tout ceci selon un rythme immuable et inconnu de tous. C'est à nous de choisir ce que nous voulons être, mais surtout ce que nous ne voulons pas être. Notre passé écrit notre futur et nous ne sommes que les acteurs d'une vie bien orchestrée où nous devons donner le meilleur de nous même.
Et toi Angeline ... Que veux tu faire ? Quelle vie veux-tu avoir ?


Comme en écho à ces pensées, Lithielle venait de résumer se qui taraudait Angeline. Les temps changent : oui, évidemment, elle était passé de simple humaine à ange aux ailes lumineuses. D'ailleurs, elle se demandait encore se qu'elles avaient de spécifiques. Elle voyait bien le regard des gens sur elle, intrigué ou ébahit. La passé écrit le futur ? Elle espérait quand même que son passé ne la détruirait pas complètement, car elle en avait un drôle, de passé et surement à l'opposé total des autres anges.

La thénaute fronça les sourcils et se tourna vers Lithielle qui la regardait intensément. Pour lire dans son cœur, au fond de son âme ? Voir ses secrets ? Angeline se demanda bien se qu’elle pouvait y trouver. Elle-même ne savait pas par quel miracle elle était arrivée ici. Oh bien sur, elle savait que ça avait un rapport avec sa mort et les phrases qu’elle avait dit à ce moment. Mais maintenant qu’elle était là, qu’avait-elle à apporter ? Que pouvait-elle faire ? Reniez sa nouvelle vie ou l’accepter ? Accepter sa façon d’être ? Mais quel était sa façon d’être justement … tant de question sans réponse. Elle décida donc de livrer ses sentiments à Lithielle. Parce qu’elle lui faisait confiance. Parce qu’elle avait envie qu’on l’aide.


-Se que je veux faire ? Je ne pense pas pouvoir répondre, pas tout de suite en tout cas. Mais je peux dire que lorsque j’ai répondu à T’yber au moment de ma mort, je le pensais vraiment. Je pardonnais vraiment à mon assassin … Et que je me pardonnais d’avoir eut cette existence. Et que j’étais vraiment désolé. Mais que si j’aurais à recommencer, je recommencerais à voler et à arnaquer … Parce que c’était ma seule façon de survivre !


Elle fit une pause, sachant se que ces paroles impliquaient. Elle ne voulait pas que Lithielle se fasse de mauvaises idées sur elle, alors elle se reprit en relevant la tête, l’air déterminée :

-J’ai un lourd passé pour vous, mais je ne regrette rien. Dans la même situation, j’aurais agis pareil, c’est se que je voulais dire. Mais si on m’apprenait à vivre différemment … Si on me donnait ma chance pour faire quelque chose d’utile … Je pense que je serais bonne élève. Mais il faudra que je recommence à tout apprendre et tout réapprendre …


Et elle songea qu’elle n’allait pas aimer, surtout au début. Elle détestait apprendre, elle était autodidacte avant, elle n’avait jamais eut besoin des autres. Accepterait-elle réellement cet apprentissage ? En plus, elle ne répondait pas vraiment à la question posée, mais elle ne pouvait pas faire mieux et elle espéra que Lithielle la comprendrait.
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MessageSujet: Re: Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline )   Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline ) Icon_minitimeSam 10 Juil - 21:05

Je regardais celle qui commençait à prendre tant de place dans mon univers. Partagée entre l'inquiétude d'avoir perdu ma fille et mon second, celle d'ignorer l'endroit où se trouvait mon époux, et la douceur de velours de ce sentiment aimant qui m'envahissait chaque fois que je contemplais Angeline.

Je lui avais posé cette question, sans faux semblant. Allait-elle comprendre ce que je lui demandais ? Allait-elle saisir l'opportunité du changement qui s'offrait à elle ? De cette renaissance ? Je n'en savais rien, mais j'appelais la réponse que j'espérais, de tout mon coeur.

Je la vis froncer les sourcils à mon interrogation. Sans doute ne s'attendait-elle pas à ce que je la questionne de la sorte. Tant mieux. Sa réaction n'est serait que plus sincère et spontanée
.

-Se que je veux faire ? Je ne pense pas pouvoir répondre, pas tout de suite en tout cas. Mais je peux dire que lorsque j’ai répondu à T’yber au moment de ma mort, je le pensais vraiment. Je pardonnais vraiment à mon assassin … Et que je me pardonnais d’avoir eut cette existence. Et que j’étais vraiment désolé. Mais que si j’aurais à recommencer, je recommencerais à voler et à arnaquer … Parce que c’était ma seule façon de survivre !


Elle s'était tue un instant, reprenant son souffle et sans doute rassemblant ses idées. Je détournais le regard. La réponse que j'entendais ne me satisfaisait pas, me contrariait au plus haut point même. Je ne pourrais entreprendre son apprentissage si elle même n'allait pas vers lui. Je comprenais ce qu'elle ressentait. Elle était jeune arrivée et avait gardé sa mémoire humaine, il lui était difficile de ne pas tenir compte de son savoir ni de son vécu. Surtout quand le passé et le présent était en si grande opposition ... en apparence. Elle devait apprendre et comprendre la continuité dans laquelle elle se trouvait, mais c'était à elle de le découvrir toute seule. Notre passé forge notre présent, mais le mal n'appelle pas forcément le mal. Puis, elle reprit:

-J’ai un lourd passé pour vous, mais je ne regrette rien. Dans la même situation, j’aurais agis pareil, c’est se que je voulais dire. Mais si on m’apprenait à vivre différemment … Si on me donnait ma chance pour faire quelque chose d’utile … Je pense que je serais bonne élève. Mais il faudra que je recommence à tout apprendre et tout réapprendre …


Je fus arrachée à mes pensée, surprise par son entrée en matière cette fois-ci : Un passé lourd pour nous ? Elle pensait donc que son passé était si terrible que ça ? Qu'elle ne serait jamais autre chose que ce qu'elle était ? Que les autres anges avaient tous été parfaits lors de leur vie sur terre ? Peut-être à ses yeux. Mais la dure réalité était loin d'être aussi simple que cela.
Je la regardais cependant, un sourire naissant étirant mes lèvres et illuminant ainsi mon regard. Enfin ! Elle comprenait que rien n'était immuable.


- Bien mon enfant. Tu as enfin saisi l'essence même du l'évolution. Changer requiert des efforts, des apprentissages, mais surtout une ouverture d'esprit et une acceptation qui va bien au-delà de quelques petits sacrifices. Vois les choses en profondeur et apprends de ton savoir. Tu as encore un long chemin à parcourir, mais tu as tout ce qu'il faut et la volonté nécessaire à ce labeur. Notre passé forge notre présent. Ne l'oublie jamais.

Je la prenais par le bras, me dirigeant à nouveau vers mes appartements. Le crépuscule annonçait son arrivée par de magnifiques couleurs chatoyantes, tel de majestueux et mystiques hérauts surplombants l'immensité de la cité dorée, claironnants cette venue à qui voulait bien l'entendre.

- Viens, le souper va être servi. Et je serais ton instructeur. Si, bien entendu, tu es d'accord.

Ma décision avait déjà été prise à ce sujet là et j'en avais longuement débattu avec Maitre Wong, Arfeur et ma propre fille, qui avait également accepté de la prendre sous son aile.
Mon visage s'assombrit un instant à la pensée de cet être précieux dont je n'avais plus aucune nouvelle. Cet autre être, dont mon coeur de mère me sonnait le glas aussi surement que le soleil se lève et se couche chaque jour.


- Je voudrais également ... faire de toi ma fille.

Je la regardais, aussi surprise qu'elle de ce que je venais de dire. Non pas que je le regrettait. J'y avais déjà pensé, mais je pensais attendre qu'elle se soit mieux intégrée à notre monde. Qu'elle l'acceptât suffisamment et pleinement.
Je lui souris affectueusement, illuminant la pièce d'une vague de chaleur et de joie qui chassa jusqu'à l'ombre même. Je lui caressais la joue avec la légèreté d'un papillon, lui communiquant ainsi ma paix intérieur et mon amour pour elle.


- Qu'en penses-tu ?
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Angeline Casset
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MessageSujet: Re: Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline )   Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline ) Icon_minitimeMar 17 Aoû - 21:23

- Bien mon enfant. Tu as enfin saisi l'essence même du l'évolution. Changer requiert des efforts, des apprentissages, mais surtout une ouverture d'esprit et une acceptation qui va bien au-delà de quelques petits sacrifices. Vois les choses en profondeur et apprends de ton savoir. Tu as encore un long chemin à parcourir, mais tu as tout ce qu'il faut et la volonté nécessaire à ce labeur. Notre passé forge notre présent. Ne l'oublie jamais.

Légèrement bouche bée, Angeline ne sut que répondre sur le moment. Elle ne pensant pas avoir bien répondu, elle n’avait répondu que la vérité en somme, pourtant, cette vérité n’était pas forcément belle à voir. Non pas qu’elle regrette quoique se soit, au contraire, elle avait toujours vécu ainsi et il lui était difficile pour elle de penser à autre chose pour sa vie sur terre. Et d’ailleurs même ici, la première chose qui lui avait traversé l’esprit avait été de savoir comment survivre, et donc à savoir comment soutiré de l’argent avec ses maigres capacités. Pourtant, elle ne l’avait pas fait. On s’était intéressé tout de suite à elle. Lithielle était tout de suite venue, la sortant de son trouble et de son ignorance. Et le meilleur allait venir …

- Viens, le souper va être servi. Et je serais ton instructeur. Si, bien entendu, tu es d'accord.

Angeline regarda l’Archange avec des yeux ronds, la respiration difficile. Elle n’en croyait pas ses oreilles. L’Archange en personne ! Son instructeur ? Elle n’en demandait pas tant ! Surtout qu’elle n’était pas venue pour ça. Elle ne savait même plus elle était venue d’ailleurs. Le Destin peut-être ? Depuis le début, ses pas s’attachaient étrangement à Lithielle et elle trouvait sa présence de plus en plus normale à ses côtés, comme une force bénéfique et puissante, bienveillante et joyeuse. Une lumière dans la nuit des ses souvenirs d’Angeline, une étincelle d’espoir au milieu des sombres souvenirs de la Thénaute. Bref, c’était extraordinaire.

Un ange s’était avancé pour porter leur repas sur la table. Des traits fins, un sourire radieux sur le visage, il s’inclina profondément devant Lithielle puis devant Angeline, comme si cette dernière était quelqu’un d’important. Elle faillit lui répliquer qu’elle n’était qu’une petite Thénaute sans valeur mais elle retint sa langue à temps. Il s’éclipsa aussi soudainement qu’il était apparu, laissant les plats raffinés sur la table. La bonne odeur de nourriture vint chatouiller les narines d’Angeline, lui rappelant qu’elle n’avait toujours pas mangé depuis son arrivé. Son ventre se réveilla, poussant un grondement de frustration. Elle rougit, quelque peu embarrassée par le gargouillement impromptu de son estomac. Heureusement, Lithielle semblait absorbé par ses pensées. Jusqu’à se qu’elle dise :


- Je voudrais également ... faire de toi ma fille

Déjà que les autres nouvelles avaient été des beaux cadeaux pour Angeline, mais cette fois, cela dépassait ses imaginations les plus folles, ses desseins les plus extravagants, ses rêves les plus beaux. Déjà passablement gênée par l’intérêt que lui manifestait Lithielle qui voulait la prendre sous son aile, au sens propre comme au figuré, mais être … sa fille ? Elle qui avait perdu sa famille tôt, beaucoup trop tôt, aurait-elle la force de pouvoir aimer à nouveau ? De pouvoir s’attacher à quelqu’un derechef ? Si elle venait à s’attacher à quelqu’un pour le perdre à nouveau, elle n’était pas sur de pouvoir faire face à nouveau à cette perte. Alors pourrait-elle prendre ce risque à nouveau ? Surtout dans ce monde où elle ne comprenait pas toujours toutes les règles en vigueur, elle si petite ange, si nouvelle à la Cité Dorée. Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ?
Mais en même temps, comment refuser une telle offre ? A défaut d’une vraie mère pour le moment, elle aura un guide, un mentor, quelqu’un pour la remettre dans le droit chemin lorsqu’elle voudra faire une bêtise, quelqu’un pour la guider vers la lumière … Quelqu’un qui s’intéresse à elle pour se qu’elle est et non pas pour se qu’elle fait …


- Qu'en penses-tu ?

Le jour déclinait derrière Lithielle, la rendant encore plus lumineuse et chatoyante si c’était possible. Les quelques derniers rayons de soleil s’accrochèrent sur ses belles plumes blanches, l’auréolant d’une lueur dorée surnaturelle. Captivée par cette vision et par la caresse aussi légère qu’une plume sur sa joue, le cœur d’Angeline se réchauffa d’un bonheur intérieur. Difficile de redescendre du petit nuage sur lequel elle était installée ! Les mots se bousculaient dans sa gorge, les larmes de bonheur n’étaient pas loin non plus, elle qui n’avait jamais pleuré, même lorsqu’elle était triste. D’habitude, elle serrait les dents et avançait vaillamment. Quitte à en mourir …

Mais maintenant, elle pouvait se laisser aller, elle pouvait être elle-même tout simplement porté par l’amour de Lithielle qu’elle sentait aussi puissamment qu’une marée un jour d’équinoxe. Faire confiance, l’abandon total de soi pour un instant être aimé et aimé en retour. Chose difficile et inconnue pour Angeline qui avait en fait bien plus à apprendre qu’elle ne le supposait … Elle comprit, peut-être enfin, tout le chemin qui lui restait à parcourir.


-J’en pense … J’en pense tellement de chose. D’abord, j’aimerais vraiment comprendre pourquoi tout ça m’arrive … A moi !


Angeline semblait hésiter, de peur que Lithielle change d’avis après son discours. De plus, l’instant magique continuait de battre dans son cœur, la déconcentrant légèrement, lui rappelant douloureusement se qu’elle avait perdu et se qu’elle pourrait perdre une nouvelle fois tout en lui promettant un avenir meilleur. Mais elle se rappela que la première chose essentielle qu’elle devait réapprendre était la confiance, confiance en elle et en Lithielle. Elle reprit son souffle et sourit tout en continuant :

-J’aimerais tellement de chose Lithielle ! J’aimerais apprendre et je serais vraiment ravie que se soit … vous ? toi ? Je ne sais même pas par où commencer ! Ni même si j’aurais la patience d’apprendre quelque chose. Ou alors est-ce juste que je me pose trop de question. Mais je suis si … heureuse ! C’est quelque chose de nouveau pour moi et je ne suis pas sur de savoir … bah de savoir comment me comporter, ni même si je dois te remercier … Je ne sais pas, je ne sais rien !

Légèrement dépitée par son absence totale de savoir-vivre ou de politesse élémentaire, elle baissa la tête en faisant la moue, attendant la sentence de l’Archange.
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Lilith Ânkh
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Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline ) Empty
MessageSujet: Re: Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline )   Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline ) Icon_minitimeMar 28 Sep - 13:32



Ne me laisses pas.
Tu n'as pas le droit.
Pas toi..
.. aussi.


Elle tombe, l'obscurité l'enveloppe, elle aura froid durant sa chute, perdue et seule. Dans les airs elle laisse s'évaporer son essence, verra t-elle le sol sur lequel elle s'écrasera ? Elle ne sait pas. Elle ne sait rien. Sa vie fugitive devrait s'arrêter là, voila tout. Elle n'avait pas de compagnon de voyage. Elle s'était envolée avec les cendres lumineuses d'une mort. Elles s'étaient dissipées dans l'éther, mais personne ne s'occupait d'elle, solitaire et malmenée par les vents.

Un sillage d'argent suivait sa chute.
Elle mourait seule.
Larme d'ange.


Il l'avait abandonnée, à son tour. Etait ce donc son destin que d'être toujours délaissée par le peu d'hommes qu'elle aimait ? Elle n'aurait pu le dire, elle ne savait pas encore, elle ne s'en souviendrait que bien plus tard. La vie joue à de drôle de puzzle. Les pièces s'étaient dispersées avec les flammes dévorantes, un jour peut-être, retrouverait elle celles de sa mémoire. En l'instant il n'y avait pas de jeux, il n'y avait que le vide, l'absence de poids sur son dos, il avait été là.. Ao. De lui ne restait qu'une certitude; le chef gardien de la Citée dorée est mort.

Elle a froid..
Mais le sol sur lequel elle s'écrase est chaud.
Si chaud..


Larme d'ange se dilue.
Perle de nacre dans les méandres vermeilles d'une mare de sang.



- Ca ne va pas.. ils devraient être là.

Arfeur Ao était un homme fougueux et enclin aux effusions, le sérieux avec lequel il prononça ces quelques mots ne présageaient rien de bon. La femme à ses côtés était d'une beauté sans conteste, sa peau pâle illuminait son visage d'habitude si souriant. Aujourd'hui cependant.. rien ne se prêtait à sourire. Cela faisait maintenant près de deux mois qu'ils étaient partit de la Citée d'or. Le nouveau second et la fille de l'Archange et elle. Elle, la femme aux cheveux d'ébènes et aux ailes de cendres, celle que depuis plus de deux siècles on surnomme Ange de mort. Derrière les deux êtres lumineux elle était effacée. Pourtant pas ombre sa lumière se cachait derrière des volutes grisonnantes. Il n'était pas aux yeux de tous fort certain que Lilith soit la plus angélique des anges, et tant mieux, car ce n'était peut-être pas le cas. Mais enfin, il n'était pas non plus de l'avis de tous que le nouveau second de l'Archange soit le plus sage des anges, et ceux de toutes les manières qui soient. La silhouette lumineuse de la fille adoptive de la reine était cependant conforme à l'image des anges, belle, douce, rayonnante. Cependant de ces deux personnes Lilith comprenait mieux la nature pourtant dite insaisissable d'Ao. D'un certain sens ils se ressemblaient. L'un et l'autre étaient porteur de cette rage de vaincre qui les consumeraient surement mais qui avant cela les porteraient au plus haut degrés de présent. Oui, ils étaient des êtres d'action, impossible pour eux de rester en arrière, de regarder de loin, ils devaient être au coeur du mouvement, que cela leur apporte la mort n'avait pas d'importance.

Lilith n'était pas très douée pour voir dans l'avenir, se projeter vers un futur lui était impossible, personne ne peut faire de projet d'avenir tant qu'il ne connait son passé. Mais il est un domaine où elle était maîtresse, lire les âmes. Voir au travers des apparences et discerner les détails d'un être et de sa personnalité était devenu une seconde nature. Si elle avait su.. qu'elle aurais eu grand besoin de son don dans ce passé oublié, elle aurait rit et pleurer de ce que la vie apporte de leçon. D'un pas aérien l'amnésique dépasse ces deux compagnons de route. Son nez se retrousse légèrement..


- Ils étaient là.

Sa voix n'avait pas appuyée sur les mots pourtant ce verbe mit au passé creusa un sillon dans le sol. Si le visage de Lilith resta impassible, celui d'Emmeline se trempa de tristesse et celui d'Arfeur se forgea de colère. Lilith, de glace ne fulminait pourtant pas moins que le chef gardien et n'était pas moins sensible que la fille de l'Archange mais les quelques siècles qui les séparaient lui avaient apprit à ne point être atteinte par les émotions. Cela n'avait pas sa place sur un champs de bataille. Et cette prairie verdoyante des anciennes terres d'Alésia était un champs de bataille. Si leurs frères et soeurs étaient partit rejoindre la lumière sans laissé de traces derrières eux la terre était encore brûlante de leur combat. Cela ne faisait pas longtemps.. Lilith s'accroupit, sa main passa entre les brins d'herbes, relevant sa main, elle était couverte de ce qui ressemblait à du charbon.

- Des démons. Encore.

Emmeline avait raison. Encore une fois, le massacre d'ici était du aux démons. Que faisaient ils si loin des Enfers ? C'était la question que se posait les trois compagnons depuis plusieurs semaines. Semaines qu'ils avaient passé à arpenter le ciel des anciennes terres. Ils avaient eut vent d'étranges avancées démoniaques et d'attaques incessantes sur les thénautes qui descendaient de la Citée d'or. A vrai dire ces derniers faisait preuve d'une naïveté fatale, certains cherchaient à s'entrainer sur les monstres d'Ackbar, d'autres ayant entendu que les démons avaient fait massacre de leurs compagnons venaient chercher vengeance. Les démons auraient du être repoussés depuis le temps.. mais malgré les victoires rapportées par quelques aventureux anges les démons étaient encore là. Cela faisait maintenant un mois que le petit groupe composé d'Arfeur, d'Emeline et de Lilith les traquaient. Ils avaient décidés d'accomplir cette mission sans plus de membre. Si les démons étaient en marche alors il faudrait un maximum d'ange à la Citée. En ce cas me direz vous était il judicieux de laisser partir le chef gardien, un ange des plus douée parmi les guérisseurs et de surplus fille de l'Archange ? En fait, seule la nomination de Lilith à cette mission pouvait se montrer justifié. Cependant, les apparences peuvent se montrer trompeuses. On ne pouvait plus se permettre d'envoyer de simples anges enquêter sur les déplacements démoniaques, cela aurait revenu à les envoyer au massacre. Il fallait pour cette mission des qualités spécifiques de survie, Ao était reconnu pour être l'ange le plus puissant après l'Archange, Emeline était chef des guérisseurs elle serait apte à guérir et sauver les anges qu'ils viendraient à trouver ou bien Ao s'il devait se battre avec les démons.

En fin de compte, il aurait été à se demander si Lilith avait sa place entre ces deux êtres aux pouvoirs supérieurs. Ses yeux se lèvent soudain vers le ciel gris. Deux ailes de cendre s'ouvrent brutalement provoquant un souffle violent. Des dizaines de brindilles de bois font un instant demis tour, affolées, avant de retomber mollement au sol. La jeune femme se relève et se retourne, Ao a déjà dégainé sa lame, Emeline le suit de près. Les flèches les entoures
.

- Un piège.. Ils sont idiots, ils auraient mieux fait de continuer à se planquer !

Il sourit. Il a toujours sourit en voyant les démons. Il est sur d'avoir le dessus. Il est jeune.. mais il a raison. Ce n'est pas ce petit groupe d'une vingtaine de démon qui aillait avoir raison du second de Lithielle. Emeline s'avance, elle est arrêtée par Lilith, Arfeur peut se permettre de foncer dans le tas, pas un guérisseur.

* Ah ! C'est pas trop tôt ! On commençait à se faire du lard, camarade. *

La main fine de l'ange de mort effleure le manche de la faux. Thanatos était visiblement impatient de trancher. Cependant Lilith délaissa l'arme dans son dos, et prit en main une lame forgée dans le fer et l'argent, sa garde était travaillée avec une finesse infinie pourtant elle restait simple. Légère elle était une arme de choix entre les mains habiles de la jeune femme, Thanatos ronchonna. Cette lame était sa pire concurrente. Elle accompagnait sa maîtresse depuis des siècles déjà et n'avait pas été délaissée après son arrivée. Pourtant il était certain qu'il était bien plus meurtrier que cette pauvre lame sans conscience ! Lilith ne fit pas état de ces grommellements et se concentra sur sa tâche. Il était de son devoir d'aider Ao et de protéger Emeline la plus fragile d'entres eux au combat. Elle n'était pourtant pas en reste. Les trois lames furent vite ensanglantées et les démons tombèrent comme feuilles mortes en automne. Ce n'était que des sanguinaires et leurs esclaves. Ils n'avaient pas la moindre chance même s'ils étaient bien trois fois supérieurs en nombre. Ce n'est pas neuf démons de bas étages qui allaient mettre à mal le chef gardien ni Lilith. Les trois derniers s'enfuirent, Arfeur décida qu'il fallait les suivre discrètement, on conclut que c'était la meilleure chance qu'ils avaient de trouver ces démons qui se cachaient. Il était impossible que ceux qui venaient de les attaquer soient seuls à l'origine des troubles.

Cependant il n'était pas dans les habitudes des démons de se cacher..

Ils suivirent les démons jusque dans la vallée des Chimères, là se trouvait un campement d'une trentaine de démons. Que faisaient ils là ? Ils semblaient tous attendre quelque chose. Au deuxième jours d'observation ils décidèrent d'envoyer une missive à la Cité d'or contenant un court rapport de la situation. Le lendemain les démons s'agitèrent à l'arrivée de la nuit, ce qu'ils attendaient venait d'être annoncé. "Ils arrivent".


Ils.
Les Elites.
Ailes noires pour sombre présage.

L'ange de mort frémit. Elle la sent, cette odeur putride qui précède l'arrivée de la fatalité. Elle la connait, Thanatos en est imprégné. Il fallait partir. S'enfuir ? Ce n'était vraiment pas son genre. Pourtant, il y avait quelque chose qui lui murmurait que si elle voulait vivre, il fallait abandonner immédiatement cette mission. Ce qui suivit n'alla absolument dans le sens des envies de fuite de l'ange.

- Tu dois y aller.

Une main aurait pu la gifler que cela ne l'aurait pas plus surprise. Arfeur s'était tourné vers elle, il avait ancré ses yeux dans les siens, il n'y avait aucune hésitation dans son voix, aucune faille dans son regard. Il avait décidé. Elle ne le connaissait que trop bien pour reconnaitre sa détermination. Elle l'avait par trop de fois affronté pour ne pas le reconnaitre là. Impulsif et décidé à assurer la domination de la Lumière sur les ténèbres. Elle n'aura pas le dernier mot. Alors ses yeux se fermèrent un instant, elle se souvint de ce jour étrange où ils s'étaient affrontés pour la toute première fois. Sur un terrain d'entrainement ou depuis des années elle n'avait plus d'adversaire à la hauteur. Il y avait bien eut le précédent chef gardien, mais il ne lui avait prit que peu de chose et n'avais jamais eut beaucoup de temps à lui accorder. Elle n'en avait de toute manière pas besoin. Ses entrainements avaient depuis longtemps su se passer de professeur.

Les anges gardiens pliaient de fatigues quand Lilith brillait encore d'énergie, c'était à la fois stupidement orgueilleux comme constatation et terriblement vrai. Elle refusait d'enseigner, elle n'avait rien à dire aux nouveaux venus qui souhaitaient atteindre le même niveau d'habileté au combat. Elle ne voulait pas même s'entrainer avec eux.. jusqu'au jour où était arrivé un gamin. Un gamin qui ne lui demanda rien, non, qui la défia. Et ce avec assez de verve pour que la jeune femme soit piquée au vif. Ils s'affrontèrent… durant douze heures. C'était absolument insensé ! On avait jamais vu cela sur un terrain d'entrainement. Aucun des deux anges ne gagna. Si c'est de fatigue qu'ils s'arrêtèrent ?


Non.

Ils rirent.

Si fort que le palais de l'archange en résonna pour une nuit. Cette fois, c'est la fatigue qui les arrêta. Alors que leur combat avait duré des heures, que leurs lames s'étaient entre choquées tout le jour.. Ils s'étaient soudain arrêter pour rire à gorge déployés, chacun finissant par poser ses mains sur les épaules adverses pour se soutenir debout. On leur demanda de nombreuses fois pourquoi ce jour là ils avaient tant rit. Arfeur répondit à sa manière que lorsqu'un rocher tombe sur un autre rocher ils se marrent ! Quant à Lilith ? Elle ne répondit jamais à ce genre de question.


- Tu es la seule à avoir le profil.

Lilith incline le menton. Oui.. Elle était la seule à pouvoir accomplir cette mission là. Elle se redresse, résorbe son aura jusqu'à ce qu'elle ait totalement disparu. Emeline la regarda avec une sorte d'étonnement, elle s'en cacha rapidement, cependant Lilith comprit. Il était rare de la voir sans aucune aura et c'était à vrai dire la seule chose qui montrait clairement qu'elle était ange. Ses cheveux noirs, sa peau pâle, son visage sans sourire, son allure froide.. convenaient plus pour un être sombre. Rabattant une capuche sombre sur elle, l'illusion était parfaite. Sa faux en main elle était l'incarnation de la mort.


Infiltrer les rangs démoniaques.
C'était suicidaire.
C'était aussi la meilleure façon d'avoir des informations.

Demain je pleurerai.. moi que ne pleure pas.

Ils ne virent rien, rien qu'une âme noire de plus. Ils ne sentirent pas la menace alors que la glorieuse ange franchissait leur cercle. Alors que Lilith, seule ange à rivaliser à l'épée avec le second de la citée dorée.. s'insinuait dans leurs rangs comme un poison, patiente et attentive. Même les élites ne sentirent pas celle qui pourtant les écoutaient à quelques pas d'eux. Son visage resta impassible, n'était il pas fait de marbre ?

Le marbre se fendilla.

- Ils on l'intention de gagner la citée d'or.. à dos de dragon. Certains dragons sont déjà sous leurs ordres. Ils.. leurs donnent des thénautes comme nourriture. Cela pour les habituer à voir les anges comme nuisibles.

Elle n'en dirait pas plus. Elle n'en avait ni l'envie ni le temps et cela sembla assez atterrer ces deux interlocuteurs pour que cette révélation ne mérite plus de détails. C'était en effet une nouvelle désastreuse. Lilith ne s'attarda pas, elle était revenu à la tombée de la nuit, mais ne pouvait pas risquer d'attirer la curiosité des démons. Elle sans savoir ce qu'allait décider Arfeur. Il savait déjà ce qu'elle en pensait. Et finalement si la décision du chef des anges gardiens ne fut peut-être pas la meilleure elle lui ressembla.

Bruyante, ferme et sanglante.

Avait il vraiment décidé de faire ainsi ou bien son plan avait été avorté par les démons qu'il rencontra en chemin.. Lilith n'en saurait rien mais l'écho de cette future bataille ébranlerait les terres d'Alésia. Lorsque Lilith revu Arfeur, il était entouré de démons et monté sur un dragon aux écailles fauves. Le premier trancha, le second dévora. Arfeur avait eut l'oeil, ce dragon n'était pas encore soumis, il n'avait pas encore manger d'ange et apparemment, son choix se porta sur la chair démoniaque. Il fallut du temps à l'ange de mort pour découvrir qu'Emeline était derrière le jeune homme, plus encore pour parvenir jusqu'à eux. C'était un plan fou.. si c'était encore un plan plus qu'un suicide collectif. Ils étaient trois contre des dizaines de démons.. de bas étages. Les trois élites étaient partit. Ils avaient une chance ! Il fallait à tout prix empêcher que les démons mettent la main sur une puissance aussi importante que celle des dragons.


Trois jours.
Trois jours et trois nuits.
Trois jours.


J'aurais aimée ne pas être seule, à voir l'aube d'un quatrième.


Tant de cris. Tant de sang. Tant de morts. Déployant ses ailes de cendres, Lilith laissa son aura se déverser dans les rangs démoniaque, le poison n'avait plus à patienter. Ceux qui se trouvaient près de la faucheuse moururent sans comprendre le brusque changement d'atmosphère.

* Voila un moment que j'aime, partenaire ! *

Thanatos fidèle à lui même tranchait avec joie. Il était rare en fait que Lilith l'utilise, lui préférant bien souvent sa lame d'argent. Surement se méfiait elle de cet allié. Il était pourtant bien plus efficace que sa lame. Mais trop joyeux dans l'hémoglobine pour que Lilith le laisse se réjouir. Mais elle n'avait aucune envie de mourir pour n'avoir pas sortit de sa torpeur contemplative une faux qui n'avait jamais connue d'égale dans l'art de tuer. Il était temps. Temps de voir si la chance était avec eux ? En quelque sorte.



Qu'ils furent longs.. ces jours de sang, ces nuits de cadavres.
Douce mélopée des lames
Tendre clapotis de la vie
Juste encore un peu,
Tenir.


Non, Ao, je ne conterais pas ton histoire, pas encore..
Emeline, seule à ta mère je ferais resurgir ce qui devient si tragiquement, un souvenir.

Je sais, j'ai menti.. je n'étais pas seule pour le quatrième soleil.
Mais n'étais tu pas déjà partit lorsque tu as prononcé ces mots..


… que les âmes perfides trépassent.


Je t'ai porté sur mon dos, comme l'on porte une bête malade, mais tu n'étais pas malade. Je sais que tu étais en paix, que tu n'avais rien espérer de plus de la vie que de périr vainqueur d'une bataille qui deviendra ton histoire, ta légende. Ce jour là.. ce fut moi la bête malade.

- Mais.. c'est Lilith ! Ouvrez les portes !

Bat elle encore des ailes ? Elle ne sait pas, pas même si cela serait suffisant pour tenir encore. Encore ! Il le fallait ! Elle ne pouvait mourir avant d'avoir délivrer son histoire, elle ne pouvait mourir en les laissant dans l'ombre d'un sanglant mystère. Il lui fallait trouver l'Archange, elle ne voulait parler qu'à elle ! Ses ailes de cendres comptaient plus en sang qu'en plumes, lourdes et déchirées, elles essayaient fièrement de soutenir le corps méconnaissable de leur maîtresse. Lilith n'avait plus de force. Son corps affamé de lumière et d'espoir, ses yeux ternis par trop de morts, sa bouche sans plus de souffle, elle ressemblait à un esprit errant. Mais à son bras la croix d'or brillait encore sous le sang séché et les cheveux sauvages de l'ange. Thanatos traînait derrière sa maîtresse, grinçant sur le sol sa funèbre oraison. Les murs avaient du mal à supporter le poids de celle qui parfois devait s'y appuyer pour ne pas sombrer. Où allait l'âme ensanglantée, noyée de son propre manque de vie, trouver l'Archange.

On essaya bien de l'arrêter, de lui dire qu'elle devait aller immédiatement au centre de soin, qu'on préviendrais l'Archange.. Lilith n'entendit rien, rien de tout cela, et face à son regard presque éteins, seulement animé d'une tenace volonté, on s'inclina et on lui indiqua où se trouvait en ce moment la reine de la Citée.

Il n'y avait rien d'autre à faire, que de nettoyer après elle, que d'écouter le chant dissonant de Thanatos. Ricanait il de voir son partenaire dans un si piètre état ? Surement ce moquait il de la faiblesse de cette femme. Mais l'ange de cendre ne pouvait l'entendre, enfermée dans une tâche qu'elle se devait d'accomplir elle ne pouvait plus entendre que la voix de l'Archange et celle d'une autre personne. Qu'importe qu'elle interrompe une conversation, que ce soit une autre reine ou n'importe qui lui importait peu. Aurait elle seulement encore le temps de se délibérer du poids de son histoire ? Elle ne voulait pas s'éteindre, pas avant d'avoir déposé Ao et Emeline dans les bras de Lithielle.

Deux marques fraichement ensanglantées s'imprimèrent sur la porte qui s'ouvrit si lentement, si terriblement lentement pour Lilith. En fait, elles s'ouvrirent bien plus vite qu'elle ne put le voir, créant un souffle qui glaça la pièce et emporta avec elle l'odeur du sang. Lilith se dressait là, toute vêtue de haillons gorgés de sang, ses ailes incapables de se ranger dans son dos, s'étendaient de toutes leurs longueurs, gigantesques et malhabiles. Derrière les cheveux fous, sous les mèches d'ébènes, un regard bleu se ternissait si vite. Une âme avait à parler, Lilith ange de fierté, se tint le dos droit dans un ultime effort avant de chuter, inexorablement, sa vision se troubla. Elle se reprit, genoux à terre, elle arrêta sa chute et sa mort. Non, la mort ne couperait pas le fil, pas tant que Lilith aurait à livrer ces deux âmes amies. L'ange de la mort décida, la mort obéit.

Sa voix vint de loin, de ce champ de bataille qu'elle venait de quitter.. elle vibrait encore des coups et des blessures qui martyrisaient son corps. Pourtant elle était forte, empreinte de fierté et d'une tristesse contenue.


- Ma reine, Arfeur Ao Chef des Anges Gardiens et Emeline, votre fille, sont morts.

A genoux, l'ange tint, avec toute la force d'une âme qui ne lâcherait pas sa vie. Et si les larmes ne noyèrent pas ses joues, ce n'était que pour lui laisser la vue, encore quelques instants. Il fallait tenir, tenir à tout prix !


- Ma reine ils ont sauvé l'honneur des anges et protéger la Citée d'une grande menace, ma reine ils m'ont sauvés pour que leurs derniers jours soient gravés dans ces murs, permettez moi de vous conter cette histoire avant de les rejoindre.

Elles sonnaient si fort dans sa tête, des cloches de deuils. Il fallait tenir. Sur sa nuque souffla encore l'âme envolée d'Ao, lui donnerait il par delà l'Ether un peu de sa force pour qu'elle puisse vivre encore quelques instants. Ne pourrait elle donc pas accomplir sa mission.. à temps. Lilith ouvrit plus surement ses iris d'azur, les couleurs du crépuscule frappèrent ses ailes et son visage, voulait il la porter, donner du rose à ses joues et de la chaleur à son corps glacé. Elle avait volée depuis l'aube.. la nuit viendrait elle prendre son âme entre ses bras ? Il fallait qu'elle finisse son histoire avant que cela n'arrive. Il lui manquait tant, il filait entre ses doigts sans l'attendre, elle être immortel, avait entamer un courses contre la montre avec sa mort. Il lui fallait vaincre, à nouveau. Son menton se releva mais elle ne pu voir le visage de l'Archange, tout ce noyait de Lumière. Etait elle entrain de disparaître ? Non ! Elle n'en avait pas le droit. Ses ailes se dressèrent brusquement, sursaut d'une guerrière, chassa le voile qui la menaçait avec violence.


Tenir.
Comme ils l'avaient fait durant trois jours.
Trois jours et trois nuits.
Et une aube.


La dernière.




Dernière édition par Lilith Ânkh le Ven 21 Jan - 19:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline )   Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline ) Icon_minitimeJeu 23 Déc - 4:37

-J’en pense … J’en pense tellement de chose. D’abord, j’aimerais vraiment comprendre pourquoi tout ça m’arrive … A moi !


Je souris. Je ne m'attendais pas précisément à cette question, mais le fait était qu'elle ne m'étonnais pas outre mesure. Oui, pourquoi Angeline ? Je ne le savais pas plus qu'elle. Je le ressentais. C'était ainsi. Ce lien inexplicable, empreint de cet amour inextricable qui gonflait ma poitrine à sa vue. Ce même amour que je ressentais pour Emeline. Mon coeur ce sera à son souvenir. Mes émissaires n'étaient toujours pas revenus. Je n'avais toujours pas de nouvelle d'elle ni d'Arfeur. Pas plus que je n'en avais de mon tendre époux.
Je chassais ces idées sombres qui m'assaillaient à nouveau, pour me concentrer sur Angeline qui me regardait avec cet air inquisiteur et curieux, faussement timide. Elle tenait à sa réponse. Et bien sur elle l'aurait.
Je la regardais baisser les yeux, se triturer les mains, dans une angoisse évidente. Elle semblait craindre quelque chose, mais quoi ? Elle avait l'abandon des autres, livrée à elle-même, se pourrait-il qu'elle craigne également notre abandon ? Cela irait dans al logique des choses et du personnage. Méfiante et prudente par la force des évènements vécus, elle devait se demander si canular il y avait, si ce qu'on lui donnait ne lui serait pas reprit.
Je souris légèrement. Je comprenais sa crainte, pour autant je continuais à me taire. La laissant s'exprimer. J'avais déjà remarqué sa crainte d'être elle-même, la crainte du rejet ... Tant de craintes qu'elle devrait combattre par elle-même. C'est la que commençait son apprentissage. Angeline en était consciente, je le savais. Son regard était si ... expressif.


-J’aimerais tellement de chose Lithielle ! J’aimerais apprendre et je serais vraiment ravie que se soit … vous ? toi ? Je ne sais même pas par où commencer ! Ni même si j’aurais la patience d’apprendre quelque chose. Ou alors est-ce juste que je me pose trop de question. Mais je suis si … heureuse ! C’est quelque chose de nouveau pour moi et je ne suis pas sur de savoir … bah de savoir comment me comporter, ni même si je dois te remercier … Je ne sais pas, je ne sais rien !

Je souris, l'enthousiasme dont elle faisait preuve aussi bien que l'excitation qui transparaissait au travers de ses mots, me donnaient déjà la réponse à ma question. Mon sourire s'accentua au fur et à mesure qu'elle parlait. On aurait dit une enfant devant un cadeau géant. C'était rafraichissant. Elle avait cet impulsivité, cette énergie qui la propulsaient, je commençais à mieux comprendre la raison de sa présence ici, malgré ce que j'en savais, le mérite de sa présence parmi les anges était en effet bien plus gagné qu'acquis. Elles feraient la paire avec Emeline. Je le pressentais.
Emeline ... Mon cœur se serrait à sa pensée, que je chassais à nouveau. C'était la soirée d'Angeline, pas de sa sœur.
Son visage rayonnait, une aura de la même couleur de ses ailes l'enveloppait, illuminant ce qui se trouvait autour d'elle dnas un rayon de deux ou trois métres. Et plus son sourire s'accentuait, plus le rayon s'élargissait. Jusqu'à me toucher, effaçant par magie ma mélancolie et ma tristesse lattentes. C'était donc ça son pouvoir ?
J'ouvrais la bouche, puis la fermais, me demandant si elle en était consciente. Puis son babillage cessa, une moue dépitée apparue sur ses lèvres et l'aura disparut. Je ressentais un froid m'envahir, comme si une part de bonheur m'était enlevée. C'était impressionnant. J'étais l'ange le plus puissant d'Alésia, plus de 800 ans à mon compteur, et jamais je n'avais ressenti ça. L'effet qu'elle avait sur moi était positivement dévastateur. Un large sourire se dessina sur mes lèvres. L'expérience était beaucoup trop plaisante, il fallait ôter cette moue de sur ce visage et le faire s'illuminait à nouveau. J'ouvrais la bouche pour lui répondre et sans réfléchir, je dis :

- Souris Angeline, le sourire te va si bien. Et pour te répondre, tu peux m'appeler mère si tu le souhaites, c'est ainsi que m'appelle mes enfants, même Emeline, qui de par son age quand elle est devenu ange est l'ainée de mes filles. Ta sœur. Tu peux également me tutoyer, et surtout ... être toi-même, le protocole en famille n'a pas lieu d'être. Nous tenons l'étiquette que lorsque nous sommes en publique ou avec des officiels. Pour le reste .. eh bien, j'aime à penser que nous sommes une famille, comme les autres, avec ses joies et ses peines, ses chamailleries entre enfants, un père et une mère. Nous apprenons les uns avec les autres, les uns des autres, les grands enseignent aux plus jeunes, mais ceux-ci nous apprennent également beaucoup à nous dépasser nous-même. Surtout quand ils s'amusent avec leurs pouvoirs.
Cependant, aucun ne se prévaut d'être le fils de la reine des anges. Ils font chacun face à leur responsabilités et leurs taches. Plus encore que les autres anges. Je préfère te prévenir. Mes enfants, de façon totalement involontaire d'ailleurs, portent un poids beaucoup plus lourd que le commun des anges. Personne ne l'exige d'eux cependant, moi encore moins. C'est leur choix, leur honneur. Donc ne te sens jamais obligée de faire comme eux, personne ne t'en voudras. Sois juste toi-même, et si tu ne sais pas demande, si tu n'as pas les réponses pose les questions.
Respecte juste les règles de l'étiquette, notamment si tu es amenée à m'accompagner, et tu le seras, à l'extérieur de la cité dorée.
Pour le reste, j'ai totalement confiance en toi, je sais parfaitement que tu réussiras. Et Angeline ... l'amour ne se remercie pas, n'oublie pas que c'est notre moteur.



Nous continuâmes ainsi pendant de longues minutes, le repas se déroulait à merveille, les plus jeunes commençaient à revenir de leurs entrainements et autres différents apprentissages. Mon appartement se remplissait petit à petit, les plus jeunes intrigués par leur sœur aux ailes dorés et fiers comme des coqs d'être "les seuls à en avoir une comme ça !". Réflexion qui m'amusa beaucoup.
Le diner continua ainsi, puis ce fut l'heure de se recueillir. Ceci fait j'allais proposer à Angeline une petit ballade digestive dans le jardin, quand la porte de mes appartements s'ouvrirent violemment.
Qui osait s'introduire ainsi chez moi ?!
Un souffle glacé me répondit. Un arrière gout de mort, me saisit à la gorge au moment ou j'ouvrais la bouche pour interpeller l'impudent.
C'est là que je la vis.
Celle communément appelée l'ange de mort, se tenait droite dans l'encadrement de la porte à double battants, immaculée quelques instants plus tôt, la voilà qui portait deux empreintes d'un rouge sombre, agressif ... fatal. Ses ailes sombres, autre exception de la cité, ne parvenaient plus à se plier. Solidaires de leur maitresse, elles semblaient la porter plus qu'elle ne les déployait volontairement. Fidèles compagnons, ils la maintenaient debout puisant dans leur énergie propre, cet ange rebelle et froid dont la vie s'écoulait et s'échappait lentement.

*Lilith ! Non !*

Je sentais ma propre vie s'échapper de moi, mon esprit se vider, quand une rage montait du plus profond de mes entrailles. J'étais interdite. La vision de cet ange, parmi les plus puissants de la cité, dans cet état ... et surtout seule ... SEULE ! EMELINE ! L'horreur me saisit, une nausée me submergea, les larmes s'écoulèrent de mes yeux, ma gorge se serrait, incapable d'émettre un son, tandis que mes lèvres tentaient désespérément de prononcer le prénom de cet être cher à mon cœur. Ma fille ainée n'était plus, je le sentais.

Puis elle flancha. S'écroulant devant mes yeux sans que je puisse ébaucher n'était-ce qu'un geste. Je la vis se raccrocher à sa lame, un genoux à terre. Le regard bleu, à moitié éteint, les cheveux ébènes sur une peau laiteuse, contraste incommensurable avec l'aura qui s'était toujours dégagée d'elle.
Puis elle parla. Une voix étonnamment ferme pour l'état dans lequel elle était. Je vis enfin, son corps, les blessures me frappèrent, suintantes de ce nectar précieux qui portait sa vie hors d'elle. Je me ressaisissais et me précipitais vers elle, quand elle prononça les mots que je me refusais d'entendre. Libérant ma rage, tel un dragon enfermé depuis des éons dans la plus étroite des grottes sans eau ni nourriture.


- Ma reine, Arfeur Ao Chef des Anges Gardiens et Emeline, votre fille, sont morts.

- NNNNOOOOOONNNNNNNNNN !

Mon hurlement raisonna dans la nuit qui venait nous envelopper fort à propos. La cité trembla et les lumières s'allumèrent, éclairant la noirceur environnante, tandis que la vie reprenait et qu'on entendait partout des questions fuser, demandant ce qu'il se passait.
Mais je n'en avais cure. Ma fille n'était plus. Ma lumière, mon ange, ma complice et mon amie n'était plus. Et comme cela ne suffisait pas. Arfeur s'était éteint aussi, mon partenaire de jeux, de joutes, mon second, mon bras droit. Celui sur qui j'avais pu si surement me reposer.
Des larmes s'écoulèrent plus encore de mes yeux déjà noyés. J'irradiais. Je ne m'en rendais pas compte. Je n'avais plus ressenti cette douleur depuis tant de siècles.
Quelle injustice ! oui, c'était une injustice que la mort de ces deux êtres.
C'était une injustice que cet ange chargé de les protéger soit celui qui doive m'informer de leur disparition.
C'était injustice qu'elle doive à nouveau revivre l'horreur qui les avait emportés.
Mon âme semblait se désintégrer. Un gouffre s'ouvrait en moi. Un vide immense qui semblait avaler tout sur son passage. Je faisais l'expérience du trou noir.
Je tombais à genoux devant Lilith, vidée de mon énergie. Nazor arriva à cet instant, hurlant et couinant, irradiant de mille feux. Jamais je ne l'avis vu ainsi. Je m'en faisais la remarque dans un état second. Dans am détresse, je m'occupais machinalement de Lilith, mais ne remarquais pas que ma lumière s'éteignait. J'étais submergée de colère, de chagrin et ... de haine.

*Non, Pitié , pas Emeline, pas ça. Tout mais pas elle.*C'était cette douce litanie qui berçait mon conscient, tandis que mes ailes frémissaient. Nazor tourna en cercle au dessus de Lilith, secouant ses ailes, l'aspergeant de sa poudre magique, celle qui d'habitude n'était réservée qu'à moi, attirant ainsi mon regard embué sur elle et mon attention sur la gravité de son état, que j'avais occulté sous la douleur.
J'étais prés d'elle maintenant, et l'avais saisie par les épaules sans m'en apercevoir, un flux d'aura s'envolait, pensionnaire échappé de sa résidence. Elle tentait de lutter contre la mort qu'elle avait toujours semée chez nos ennemis, afin de déposer son fardeau à mes pieds, de délivrer son funeste et dernier message.


- Ma reine ils ont sauvé l'honneur des anges et protéger la Citée d'une grande menace, ma reine ils m'ont sauvés pour que leurs derniers jours soient gravés dans ces murs, permettez moi de vous conter cette histoire avant de les rejoindre.

C'était injustice qu'elle paie de sa vie, l'honneur qu'elle me faisait du récit de ce qui s'était passé.

Je reprenais mes esprits, suffisamment pour refuser la fatalité de la mort de cet ange. Je la prenais dans mes bras, et me dirigeais vers le balcon.
Mes forces étaient décuplées. La troupe des anges qui s'était agglutiné autour de nous, s'effaça me laissant passer pendant que mes ailes se refermaient autour de nous, nous entourant d'un cocon de douceur. La lumière jaillit à nouveau, nous entourant, pendant que je m'élevais dans les cieux avec mon fardeau sanglant.
Je défiais la mort de me prendre cet ange.


- Lilith ! Je t'interdis de mourir ! C'est un ordre de ta reine ! JE TE L'INTERDIS m'entends-tu ??

Les mots s'étaient échappés de mes lèvres, puis vinrent mourir sous le sanglot qui me submergeait encore et encore. Je ne savais pas si elle m'entendait ou pas.

Je murmurais le sort de guérison, avec toute la rage dont j'étais capable, avec tout l'amour qui m'était enlevé, avec toute l'affection qui m'habitait et la reconnaissance pour cette messagère au visage noyé et au regard éteint qui laissait enfin sa vie la quitter.

Les étoiles protègent, le ciel guérit. Laisse toi porter

*Laisse moi porter ton fardeau maintenant. Laisse moi te porter petit ange.* Mon émotion était cependant telle, que mon aura s'était multipliée, éclairant ainsi la cité comme au grand jour. Je ne me rendais même pas compte que je lévitais bien plus que d'habitude. Mes deux paires d'ailes nous enveloppant toutes les deux, je serrais Lilith contre moi et lui donnait ce que j'avais de plus précieux, lui transmettais ainsi, la vie. Je devais aller la déposer au sanctuaire. Je le savais. Mais mes ailes ne me répondaient plus. Ma volonté était autre.
Un fort rayon lumineux s'échappa, renforçant mon aura qui s'échappait, inondant l'horizon.
Je n'avais aucunement conscience de l'attroupement qui se faisait autour de nous, pas plus que de l'air totalement ébahis d'Angeline, que j'avais abandonnée et oubliée. Mon seul soucis était de sauver la vie de Lilith.
Mon étreinte se ressera autour de cette dernière quand je vis son regard azur chercher le mien, sans succés. Mes larmes coulèrent encore plus à flot, beignant le visage de ma protégée, que je perdais.
Puis je me laissais aller à cette douleur qui prenait possession de moi. Elle allait rejoindre l'ether, Arfeur, Emeline, et moi, avec toute ma puissance je ne pouvais rien faire !! A quoi me servait donc toute cette bonté, tout cet amour, si je n'étais même pas sapable de la soigner. De la guérir ? Je ne pouvais m'y résoudre.
Je refusais de perdre un autre des miens, mais je n'y pouvais rien. La tristesse me submergea encore plus. La fatalité de mon impuissance, m'enveloppa et me mis face à une vérité qui m'arracha le plus sombre des cris de rage.

Puis ce fut l'explosion de lumière aveuglante. Un tourbillon me happa, tentant de m'arracher mon précieux bien auquel je m'accrochais comme à la vie. J'entendais Nazor couinait tragiquement, comme s'il em demandait de lacher Lilith.
Mais je en pouvais pas. C'était HORS DE QUESTION !! Jamais je en l'abandonnerai ... Elle ne les avait pas abandonnés, elle.
Le tourbillon s'accentua. Je sentais soudain une aura parfumée. Une aura que j'aimais tant. Douce et sucrée. Emeline ! Puis une autre, plus forte, plus musquée, J'ouvrais les yeux que j'avais fermés, et reconnu les traits des deux disparus qui me souriaient. Leur aura se mêla à la mienne l'espace d'un instant. Une gerbe de couleur, de magie, d'amour et de bonheur, nous souleva un peu plus, nous réchauffant toutes les deux.
Puis ce fut le noir. A nouveau la nuit. La lumière s'en était allée, comme elle était venue. Je me sentais vidée de mes forces. Ma conscience s'envoler, je nous sentais tomber.
Mes ailes s'étaient à nouveau entrouvertes, j'entendais un *MERE !* provenant de mon balcon, mais n'avais plus aucune énergie pour me demander ce qui se passait, ni qui m'appelait. Car c'tait moi qu'on appelait.
Je n'eut que le temps de me dire que j'allais m'écraser sur Lilith et l'achever sans doute. Et celui d'imprimer un mouvement des épaules, me retrouvant ainsi sous l'ange de mort, nichant sa tête contre mon épaule, l'entourant de ma paire d'aile supérieure, tandis que je tentais de freiner notre chute avec ma seconde paire ... qui refusa de m'obéïr avant que je ne sente le choc du marbre froid contre mon dos et le craquement de mes os à son contact.


- Pas Lilith ...

Fut ma dernière pensée ... où fusse ma dernière parole ? Je ne savais plus. Je voyais à nouveau Emeline me sourire, me dire que tout allait bien maintenant. Je tendais la main vers elle. J'allais rejoindre mon aimée, mon ainée.
Des larmes de bonheur s'écoulèrent de mes yeux qui se fermèrent, au moment ou je perdais conscience du monde qui m'entourait.
Oui, j'allais la rejoindre ...
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Angeline Casset
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MessageSujet: Re: Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline )   Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline ) Icon_minitimeMar 28 Déc - 22:09

Elle ne comprenait pas se qu’il se passait : l’Archange ne paraissait pas en colère contre elle et son manque évident de tact ou de savoir-faire. Au contraire, elle se mit à parler de sa voix mélodieuse et chantante pour la rassurer, lui expliquer bien des choses ou même pire … ou mieux : lui faire des compliments. Angeline, trop peu habituer à assimiler autant de chose positive resta bouche bée pendant un moment à écouter juste la voix de Lithielle. Les paroles et les sagesses qui les accompagnaient pénétreraient son cerveau bien assez tôt. Pour le moment, elle se laissa bercer doucement jusqu’à se qu’elle s’arrête. Encore lui criait son cerveau, encore ! Mais elle ne dit rien, se contentant d’amener une bouché de nourriture à sa bouche comme un automate.

Mais bientôt Angeline dû faire face à toute une cohorte d’ange. Les enfants de Lithielle à se qu’elle comprit. Qu’ils étaient nombreux ! Et tous la regardait comme si elle était un monstre de foire. Et effectivement, elle remarqua bien vite qu’elle était la seule à avoir des ailes aussi dorées que la Cité. Par quelle magie était-elle différente des autres ? En fait, elle avait toujours été différente des autres, se distinguant par des actes vils ou des tromperies ou par un pardon absolu à son tortionnaire. Le bien, le mal, vision bien manichéenne du monde qui en fait, est teinté de gris. Du moins, aux yeux d’Angeline qui se fit toute petite au milieu de tant de débordement d’amour fraternel. Elle se sentait de trop, tel un vilain petit canard au milieu de cygne majestueux.

Elle poursuivit néanmoins le diner dans un silence renfrogné, ne parlant à personne ou presque. Une ange à côté d’elle pourtant essayait bien d’engager une conversation. Conversation qu’Angeline esquivait par quelques réponses platoniques qui, cependant ne découragea en rien l’ange à côté d’elle.


-ça fait longtemps que tu es là ? Pourtant avec des ailes pareilles, on doit difficilement passer inaperçus …
-Comment tu as fait pour avoir des ailes pareilles franchement ?
-Au fait, je m’appelle Aserias !
-Tu faisais quoi avant de venir ici ?
-Tu as visité la Cité Dorée ?


Angeline faillit lui répliquer qu’elle n’avait pas à s’intéresser à elle et qu’elle ferait mieux de se la fermer, son instinct de protection prenant le dessus. Un rapide coup d’œil à Lithielle la dissuada d’élever la voix contre la fameuse Asérias qui était pourtant bien collante. Un autre ange en face était fasciné par leur conversation. Elle surprit son regard posé sur elle et sur ses ailes, qui frémirent d’indignation. Qu’elle soit un objet de découverte ne l’enthousiasmait guère, il fallait bien le dire. Pourtant, elle réussit à finir le diner sans coller une tarte dans la face d’Asérias ou de Sshen, l’ange qui la regardait avec des yeux ronds bien trop à son gout. Alors qu’elle pensait que l’épreuve serait finit et qu’elle pourrait rentrer chez elle tranquillement, les portes s’ouvrirent à la volée. Les anges présents émirent tous un « Oooh » de stupéfaction tandis qu’une nouvelle arrivante se fit voir. Les plus jeunes, les plus curieux se levèrent en rang désordonné pour voir si pouvait bien faire une entrée aussi théâtrale dans les appartements royaux, sans même se présenter. Angeline faisant partis des curieux, elle s’avança. Jusqu’à se qu’elle regrette d’avoir vu et ressentit ça. Elle ne l’oublierait jamais, jusqu’à la fin de sa vie.

Au milieu de ce parterre plein de vie et d’aura toutes différentes mais lumineuse, la nouvelle arrivante faisait tâche, noyant le reste du monde dans un capharnaüm de noirceur et de combat. Le sang sur les portes était presque une offense aux cieux. Elle était couverte de plaies béantes qui ne demandaient qu’à continuer de saigner, encore et encore pour aspirer la frêle vie hors de cette carcasse. Angeline reconnu alors sa jeune amie, une connaissance très brève mais qu’elle avait déjà croisé il n’y avait pas si longtemps : la mort. C’était bien la mort qui suivait l’ange aux ailes noires. Et la seule chose que pu penser Angeline devant ce spectacle obscur était :


*Elle aussi elle n’a pas les ailes blanches !*

Maigres pensées qui étaient aussi avant tout une sécurité pour que l’horreur qui se déroulait devant ses yeux ne la rende pas folle sur le coup. Les thénautes ou anges présents commentait déjà l’arrivée fracassante et l’état dans lequel se trouvait l’ange aux ailes noires. Aussi bien qu’Angeline n’entendit pas se qu’elle dit mais elle entendit le cri de douleur de Lithielle.

- NNNNOOOOOONNNNNNNNNN !

Il résonna dans les oreilles d’Angeline telle une litanie, la plus horrible des musiques, la chose la plus triste qu’elle ait jamais entendu. Elle se boucha les oreilles dans l’espoir que ce cri cesse, mais elle n’y parvint pas. Les anges présents allaient tous de leur question, cherchant à en savoir plus, certains même étaient prêts à défendre l’honneur de cette ange tombé au combat, arguant qu’il fallait battre l’ennemi tant qu’il est chaud.

*C’est : il faut battre le fer tant qu’il est chaud, banane !*


S’arrêter sur des choses aussi futiles aidait Angeline à tenir le coup fasse à l’urgence de la situation. Néanmoins, elle ressentait le mal se répandre, la mort la prendre à la gorge tandis que l’ange présente essayait de faire son rapport à Lithielle, à genou à côté d’elle. La thénaute comprit rapidement que se serait là son dernier message. L’Archange, bien décidé à ne pas se laisser faire entraîna la mourante sur le balcon. Comment une ange aussi belle mais à la fois si triste et déterminée pouvait mourir ? Et apparemment Lithielle pensant comme elle, car elle hurla, à moitié hystérique :

- Lilith ! Je t'interdis de mourir ! C'est un ordre de ta reine ! JE TE L'INTERDIS m'entends-tu ??

Malgré les mains qu’elle avait gardées sur ses oreilles Angeline entendit très distinctement cet appel à l’aide, ce cri du cœur. Lithielle était l’image même de la douleur à cet instant, le visage ravagé par la souffrance, le corps tendu à son paroxysme et les cheveux en bataille au-dessus de sa tête. Elles finirent par léviter, Lithielle portant l’ange blessée, la gardant amoureusement contre sa poitrine, telle une maman serrant son enfant dans ses bras. Elle refusait de la laisser mourir. Elle prononça le sort de guérison. Le plus puissant qu’il puisse exister au monde. Serais-ce suffisant pour ramener parmi les vivants l’ange souffrante ?

-Tu peux enlever tes mains de sur tes oreilles tu sais …

Des mains chaudes prirent les mains d’Angeline qui étaient toujours crispées sur ses oreilles, comme si elle pouvait se protéger de toute ses ténèbres par ce simple geste. Même si les ténèbres étaient beaucoup moins vivaces depuis que Lithielle brillait comme un phare, guidant ainsi l’âme perdu de l’ange aux ailes noires à retourner dans son corps. La lumière était si intense qu’Angeline tourna la tête pour voir que c’était Sshen qui se trouvait près d’elle, à regarder sa mère dans le ciel, qui se débattait contre l’obscurité. Il avait le regard dur. Un combat intérieur l’agitait, comme si par sa simple concentration il pouvait aider Lithielle. Il ferma les yeux tandis un flash de lumière enveloppa tous les anges présents, la plupart restant bien à l’abri dans l’appartement.

Tout le monde pouvait sentir le combat que menait l’Archange contre la mort. Pour un peu, elle partirait avec, pour être sur de ne pas laisser l’ange blessée seule face à la mort. Nazor voletait autour des deux anges, point rouge et or tournoyant près de sa maitresse. De nouvelles couleurs arrivèrent, une onde d’amour et de bonheur atteignirent aussi bien les deux anges là-haut que les petits anges sur la terrasse. Angeline se retourna alors vers se qu’elle pouvait considérer comme une mère véritablement. Elle n’allait pas la laisser. Pas l’abandonner maintenant alors qu’elle avait enfin quelqu’un sur qui compter, sur qui se reposer, avec qui rire, grandir, apprendre et connaitre toutes les subtilités de la vie ! Non ! Se n’était pas possible ! Une larme de rage coula sur sa joue droite tandis qu’elle sentit une main se glisser dans la sienne, puis une seconde dans l’autre. A droite, Sshen, le regard fixe et dur, à gauche, Asérias, le visage ravagé par les larmes et le chagrin. Tous trois réunis pour un seul et même but : aider leur mère.

Ils unirent leur force et envoyèrent tout se qu’ils pouvaient à Lithielle qui combattait fièrement là-haut. Une lutte sans merci s’engagea alors. Qui gagnait, on ne saurait le dire. Combien de temps dura ce spectacle, cette bataille, on ne saurait le dire. Une seconde, des heures, des jours peut-être ! Mais avec tout l’amour dont ils étaient capable, rejoins par d’autres anges, ils donnaient sans même sans rendre compte tout se qu’ils avaient pour aider leur mère à vaincre. Et tandis qu’ils la virent retomber sur le balcon, ils s’écartèrent alors qu’Angeline et ce deux premiers compagnons hurlèrent en même temps :


-MERE !

Elle retomba devant leurs yeux ébahit. Plusieurs craquements sinistres se firent entendre, prouvant s’il fallait de la violence du choc. Le marbre ne pardonnait pas à cette hauteur. Les trois anges se ruèrent vers elles deux, en faisant attention de ne rien écraser. Angeline, horrifiée ne savait pas quoi faire. Elle ne savait pas guérir, elle n’avait jamais été formée à ça. Mais le regard vide, rempli de larme de sa mère la secoua : elle se tourna vers les deux autres.

-Il faut la guérir ! Vite ! Vous avez bien un sort de guérison ! Je vous aiderais du mieux que je pourrais …


Asérias ne se laissa pas démonter. Elle hocha la tête, tendit derechef sa main. Angeline la prit rapidement et Sshen prit l’autre. Aussi, la première ange scanda :

" Les étoiles protègent, le ciel guéri. Laisse toi porter... Les étoiles protègent, le ciel guéri. Laisse toi porter... "

Sshen répéta avec elle et Angeline suivit le mouvement, ajoutant son énergie folle à cette entreprise démesurée. Puis, lorsqu’ils pensèrent avoir accumulé suffisamment de leur mana, Asérias se pencha à avant, pris la main de Lithielle tandis qu’Angeline pris celle de l’ange blessée. Et ils insufflèrent leur nouvelle énergie, leur pouvoir combiné en un sort extrêmement dense et complexe, pour peut-être rendre possible, l’impossible.

Une nouvelle source de lumière prit source, enveloppant dans un cocon protecteur les deux anges blessées et mourantes. Angeline pria de toutes ces forces, les dieux connus ou inconnus, la lumière et les ténèbres, la nature et le chaos ou tout simplement la vie et le temps qui passe de lui laisser Lithielle et cette ange inconnue mais si importante pour sa mère. Un bref regard entre les trois anges : la fatigue se lisait dans leurs yeux tandis qu’ils donnaient tout leur pouvoir pour les sauver. Une minute ou des dizaines de minutes étaient passés ? On ne saurait le dire. Le temps était complètement devenu fou. Les trois anges continuaient de donnés, encore et encore ! Mais serais-ce suffisant ? Angeline sentait déjà ses jambes tremblées sous elle. Elle ne tiendrait pas longtemps ! Une main qui se resserra autour de la sienne : Asérias qui lui disait de tenir encore un peu. Toujours sans s’arrêter de scander leur litanie, la lumière qui engloba les deux anges devint plus lumineuse que jamais avant de disparaitre complètement.

Il fallait que se soit assez.
Il le fallait.
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Lilith Ânkh
Ange Gardien
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MessageSujet: Re: Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline )   Into Vinceres II - Love never die ( Pv Angeline ) Icon_minitimeVen 21 Jan - 19:55

M'excuseras-tu d'avoir un instant voulu que tout ce termine là,
dans les bras d'une mère en pleur ?
Je n'avais plus conscience, mon amour, que je te perdrais à jamais.
Merci.. de l'avoir aider à me sauver.




- Lilith ? Lilith.. te réveilleras-tu enfin ? Cela fait deux heures que le soleil est levé, quel rêve peut bien te tenir ainsi insensible à mes appels ?

Sans même ouvrir une paupière, elle, belle au bois dormant à demi éveillée, lève un bras et attrape la nuque d'un prince charmant qui s'exaspère de ce sommeil qui chaque nuit lui enlève sa belle. Il grogne d'être ainsi mal traité, elle sourit en collant sur son front la marque de son affection et ouvre, enfin, les yeux. Ses boucles blondes en désordre sur son front, ses pupilles céruléennes agressée par la lumière du soleil, la marque des draps sur ses bras. Il fronce les sourcils, l'inquiétude si tôt le matin, la jeune femme la connaissait, trop souvent peinte sur le visage de son tendre compagnon. Mais avant qu'il ne lui dise "Encore une fois, tu as fais de mauvais rêves, cela arrive de plus en plus, tu devrais te débarrasser de cette faux ! Tant pis pour les récoltes, nous trouverons un autre moyen. Ou bien.. laisse moi l'utiliser." Un index fin vint se poser sur les lèvres tant aimées mais parfois trop bavardes, un sourire d'ange glissé sur la bouche rose de Lilith elle lui laisse le temps de ravaler ses mots avant de venir caresser sa joue.

- Je vais bien. Je peux savoir pourquoi tu t'es amusé à entortiller mes cheveux pendant deux heures ?

Surprit, d'abord à se demander comment elle pouvait bien savoir qu'il avait allègrement jouer avec la chevelure imposante de sa compagne endormit, puis.. lorsque la réponse vint. Il prit un air outré qui bien qu'il soit tout à fait jouer, fut assez bien incarné pour éveiller le rire dans la gorge de la jeune femme. C'en fut assez pour démarrer un échange de coups aux allures de caresses et de grimaces bien trop grotesques pour de jeunes gens.. Ils finirent pas perdre tout deux, pliés de rire pour des âneries. Il se leva, envoya une dernière attaque à la femme sous forme d'un coussin dans la figure et s'éloigna. Il était temps qu'elle se lève et s'habille, il était galant homme, il sortait bien gentiment de la chambre de la demoiselle pour lui laisser de l'intimité. Espiègle hélas, elle renvoya le coussin derrière la tête de son futur mari et lui envoya une gentille et bien horrible pique.

- Hé bien quoi ? Ne suis-je donc pas au goût de monsieur pour qu'il se détourne ainsi ?

Il devait avoir l'habitude semble t-il car il ne daigna pas se retourner.

- Si ma Dame veut que je l'aide à nouer son corsage..

- Fi malotru ! Sortez avant que je ne fasse venir la garde !

Et il sortit, laissant sur le visage de la femme le reflet de son propre sourire. Qu'ils étaient idiots, qu'il était doux ce temps où fasse au miroir un peu ébréché, la paysanne brossait cette tignasse blonde qui faisait parait il tourner la tête de son amant. Si ce n'était qu'une histoire de cheveux franchement, elle serait déçus. Inutile, doucereuse futilité, niaiseries en cascades qui tombaient en pluie de bénédiction sur les épaules du couple. Il est des choses ridicules qui sont plus précieuses que les autres. Les marques drapées sur ses bras s'effacèrent lentement alors qu'elle attachait la masse de ses cheveux en hauteur pour ne point la gêner dans ses tâches. Il faudrait d'abord prendre un morceau de pain, puis faire le tour du domaine.. passer dire bonjour à leur ami. Comme chaque jour. S'approchant de la fenêtre ouverte, Lilith leva l'azur joyeux de son ciel vers le soleil. Sa lumière, chaude, réconfortante, embrassa ses joues avec affection. Dans un éblouissement la scène s'effaça, une autre se dessina, bien plus funeste. Elle appartenait à un autre temps.. à son temps.

L'Archange se tenait là, face à une forme fantomatique, elle lui tendait sa main. Non pas comme une femme de haut rang tend une main apaisante, mais comme une femme dans le brouillard cherche la main salvatrice d'un souvenir. Lilith, est là. Ses cheveux noirs glissent sur ses épaules comme une fontaine de damnation, pourtant elle est ici immaculée et se tient droite, ses ailes de mort fièrement dressées dans son dos, comme toujours.. Elle observe. Et comprend. Le fantôme, lui est familier. A grands pas elle s'avance, se positionne immédiatement entre sa reine et l'image de sa fille. Elle le sait, la douleur est une chose universelle. Elle devra.. lui faire mal. Plus tard elle s'excuserait..

- Que faites vous Archange ? Pourquoi souiller l'honneur de votre fille et celle de votre second ? Ils ont donner leur vie pour nous sauver et vous voulez que ce sacrifice soit vain ? .. Vous êtes le leader et nous sommes vos subordonnés. Vous pourrez toujours remplacer vos subordonnés.. mais si nous perdons notre leader tout sera terminé.

Sa voix avait frappée cet univers, cet endroit entre le monde des vivants et celui des morts. C'était un espace.. qu'elle connaissait. L'ange de la mort à la voix si froide, aimerait avoir l'occasion de pleurer dans les bras de l'Archange, de lier toute sa peine à la sienne mais, ce n'était pas une chose à faire. Elle avait vu de ses yeux, deux des êtres qui parmi la Citée dorée étaient les plus proches d'elle. Elle savait, qu'ils avaient fait cela pour eux tous, elle y comprit. Le poids de ce sacrifice immense reposerait sur ses ailes à chacun de ses combats, et elle devait en être fier. Il faudrait apprendre à calmer la tristesse à grand renfort de fierté.. c'était ainsi. Ils n'auraient jamais souhaitez que cela entraine la mort de l'Archange. Pour eux elle se devait de sauver Lithielle de sa détresse, pour eux encore.. elles devaient vivre. L'ange de cendre ouvrit ses bras, y captura l'esprit matérialisé de sa reine et serra. Comme cela ne s'était pas produit depuis des centaines d'années, elle enserra contre elle une âme apeurée, elle enlaçait l'Archange. Echangeant un instant les positions par rapport à leur enveloppes corporelles. C'était une mère à qui elle venait annoncer la mort de sa fille, elle savait bien que s'adresser à l'Archange en tant que subordonné ne résoudrait pas tout mais elle était malhabile avec les émotions. Pour une fois cependant, elle espérait trouver les mots justes.

- Écoutez, ma reine.. vos enfants vous appellent. Tous vos enfants, vous demande de vivre. Revenons vous voulez bien ? Nous avons encore à faire.

Cette fois sa voix s'est adoucit et si elle avait pu, elle aurait vu qu'un instant ses cheveux avaient blondit. Elle se sépara de l'Archange, si ses mots avaient trouvés le chemin jusqu'au coeur de Lithielle alors elle remonterait facilement à la surface, entendrait les supplications des anges. Mais au moment où elle eut fait un pas en arrière, où ses doigts quittèrent la surface de l'âme de l'Archange, elle fut emportée. Lithielle disparut. Surement.. devait elle suivre un chemin différent pour revenir chez les vivants ? Lilith se conforta dans l'idée qu'elle devait faire confiance à sa reine et trouver au plus vite la porte de retour. Seulement elle n'en eut pas le temps, un fantôme s'accrocha à son bras, elle se retourna. Un enfant à l'air malingre et aux pieds tordus lui faisait face, il tenait une faux dans ses mains. Une faux que reconnu immédiatement Lilith. Le gamin, le crâne chauve, ouvrit une bouche édentée.

- Désolé partenaire, il faut que je te tranche la tête.

Thanatos ? C'était donc ça l'image mentale de Thanatos ? Et il voulait.. quoi ? Trop tard, l'ange n'a pas le temps de se baisser, il est rapide, bien plus rapide que n'importe quel adversaire, surement par ce que ce n'est pas réel. Oui rien ici n'est réel.. C'est un entre monde, seules les âmes se parlent ici.. Mais que va t-il se passer si il tranche la tête à son âme ? Il est fort possible qu'elle ne trouve plus la sortie de ce monde ou bien que seule une moitié la trouve, elle serait folle alors.. L'acier souffle sur sa jugulaire quand soudain tout s'arrête, quelque chose à intercepter la faux et ce quelque chose à le corps d'une femme, avec des ailes.. des ailes qu'elle devine mais n'arrive pas à discerner, tout comme le visage de l'inconnu caché derrière un écran de fumée blanche. Elle aurait pu et sans doute du s'interroger sur cette étrangeté seulement.. autre chose attira toute son attention. Les cheveux de cette femme.. Ils étaient rouges. Non pas roux mais vermeilles. De toute sa vie, elle n'avait jamais vu qu'une fois une telle chevelure. C'était il y a.. très, très longtemps. Un demis millénaire en fait.

- N'oublie pas.. tu as une tâche à accomplir.

La main de l'apparition glisse sur le bras gauche de Lilith, la croix qui y est incrustée se met à la brûler, elle baisse les yeux sur cette soudain douleur, aperçoit un fugace sourire, relève brusquement le menton. La femme aux cheveux de sang n'est plus là. Thanatos lui, semble un bref instant surprit avant de lui offrir un grand sourire de monstre et de disparaitre à son tour, découvrant une brèche dans l'entre monde. Elle pouvait déjà y voir des regards inquiets et entendre plus encore qu'avant les prières angéliques. Elle ne comprend pas ce qu'il vient de se passer, mais ce n'est pas le moment d'y réfléchir. Plus tard, lorsqu'elle serait rétablit, elle pourrait peut-être demander avis à l'Archange. Oui, elle en était certaine, Lithielle était là bas elle aussi, de l'autre côté de la faille. Plus tard encore elle se rappellerait du rêve qui avait menés ses pas jusqu'à l'Archange. Ce souvenir de bonheur d'un homme et d'une femme.. Si seulement elle pouvait se souvenir qu'il s'agissait d'elle, si seulement elle pouvait se souvenir du visage de l'homme. Elle trouverait pourquoi Thanatos avait essayer de trancher avec sa tête, ce souvenir, mais le temps.. n'était pas encore proche.

S'approchant de la brèche, Lilith vit son corps se couvrir à nouveau de plaies sanguinolentes. Qu'importe la douleur.. c'était une marque de vie que de souffrir. La lumière vint à nouveau l'engloutir alors qu'elle ouvrait avec difficulté les paupières. Ses cheveux noirs en désordres sur son front, ses pupilles céruléennes agressée par la lumière du soleil, la marque des combats sur ses bras, entourée de visages inquiets.. Comme un air de déjà vu. Sans attendre elle se releva, faisant taire par la volonté la douleur qui hurlait, se tournant vers Lithielle. Elle respirait. Soulagée l'ange de cendre se tourne vers les enfants de l'Archange. Tous si emplit de volonté. Tous si beaux, si précieux. Se relevant en silence, Lilith pu se rendre compte des étendus fantastiques du pouvoir de l'Archange, la grande partie de ses blessures avaient été totalement guérit, ne restait que la douleur d'un corps qui s'est trop acharné à vivre. Elle se redressa donc, encore faible mais vivante. Ils avaient tous fait de leur mieux, elle sourit, pose ses mains sur deux épaules, une appartenant à Asérias, l'autre à une ange qu'elle n'avait encore jamais vu; Angeline.


- C'est assez.

Se retournant vers Lithielle, elle la prit dans ses bras, elle en avait la force. La portant jusqu'à un long canapé où elle put l'allonger. Il n'y avait plus à s'en faire.. c'était l'Archange. Il fallait bien entendu la soigner mais la ferveur de ces enfants avaient été des plus efficaces. Le rang ne fait pas tout, la force d'un sort chez un ange, puise dans son coeur. Ceux là.. n'en manquait pas. Bientôt surement un groupe d'anges guérisseurs arriveraient, nul ne pouvait après cela ignorer l'état de la reine. Elle serait prise en main et bien vite sur pieds, oui, il devait en être ainsi. S'appuyant sur l'accoudoir d'un des sièges qui auraient du servir à se tenir à table, l'ange de cendre le tira un peu et s'y laissa tomber, épuisée. Ses ailes coulèrent sur le sol, le recouvrant d'un tapis de cendre encore couvertes de sang séché. Ah.. elle rêverait d'un bon bain ! Ses paupières voilèrent sa vision, une dernière fois avant de sombrer elle vit le ciel de la cité dorée et des ailes blanches. Non des ailes blanches et une paire d'ailes lumineuse. Tient..


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